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vendredi, 16 octobre 2015

Identité...

Ah ! certes, il fallait bien qu’un psy vienne se mêler au débat  sur l’identité et nous lâcher sa demi-livre de moraline estampillée Tonton Freud ! Ce sera donc Laurent Danon-Boileau (pauvre Boileau !), membre éminent de la SPP (Société Psychanalytique de Paris), et ce sera chez l’autre Lolo, le Joffrin, Joffrin-Mouchard plus exactement et pour être complet… Tout va donc pour le mieux. http://www.liberation.fr/debats/2015/10/14/eloge-psychana...

Et Ducon-Boileau commence par nous dire, après les écoeurements et hauts-le-cœur de rigueur concernant Nadine M. et le F.N., que « sur ce point » (celui de l’identité), « la psychanalyse a quelque chose à dire »… Ce qui nous fait une belle jambe ! Ma concierge aussi, Danon, a quelque chose à dire sur l’identité, et mon plombier itou, et même qu’il en parle rudement bien à l’heure de l’apéro avec ses potes, et sans tortiller du cul comme toi et alambicquer ces phrases pas possibles que tu nous assènes du haut de ton magistère auto-proclamé de gratte-cerveau à 200 euros la passe !

Alors il nous dit quoi, Pépère Boileau, au fait ? –Que la vie psychique, pour éviter le ronron et la routine doit accepter l’inquiétude, que l’identité de chacun est poreuse, instable, indéfinie et que c’est bien comme ça, bref, la fixité est mortifère et « Je » doit rester un autre, car un peu de Rimbaud fait  bien dans le tableau…

Outre que ce sont là des portes grandes ouvertes qu’enfonce Danon-Bélier, (le moindre gamin de 11 ans sait très bien et sans tout le jargon ad hoc qu’il est à la fois le même et pas le même que ce qu’il était l’année précédente et que ce qu’il sera l’année d’après, comme il sait très bien qu’il n’est pas tout à fait le même devant ses parents, son instituteur ou ses copains), ce qui me troue dans cette bafouille psychotique c’est l’injonction, de la part de ces champions de l’autonomie et de la liberté, l’injonction souveraine qui est faite à tout un chacun d’accepter les prescriptions du Diafoirus de service… Petit florilège : -« la vie psychique se doit d’accepter l’inquiétude » - « Elle est poreuse et doit le rester » - « Je » doit être un autre »… Il sort d’où ce « doit » ? il est appuyé sur quoi ? Et il nous dit quoi de celui qui en use et abuse ? Inquiétant, non ?

Bref, ce qui est « inquiétant » aussi (et donc salvateur !) c’est de voir l’inconséquence de tels gugusses qui récusent la notion d’identité au moment même où ils signent des deux mains leur nom et leur appartenance. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout, Lolo, de savoir que c’est toi qu’as écrit cet article puisque, afin d’échapper à toute fixité mortifère, t’es déjà plus toi-même trois secondes après l’avoir signé et que la Société Psychanalytique de Paris à laquelle tu t’honores d’appartenir est peut-être déjà, à l’heure où je parle, tellement vont vite le mouvement  et la porosité et sont instables les contours,  la Société des Petits Parasites ou le Sercle (car l’alphabet aussi va très vite !) des Pitoyables Prétentieux… Et en plus, tu sais, Lolo, la Nadine, depuis sa sortie chez Ruquier, qui te dit qu’elle a pas « laissé vivre sa vie intérieure » et qu’elle est pas, désormais, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre et t’aime et te comprend… Après Rimbaud, fallait bien un peu de Verlaine, non ?

Lou...

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