mardi, 13 septembre 2005
Au feu...
C’eût été fort surprenant si la Mère Thérésa de la rue de Turbigo ne se fût point épanché long large et travers sur les immeubles en feu. Ainsi, Philippe-Thérésa Val (Charlie-Hebdo du 07/09/2005), plus que jamais apôtre des droits imprescriptibles de l’humanité, de plaider pour le droit au logement qui n’est que « l’aménagement matériel minimum pour que fonctionne l’Etat de droit ». Jusque là, tout va bien. Là où Val pète un câble, c’est lorsqu’il sort aussitôt le grand mouchoir à carreaux de la militance et que, jouant alternativement sur l’émotion et la revendication, il ne fait rien autre que se regarder pleurer et manifester tour à tour, le cul bien posé quand même sur ses 5 bâtons par mois qu’il a beaucoup de mal à partager avec sa concierge malienne et sa femme de chambre togolaise. Charité bien ordonnée, c’est bien connu dans le monde des signeurs de pétitions, commence par les autres…
Et donc, bien sûr, le voilà écartant tout le réel qui pourrait conduire à comprendre que tout n’est pas aussi facile qu’un édito de Charlie-Hebdo, que le grand Yaka est une divinité sympathique mais inefficace, qu’il y a parfois des raisons aux causes et des causes aux raisons…
Bref, un jour peut-être, un jour viendra couleur d’orange où Val comprendra le b. a. ba sociologique : que dans n’importe quel pays et quelle que soit l’origine des immigrés, un trop fort taux de migrants à la culture et aux traditions trop différentes, dans une société en proie au chômage et à la crise économique, incapable de leur fournir travail, logement décent, scolarisation intégratrice…etc… est une source de problèmes immenses et douloureux pour les nationaux comme pour les immigrés… Ce jour-là, Lou sera aux anges et Val sera sauvé. Mais c’est pas demain la veille !
Et pour rester chez les geignards, avez-vous lu dans Le Monde (7/09/05) l’honteuse chronique marmandienne qui swingue sur les pauvres noirs brûlés et expulsés ? Pour un peu, on en viendrait à souhaiter de nouveaux incendies pour que l’artiste Marmande puisse épancher sa douleur immense et sa rage jubilatoire sur des tempos de jazz, avant de s’en aller guilleret au Petit Opportun se jeter un godet… Beuark…
Pour finir, quand, dans le même édito, Val évoque « ce sale peuple blanc », on ne voit ni n’entend guère bouger Licra, Mrap, SOSracisme… and so on. Where are you, messieurs de la morale et des nobles causes ? La paraplégie vous guette-t-elle ?
Lou décapée.
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