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samedi, 01 décembre 2007

Quand la taulière se met à table...

 

Bon, toujours pareil, beaucoup de mal à suivre les aléatoires discussions suscitées à l’occasion par certaines notes, mais quand même, sur l’immigration, je vais essayer de plancher grave, quitte à relancer mille ans de commentaires pertinents, sarcastiques, décapants ou pichrocholiens…

Ca sera bien sûr en vrac… On se refait pas…

En cette matière, comme en bien d’autres, l’essentiel, crois-je, tient dans cette phrase de Maurras (écrite en 1908 à l’occasion des grèves de Draveil-Vigneux) :

« Car la question, la vraie question, monsieur le bourgeois, qui est d’établir le prolétariat, représente et entraîne de votre part certaines concessions de fond, certains sacrifices de forme, qui réviseraient tout le régime économique existant… »

La vraie question est donc d’établir le prolétariat (et qui peut douter que le prolétariat aujourd’hui ça puisse être les immigrés ?)… Etablir, c’est à dire tout simplement attacher à une propriété, à une société, à une culture. Maurras toujours : « Situation sans analogie dans l’histoire. Le serf avait sa glèbe et l’esclave son maître. Le prolétaire ne possède pas sa  personne, n’étant pas assuré du moyen de l’alimenter. Il est sans « titre », sans « état ». Il est sauvage et vagabond. »

Il s’agit donc de faire de tout citoyen, immigré ou pas, non pas un sauvage ou un vagabond, c’est à dire quelqu’un qui ne tient à rien et qui n’est tenu par rien, ni feu, ni lieu, ni loi ni foi… mais un « bourgeois » au sens étymologique d’habitant d’un bourg, inséré dans une communauté…Ca s’appelle aussi, pourquoi pas, l’intégration.

Mais intégrer ou établir, ça ne se fait ni par un coup de baguette magique ni par un catalogue de bonnes intentions, ça dépend de lois sociologiques avant même de dépendre de la volonté politique.

Toute communauté humaine n’a pas, sui generis, la capacité d’accueillir ou de tolérer, en trop grande quantité (notion de seuil) et dans un délai indifférent (notion de durée) des « corps étrangers ». La métaphore biologique, ici, avec le phénomène de rejet lié aux greffes, me paraît assez bien convenir… Et ce d’autant plus si ladite société est elle-même en proie à des problèmes de logement, d’emploi, de dette, d’insécurité…

Et vouloir ignorer ces lois sociologiques au nom d’à priori idéologiques c’est à la fois con et criminel. Con parce que forcément ça court à sa perte. Criminel parce que ça pénalise les « accueillants » autant que les « accueillis ».
A part deux éducateurs payés pour susurrer dans les micros les joies et délices de la vie banlieusarde, un vrai micro-trottoir tendu aux habitants français de souche et aux habitants immigrés de Villiers le Bel laisserait sans doute couiner de sérieux bémols dans la jolie comptine à la mode « Une chance pour la France … ».

Et la crise des banlieues, le racisme, l’insécurité, la nouvelle barbarie, les ghettos, ne sont que les fruits bien prévisibles, sauf pour les politiciens démocratiques, de ce que tout apprenti sociologue sait déjà en 2° année de maternelle..

Lou toujours rapide...