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lundi, 07 décembre 2009

Commentaire décomposé...

Allez, deux mots de commentaire sur la prose de cette ordure de Marcelle dans Libé du 4 décembre. Extraits commentés.

"Les mots pour la redire, la barbarie

National quoi?

Ainsi, petit à petit, l’oiseau fait son nid. Cet oiseau-là, appelons-le fascisme ou néonazisme, et entendons de partout monter des voix nous rappelant scrupuleusement au sens des mots. Allons ! La Suisse serait soudain devenue, par le seul fait d’une votation interdisant l’érection de minarets, un Etat raciste ! Vous rigolez ?… Eh bien non, on ne rigole pas. On cherche le mot susceptible d’identifier l’électeur d’une proposition raciste promue par des racistes, et - est-on simplet, tout de même !- on ne trouve rien de mieux que : raciste."

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Déjà, ducon, tu pourrais t'essayer, dans ta grande sagacité verbeuse, à quelques distinguos subtils qui te permettraient de comprendre que les minarets ont à voir avec la religion et pas avec la race, premièrement, et, deuxio, que la crainte d'un afflux trop rapide et important d'étrangers n'est pas nécessairement de la xénophobie et encore moins du racisme. Mais pour faire ces distinctions, il faut sans doute ce minimum d'honnêteté intellectuelle qui te manque...

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"Remplacer le costume rayé du mafieux qui bâillonne les juges, criminalise l’expression syndicale ou assassine la presse, par un queue-de-pie, c’est se faire le complice du mafieux en le banalisant. Pour ce faire, on avancera naturellement les meilleures raisons du monde : l’Europe, mais surtout pas fédérale, l’Europe des Etats-Nations, avec ses murs et ses «jungles», où une «crise économique» exacerbe tous les nationalismes pour le plus grand profit d’«un tas de coquins faisant gogaille du matin au soir et du soir au matin» (Karl Marx, Le Capital), et cette «misère du monde» qu’elle n’a pas vocation à accueillir au-delà d’un raisonnable indexé sur l’aide dérisoire aux pays «en voie de développement», ce minimaliste cache-sexe du post-colonialisme et de toutes les Françafrique."

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Quand tu causes avec le vieux Marx (dont la totalitaire politique universellement menée par ses émules et descendants en tous genres ne semble pas te choquer plus que ça) d'un "tas de coquins faisant gogaille", est-ce que tu mets dans le tas en question ton rothschild de patron et ton joffrin de caporal-chef qui doivent bien se gogailler gentiment et même pire avec tout ce pourri pognon dont les effluves ne semblent pas, pour une fois, gêner tes délicates narines de faux pauvre du Lubéron et des Alpilles...

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"La barbarie, c’est agiter le fantasme du muezzin dans les campagnes à clochers (et à écoles privées) subventionnés, tout en panthéonisant L’Etranger de Camus. La barbarie, c’est misérablement invoquer des «règles d’urbanisme» pour préparer les opinions publiques à tous les référendums d’exclusion."

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Lorsque tu parles de "barbarie" à propos de l'agitation du "fantasme du muezzin", t'as pas l'impression que tu oublies un peu trop facilement l'autre barbarie, celle des puissants par le fric, des puissants par la plume et le micro, des puissants par les réseaux, à laquelle tu appartiens de toutes tes fibres de motard de mes deux et de dominant à bonne conscience ?

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"On incinérera lundi au Père Lachaise un exemplaire représentant de l’être internationaliste dans la personne de Menachem Rosenfeld, dit, depuis 1940 qu’il entra dans la clandestinité, Henri Pasquelin.

Né en 1923 d’un père secrétaire général du syndicat du textile de Varsovie exclu dès 1929 du Parti communiste polonais pour boukarinisme et d’une mère agent de liaison de la IIIe Internationale (exclue, elle, pour trotskisme), il immigra en France en 1934 et intégra à 14 ans le groupe Molinier, puis le Parti socialiste ouvrier et paysan (l’ultra-gauche, comme dit l’autre, de la SFIO)de Marceau Pivert. Après guerre, marri de n’avoir rejoint la Résistance «qu’en» 1943, il refusera toutes décorations."

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Quant à ton hommage à Pasqualin, on dira simplement que si tout ce que tu racontes sur le bonhomme est vrai, il avait au moins les couilles, le Rosenfeld, d'être un clandestin alors que tu es le fleuron de la high society médiatique du tout-Paris friqué et bien-pensant, et de refuser des décorations de merde dont il s'estimait indigne (et pourtant, les décorations de la Résistance, Dieu sait si elles étaient bien souvent indignes en elles-mêmes, cf le gentil germano-soviétque guy moquet...) alors que tu n'estimes pas indigne, tenant les discours que tu tiens, de faire cohabiter ta prose de révolutionnaire en peau de lapin avec les pubs les plus éhontées pour le luxe d'une société de consommation qui pue et  du fric qui tue, dans le torchon joffrinien o^tu te répands...

Lou beuark...

 

 

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