Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 20 octobre 2011

Nom Dedieu !

Ah ! voilà ! Ca y est… je commence à comprendre… je me disais aussi : mais pourquoi donc ils nous causent autant, dans le poste, dela Marie Dedieu, otage là-bas quelque part chez les Somaliens ? Bon, ok, elle était paralysée, cancéreuse… ça faisait déjà deux bonnes raisons de faire pleurer les chaumières, mais enfin elle était tout de même pas journaleuse comme la petite Aubenas des quais de Ouistreham, elle était pas envoyée très spéciale comme Ghesquière et Taponnier, les deux clowns tristes du mois de juin dernier… Et puis y en a d’autres d’otages disparus ici et là dans le vaste monde… et z-ont pas toujours droit au tam-tam médiatique, eux…

Eh bien, ça y est… j’ai tout compris : elle avait signé en 71, dans le Nouvel Obs (c’est Joffrin qui doit être content, ça va lui faire de la pub !) le Manifeste des 343 salopes qui déclaraient, avec des risques pires que dans les « années sombres de notre histoire », s’être fait avorter, ce qui, aux yeux sélectifs des médias vaut toutes les légions d’honneur, vous mérite le prime time en moins de deux et fait de vous la tête de gondole du Journal de 20 heures…

Elle aurait milité,la Dedieu, contre l’avortement, pour la peine de mort ou autres causes infréquentables, tu parles si on se lamenterait dans la lucarne ! Tu parles si le sort de l’otage française ferait chialer les beaux yeux de marie drucker, élise lucet ou laurent delahousse ! Ils s’en contrefoutraient dans les grandes largeurs et te caseraient la chose dans un bas de page invisible, pas le moindre mot, pas le plus petit pixel…

Mais là, la fifille spirituelle de gisèle halimi et antoinette fouque, la militante du planning familial, voilà qui mérite sonneries de hautbois et résonances de musettes, funérailles grandioses, Te Deum à Notre-Dame et deuil national des médias réunis…

Parenthèse : elle était maqué, apprend-on, au pays de cocagne de sa vie kenyane avec un black de 25 balais de moins qu’elle. Question naïve : le colonialisme sexuel est-il soluble dans le féminisme soixante-huitard ?

 Lou

Les commentaires sont fermés.