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jeudi, 12 janvier 2012

Cordons du poêle...

Deuil national dans Merdialand.. micros en berne, écrans noirs, caméras off… un journaleux est mort en Syrie et aussitôt toute la corporation des chialeuses associées, la grande tribu des informateurs indispensables, toute la profession unanimement touchée au cœur d’oublier guillerette les 5000 autres morts civils de la Syrie qui n’ont soudain pas plus de visibilité qu’une merde…

Le seul qui compte désormais, c’est Gilles Jacquier, son professionnalisme exemplaire, sa générosité exceptionnelle, son courage inouï, son engagement remarquable, son église, son château, sa piscine, son musée… Les morts sont tous des braves types et le Jacquier est désormais pour l’éternité un angelot magnifique qui n’allait là-bas, au Liban, au Rwanda, en Syrie, que pour répondre à une impérieuse exigence intérieure d’informer, informer et informer encore…
Qu’accessoirement le gugusse espérait le scoop merveilleux qui allait lui valoir le prix Albert-Londres, qu’il y allait aussi au turbin pour les primes alléchantes, les hôtels quatre étoiles, l’exotisme gratos, les voyages à l’œil, le frisson en gilet pare-balles, son nom en majuscule dans le générique, son idéologie des printemps arabes, son avancement, les traites du 4 x 4 à payer ou les petites Anglaises, tout ça nous n’en saurons rien… les chers confrères veillent… pas un pour soulever un coin du linceul et dire qu’il devait bien être quand même, le Jacquier, un peu comme tout le monde et qu’il avait lui aussi sans doute son « misérable tas de petits secrets »… Et tous de faire, au travers du macchabée providentiel, leur propre promotion d’intouchables journaleux… plus beau métier du monde, essentiel, nécessaire et primordial…

Eh ! les connards, quand mon plombier mourra, vous lui en donnerez de la Une ? Vous viendrez en prime time clamer l’oraison funèbre non stop du roi de la cintreuse, prince de la filasse et empereur de la fuite colmatée qu’il était ? Lui aussi faisait son boulot, couché en deux sous mon évier, et il le faisait bien, et il était sympa, honnête, pro et loyal… Seulement, il avait le grand tort de pas s’appeler Gilles Jacquier, le con, et de pas émarger à Antenne 2… Beuark !

Commentaires

- Dans la guerre économique, sur le plan mondial, un journaliste mérite au moins le rang et les honneurs d'un officier de l'armée ou de la police. Si ça se trouve ce Jacquier prenait même plus de risques qu'un pilote de chasse, ou tous ces types qui tirent sur leurs adversaires de très loin et sans jamais être directement éclaboussés.
- Ce type de journaliste est en effet très utile pour entretenir l'idée que les pays occidentaux font la guerre pour des raisons éthiques.
- Derrière toutes les raisons qui poussent les jeunes crétins à faire la guerre, cherchez la femme, dit Homère ; il nous dispense ainsi de tous les journalistes et de toute l'éthique.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 12 janvier 2012

pas un mot sur mes artisans !
ne tentez pas le diable, bordel de moi !
il reste des trucs à finir à la maison !
volets, salle de bain et tout le bordel ....

Écrit par : kobus van cleef | lundi, 05 novembre 2012

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