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lundi, 06 avril 2015

Et la Gayet ?

A supposer même que le gros Hollande soit honnête et franc du collier, loyal, limpide et régulier, qu’il ait été soudain touché par la grâce et pris d’une irrépressible et extrême émotion compassionnelle pour les enfants d’Izieu, d’une émotion telle que même si 71 n’était pas un chiffre rond, comme les aiment les pros du compassionnisme, il fallait quand même y aller, illico presto et toutes affaires cessantes pour proclamer urbi et orbi l’horreur du crime, l’émoi du cœur, le vertige de l’esprit et l’empathie profonde de la sensibilité nationale avec la communauté juive aujourd’hui encore bouleversée… A supposer donc qu'il soit honnête et franc, le bouffi Flamby, la démocratie, ce pourri régime où l’électoralisme remplace tout : la pensée, le cœur et les sentiments, la démocratie, disais-je, nous oblige à penser que tout cela, tout, l’émoi, les larmes, le tremblement, les frissons, le pathos, les discours, tout cela n’est que simagrées, posture, pose, simulacres bien concoctés par d’élyséens experts en communication pour que la vieille baudruche boutonnante retrouve cinq minutes, en ânonnant les phrases écrites par d’autres que lui, quelques points de mieux dans les sondages, quelques voix de plus dans les urnes, quelque évanescente posture présidentielle qui pourrait lui permettre de se croire encore quelqu’un ou quelque chose…

Cette instrumentalisation, 71 ans après, de la souffrance juive d’antan, instrumentalisation mitterandienne autant que chiraquienne, que sarkozienne et hollandienne, instrumentalisation à laquelle participe, hélas, une grande partie de la communauté juive d’aujourd’hui, est sans doute l’une des plus énormes obscénités de nos démocraties post-shoahtiques…

Et il faudrait, chaque jour que Dieu fait, hurler à la face de ces ordures manipulatrices, au moment du caviar, du chivas, de la Gayet ou des soirées électorales, le mot définitif de Brodsky répondant à Adorno qui disait qu’après Auschwitz toute poésie était impossible : « Et le petit déjeuner ? »

Lou...

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