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mardi, 17 novembre 2015

Instrumentalisation...

Ecoutons-la, toute la caste politico-artistico-médiatique qui squatte les tribunes, hante les plateaux télé, occupe les studios radio depuis quelques jours, écoutons-la instrumentaliser, en toute bonne conscience, les 129 cadavres et les 300 blessés de ce tragique Black Friday…

A les entendre tous ces gugusses moralisateurs, tous les gens qui, ce soir-là, se trouvaient à la terrasse d’un bistrot ou au Bataclan étaient des militants actifs de la cause hédoniste et progressiste, tous venus là avec une seule idée en tête : manifester la beauté de la vie, de la drague, du métissage, de l’ivresse, du mélange des corps, des langues, des origines et des parcours… Comme si aller boire un pot avec des potes ou aller se faire une toile ou un concert ne pouvait relever que du prosélytisme boboesque, de l’affirmation de la grandeur des Droits de l’Homme et de l’exemplarité d’une démarche volontaire de témoignage de l’appartenance au camp du Bien, de la Vie, de la Diversité, des Majuscules et du Parti Socialiste…

Alors que parmi les victimes comme parmi les rescapés, il y a sans doute assez peu de héros, mais plutôt l’échantillon standard d’une humanité moyenne avec ses mecs sympas et ses gros cons, ses généreux et ses égoïstes, ses intellos et ses bas-de-plafond, ses dragueurs et ses peloteurs, ses violents et ses timides, ses alcoolos et ses introvertis, ses mélanchoniens et ses marinistes, et, pour faire bon poids, un raton-laveur…

Mais nos éminences parloteuses ont besoin, pour se faire mousser et manifester leur visqueuse empathie, de pousser à donfe le curseur du Bien sur l’ampli de leur larmoyant ego…

Lou...

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