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dimanche, 10 janvier 2016

Déchéance...


C’est pas bientôt fini tout ce bordel autour de la « déchéance de la nationalité » ! A dire vrai, je m’en tamponne royal de leurs salades, et le retour à la peine de mort supprimerait assez radicalement le problème…
Y a juste une chose qui me chiffonne un peu chez tous les grands humanistes, c’est qu’ils sont tout retournés, peuchère, par le risque de deux catégories de Français, les bi qui risquent la déchéance et les mono qui y auront pas droit, mais que par contre l’inégalité foncière entre Français moyens et bi ou tri-nationaux, avec tous les droits, passe-droits et privilèges que ça suppose, ça a pas l’air de les vraiment perturber…
Pourquoi certains auraient droit à deux ou trois nationalités et pas d’autres ?
Pourquoi la Benbassa (http://www.liberation.fr/debats/2015/12/30/moi-senatrice-trinationale-je-vote-non-a-la-decheance-de-nationalite_1423659) aurait droit d’être israélienne, turque et française alors que ma Tatie Ginette qui a trois cents générations de Français de souche derrière elle, qui est allée à Guadalajara, l’année dernière avec le 3° âge et qui depuis arrête pas de se torcher à la tequila aura jamais droit à la nationalité mexicaine ?
Et puis, la Benbassa, si son amour intense et passionné pour ses deux autres pays a besoin pour s’épanouir d’un tampon administratif et d’un passeport, c’est que son patriotisme doit pas être accroché très très profond dans son affectivité…
Tiens, Esther, quand t’auras cinq minutes, tu méditeras sur ce texte de Bernanos et après on reparlera du pays… :
« Tant que je vivrai, je tiendrai au pays comme à l’enfance, et lorsque la sève ne montera plus, toutes les feuilles tomberont d’un seul coup. Ils me font rigoler avec leur nostalgie des paysages français ! Je n’ai pas revu ceux de ma jeunesse, j’en ai préféré d’autres, je tiens à la Provence par un sentiment mille fois plus fort et plus jaloux. Il n’en est pas moins vrai qu’après trente ans d’absence – ou de ce que nous appelons de ce nom – les personnages de mes livres se retrouvent d’eux-mêmes aux lieux que j’ai cru quitter. Ici ou ailleurs, pourquoi aurais-je la nostalgie de ce que je possède malgré moi, que je ne puis trahir ? Pourquoi évoquerais-je avec mélancolie l’eau noire du chemin creux, la haie qui siffle sous l’averse, puisque je suis moi-même la haie et l’eau noire ? »


Lou...

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