lundi, 25 janvier 2016
Ordures journaleuses...
Ah ! comme ils sont transparents nos journaleux, rien à cacher, glasnost à donfe, maison de verre, zéro secret… tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’info… ses pratiques, ses magouilles, ses zones d’ombre, ses petits trafics, ses saloperies, et, natürlich, sa déontologie de ouf !
Même que, sur le Service Public, y a deux émissions consacrées à ça, décoder l’info, montrer les coulisses, comment ça se fabrique un talk-show, comment ça se bidouille une interview, comment ça se dézingue un invité, mais surtout, surtout, comment c’est tout propre et net un journaliste : une émission sur France-Cul, « le secret des sources », une autre sur France 5, « Médias le Mag », et le tour est joué… Dormez en paix braves gens, les médias veillent sur vous…
Sauf que si vous allez jeter une oreille ou un œil chez les « bœuf-carottes » du P.A.F., vous en saurez guère plus que pas grand-chose… Car pour décoder l’info, c’est à des journaleux, bien sûr, que l’on s’adresse, et plutôt des journaleux du sérail, des bien-gentils-bien-dans-la-ligne qui risquent pas de trop casser les codes ni mettre le bordel sur le plateau. Et tout pareil pour les experts, spécialistes, sociologues, médiologues, tous bien choisi dans le petit carnet rose des copains et coquins dont on est bien sûr qu’ils ne sauraient cracher dans une soupe dont ils sont les premiers gourmets…
J’ai juste une question à poser au gentil Thomas Hugues de France 5 : comment ça se fait, Thomas, que t’aies jamais pensé à nous faire une caméra caché sur une conférence de rédaction à Libé, au Monde, chez Antenne 2 ou sur France 5, ça oui ça aurait de la gueule… On en voit pourtant partout des caméras cachés, chez les méchants magouilleurs des entreprises, des magasins, des commissariats, des maisons de retraite, des crèches, des églises… mais jamais chez les journaleux… Ça te paraît pas zarbi, Thomas, t’as rien à dire à ce sujet, tu nous la joues grande muette ? Tu y as jamais pensé avec ton équipe de branquignolles à nous foutre enfin un micro dans le slip à Joffrin ou une caméra dans la braguette à Bergé pour qu'on voie enfin en direct les égouts de la grande presse de référence et le cloaca maxima des porteurs de micros ? Dommage ! Manque de professionnalisme sans doute, ou alors, ma grande, c’est que t’es, hélas ! un sacré putain d’enfumeur comme les autres… Beuark…
14:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
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