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dimanche, 11 décembre 2005

Florilège valesque...

 
La lecture de philippe val est toujours un exercice roboratif dont on ne se lasse pas. Soit l’on a droit à toute la philosophie occidentale prédigérée sur deux colonnes aux fins de démontrer que l’eau bout à 100°, ce qui vous évite de longues et fastidieuses recherches, soit ce sont les prophéties de Nostradamus revisitées par une Cassandre dépressive et mélancolique qui ne déparerait pas dans les allées du Grand Palais.
Ainsi donc, en ce mercredi 7 décembre, Charlie c’est du pur Cassandre et l’unique objet de son ressentiment s’appelle sarko. Et sur 15 paragraphes voilà notre penseur préféré qui observe, décortique, analyse et s’effraie de l’irrésistible ascension d’Arturo Sarkozy.
Ca commence par une mauvaise nouvelle : « réaction de l’opinion aux émeutes de banlieue, Sarkozy : + 11% d’opinions favorables. ». Les sondeurs sont vraiment de sales cons.
Ca continue avec une analyse laborieuse des raisons qui font que l’extrême droite jusqu’à aujourd’hui n’a pas pu arriver au pouvoir, analyse d’où jaillit ce pur diamant d’un « surmoi démocratique » qui aurait empêché la droite de virer facho ! Eh ! Ducon, le surmoi démocratique c’est simplement l’immense trouille idéologique d’une droite de merde qui s’est laissée enfermer dans la mythologie résistantialiste par une crapule nommée De Gaulle qui s’était livré pieds et poings liés aux amis de maurice thorez ; le surmoi démocratique, c’est aussi la colonisation depuis quarante ans de tous les outils de propagande culturelle (théâtres, maisons de jeunes, éducation nationale, radios et télés publiques, médias, ) par une gauche gramscienne à qui l’infini complexe d’infériorité de la droite a ouvert, en ces domaines, un boulevard. Et les 11% de rab, ça doit s’appeler, I think, le retour du refoulé…
Ca se poursuit par un gigantesque mépris valien pour ce con de peuple dont il faudra bien un jour nous débarrasser, con de peuple qui n’arrive pas à trouver exaltantes la fiscalité galopante, l’immigration exponentielle, la délinquance flamboyante, l’évolution crapuleuse de mœurs, la disparition et l’abaissement de la famille et de la nation, la mondialisation culturalo-marchande… etc… Faut dire, à la décharge du peuple pas très futé, qu’il n’a pas la chance de gagner, lui, 5 bâtons par mois et de lire chaque jour l’Encyclopedia universalis…
Ca s’achève enfin par une phrase d’anthologie : « Il s’agit de sauver les gens d’un effondrement de l’Etat de droit, dont les enquêtes d’opinion laissent à penser qu’ils le voient arriver avec davantage de curiosité que d’hostilité. » C’est l’apothéose. Philippe Val en sauveur du monde, Robocop est arrivé, il vient même de découvrir « les gens »…  il est né le divin enfant, le Messie promis s’appelait philippe, Superval est en route, aplanissez les chemins devant lui, rabotez les montagnes, sonnez hautbois, résonnez musettes, stille nacht, heilige nacht…
Philippe, si ton périple intergalactique te laisse cinq minutes, tu oublieras pas de méditer cette pensée de Ionesco : « Un sauveur hait l’humanité puisqu’il ne l’accepte pas. ». Y a des jours, tu m’effraies, ma grande.
Lou inquiète.
 

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