vendredi, 20 janvier 2006
Art chie nul...
J’ai pas le temps hélas de me et de vous retaper tout l’édito du minable dandy au petit chapeau qui officie comme rédac-chef ou quelque chose d’approchant à Beaux-Arts magazine…
Fabrice Bousteau, donc, puisqu’il faut l’appeler par son nom, se fend dans le numéro de janvier sur l’absence d’urbanisme esthétique de la ville de Paris depuis une trentaine d’années, réclamant, bien sûr, une « esthétique de rupture » [si on pouvait rompre une fois pour toutes avec les cons, ça soulagerait…] qui n’hésite pas à prendre à contre-pied le sens commun… Citation : « De la tour Eiffel à Beaubourg, en passant par les colonnes de Buren, ces interventions urbaines ont été détestées par le public [vous avez vu, il ose même pas dire le « peuple », ce bobo !] avant d’être considérées comme des chefs-d’œuvre, des monuments historiques… ». Déjà, donner le champ de pieux de Buren et l’usine à gaz beaubourgeoise comme des chefs-d’œuvre impérissables, faut le faire… Même la tour Eiffel en allumettes de mon beauf et le canevas des Glaneuses de ma tatie Jeanine sont mille fois plus esthétiques que les merdes buréniques et les tuyaux pompidoliens… Mais lorsque en plus le bâtard bousteau ajoute ceci : « Quand les capitales du monde entier innovent en construisant des tours gigantesques, Paris les refuse parce que la population [toujours pas le « peuple » !!] est à priori contre… », on atteint des sommets. Ainsi donc l’esthétique du Boosté, qui doit faire pluie et beau temps dans la chronique d’art aujourd’hui, se résume au… gigantisme ! Même Kant avait pas osé la faire, celle-là ! L’art du Boustard, c’est à celui qui aura la plus grosse ! S’il y a un Bon Dieu, j’espère que le 11 septembre 2011, quand le vieux ben laden foncera turban en avant et ailes déployées sur la tour gigantesque de ses rêves, le bobousteau sera aux premières loges et en prendra plein la gueule, et son petit chapeau avec, pour le punir de son gigantisme de demeuré.
Avec une telle pensée de merde, pas étonnant qu’il commence son édito par des histoires de chiottes… D’ailleurs, le seul endroit supportable dans les Musées d’Art Moderne, c’est les chiottes. Là, au moins, la merde est non symbolique, transitoire et naturelle. Et celui ou celle qui vient (sorry) de couler son bronze se prend pas pour Michel l’Ange ! Alors que dans les salles climatisées et à hygrométrie constante la merde est signifiante (et même, souvent signi-fiente), permanente et s’étale joyeusement dans une fécalité artificielle à chier sous le regard de connards qui se prennent pour des artistes alors qu’ils ne sont que les guignols du Marché…
Lou proctologue…
17:47 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Vous me confortez dans mon dégoût des arts modernes et contemporains.
Et, en plus, j'ai bien ri.
Merci !
Écrit par : Artemus | vendredi, 20 janvier 2006
Soit à peu près tout ce qui se définit comme contemporain et moderne.
Écrit par : Ash | vendredi, 20 janvier 2006
Voilà qui nous rapproche un peu plus, Artemus... ! Merci itou.
C'était promis, j'y viens. Ni ne suis mondaine ni ne le fut mon éducation, par bonheur, mais plutôt les deux pieds dans la terre (qui ne ment pas) et des racines de "manants du roi" où "manant" m'importe largement autant que "roi"... Hélas, quel moyen d'éviter le Monde et France-cul lorsqu'on commence à penser... Et puis, une fois le pli pris, et même les yeux décillés (?), on lit ou on écoute pour s'informer (un peu), traquer le mensonge (beaucoup) et découvrir parfois (passionnément) la perle rare bien cachée sous le fatras journalistique et cultureux (Fink sur FC ou telle "opinion" dans le Monde)...
Et en plus, quel exutoire pour des bilieuses de mon acabit...
Lou retournée...
Écrit par : Lou | vendredi, 20 janvier 2006
Je n'exagère pas en vous disant que je ne tiens pas plus de 5 min à lire les grands médias. A la radio je zappe les infos même ceux raccourcis par les radios non spécialisées. La télé est éteinte et s'en porte très bien d'après moi.
J'arrive à quelques rares moments à regarder un débat intéressant (plus pour les intervenants présents) et des émissions comme ASI (de moins en moins en fait).
Finalement avec Internet je choisis mon info et c'est bien mieux comme ça.
Écrit par : Ash | vendredi, 20 janvier 2006
Je comprends mieux alors votre attachement au Monde et à France Culture.
Écrit par : Artemus | vendredi, 20 janvier 2006
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