mardi, 21 mars 2006
Nulla dies sine linea !
« Le monde des lettres est rempli aujourd’hui d’écrivains qui se meurent d’amour pour le peuple, tout en habitant des quartiers où ils ont peu de chance de se lier d’amitié avec un ouvrier mécanicien. »
Pierre Gaxotte, Mon village et moi.
Pourquoi ça aujourd'hui ? Parce que c'est tous les jours d'actualité et que j'ai pas vraiment le temps de me fendre d'une note...
Lou pressée...
16:06 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Vous êtes pardonnée Lou !
Écrit par : Artemus | mardi, 21 mars 2006
Le mépris du peuple est, au contraire, la source d'inspiration d'un nombre non négligeable de nos artistes (le dessinateur Cabu, le philosophe BHL, le cinéaste Yves Boisset).
Ceux qui aimaient les pauvres (Visconti aristocrate, Bloy, Mauriac) ne sont plus là, hélas. Et si un artiste ne crache pas sur le peuple de France, c'est bien sûr parce qu'il est populiste.
Écrit par : Capulet | mardi, 21 mars 2006
Un jour sans votre colère quotidienne fait mentir le titre de votre blot...
Puisque qu'il s'agit d'actualité et que vous faites parler Pierre Gaxotte, il faut citer, L’HISTOIRE de la révolution de ce même Pierre Gaxotte, un livre indispensable pour libérer les esprits bourrés par " l'école de la République", il marque la fin de la croyance aux absurdités dont nos pères et nos grands-pères se repaissaient, que nous acceptons nous-mêmes encore aujourd'hui, et en vertu desquelles une bande de rêveurs, d’imbéciles, de fous et d’assassins avait instauré la fraternité et la liberté sur les guillotinades, les massacres, les noyades, les guerres sans raison et un amas d’inanités primaires, dites « encyclopédiques », « « scientifiques » et de « progrès ». Ces excès de gorilles bavards et illuminés sont toujours honorés, encensés, panthéonisés pendant que se déroulent encore leurs conséquences tragiques.
Doctus cum libro.
Écrit par : lustucru | mercredi, 22 mars 2006
Votre BLOG (blot !... hum... hum...).
Écrit par : lustucru | mercredi, 22 mars 2006
Absolument, lustucru, un peu de Gaxotte pour comprendre aujourd'hui, ferait le plus grand bien. Bainville aussi est d'une clarté souveraine pour comprendre l'histoire de France... Je cherche depuis hier le bouquin de Burke sur la révolution française mais je ne retrouve ni l'objet ni le titre... Une place pour chaque chose et chaque chose...
On se fait un petit plaisir ? -"La manière dont la France monarchique s'était formée par pièces et morceaux sur les ruines de la France féodale donnait au pouvoir royal, théoriquement sans limites, un caractère et des bornes que, citoyens d'un Etat bureaucratique, napoléonien et à demi socialisé, nous soupçonnons difficilement..."
Bonne journée.
Écrit par : Lou | mercredi, 22 mars 2006
A propos de l'histoire de France de Bainville, dans "Dialogues de vaincus", Rebatet (à moins que ce soit Cousteau, le frère de l'autre) écrit: "D'accord c'est un bon livre mais pour le 3ème république, il y a une ligne sur les francs-maçons et rien sur les juifs." Un livre qui déplaît aussi à des authentiques facsistes, ne saurait être mauvais.
Écrit par : Capulet | mercredi, 22 mars 2006
J'ai jamais rien lu de Rebatet (nul n'est parfait), et l'antisémitisme au front bas me fait plutôt gerber. Ceci dit, Bainville avait peut-être des raisons éditoriales de ne pas évoquer les Juifs et leur rôle dans la politique de la 3° république. Maurras n'avait pas les mêmes prudences, et ses "quatre états confédérés" , où les Juifs ont leur place, n'en sont pas moins d'une sociologie assez solide... Et la meilleure preuve qu'il n'y a chez Maurras aucun antisémitisme "de peau" c'est que dans les "confédérés" on trouve des critères religieux (les protestants), idéologiques (les francs-maçons), politiques (les métèques) et socio-économiques (les Juifs)... Vaste débat...
Écrit par : Lou | jeudi, 23 mars 2006
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