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jeudi, 27 avril 2006

Duco, ducon, duhamel...

Hier, mercredi 26 avril, aux Matins du demorand de francecul, la chroniquette ordinaire et envahissante de l'olivier duhamel, lequel, sentencieux et professoral, assène ses certitudes quotidiennes en matière d'immigration... Et le voilà qui, reprenant la formule que sarko vient de piquer à de villiers qui la déroba à Le Pen : "la France si tu l'aimes pas tu la quittes" (en anglais dans le texte : "love it or leave it"), le voilà donc qui ajoute à peu près, avec une fierté non dissimulée, ce corollaire qu'il juge évident :"Mais si tu l'aimes, alors tu peux, toi l'immigré, y rester à ta guise sans qu'on te mette cinquante bâtons dans les roues...".

Syllogisme pour syllogisme, on peut donc dire au Dudu, si je le suis bien :"Ta femme, si tu l'aimes pas, tu la quittes (même que ça lui fera du repos...), mais tous ceux qui l'aiment ont le droit de coucher avec elle (et là, ça va lui faire du travail !)..."

Si c'est ok, ducaramel, gros dilemme : ou tu changes fissa la literie, ou tu changes de syllogisme...

Lou allongée...

Commentaires

Pour poursuivre votre métaphore féminine, on a donc trois politiques de l'immigration possibles: la "France frigide" de Le Pen et Villiers, la "France traînée" de Mamère et Besancenot et la "France call-girl" de Sarkozy, qui dit "je monte, mais tu paies et tu te laves bien avant"...

Écrit par : l'ami fritz | jeudi, 27 avril 2006

Après les deux patries, la France d'en haut et celle d'en-bas, le pays réel et le pays légal, la bande des quatre, les deux cents familles, voici maintenant les trois France... Bien vu.

Écrit par : Lou | jeudi, 27 avril 2006

Moi je n'aime pas cette France et j'aimerais bien la quitter.
Mais voilà, personne ne veut me laisser gambader. A commencer par mon banquier. Ha paroles, paroles ~~

Et puis merde c'est quoi cette logique du "si t'aimes pas c'est de ta faute ?". En gros c'était la faute des juifs de s'être fait gazer, ils avaient qu'à partir.

Où qu'on regarde, pour moi le discours est à chier.
J'ai vraiment rien à faire ici, j'en conviens.

Écrit par : Ash | jeudi, 27 avril 2006

La directive Bolkestein, c'était pas mal vu, remplacer les immigrés illégaux d'origine africaine exploités par le patronat français dans le BTP par des Polonais ou des Tchèques, avec des avantages sociaux réduits mais des avantages sociaux quand même…

C'était pas mal, mais les syndicats français n'ont pas voulu, ainsi que quelques anti-européens un peu naïfs qui croient que nos problèmes viennent de la bureaucratie européenne, alors qu'il est difficile de trouver en Europe une fonction publique plus crispée que la bureaucratie française. À part celle de l'ex-RDA, peut-être.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 27 avril 2006

Et encore....

Écrit par : Ash | jeudi, 27 avril 2006

Exemple hallucinant de crispation "est-allemande" de la bureaucratie française, sur injonction européenne (aujourd'hui 85% du droit français en volume vient de l'Euroland):
Bruxelles a décrété que les palourdes (pour avoir droit à être vendues comme telles) doivent mesurer au moins 40 mm. Cette saison, dans le bassin d'Arcachon, elles ne font que 35 mm et il est impossible de les vendre. Les flics sont à l'affût! Certains essaient de les vendre en Espagne en douce.
Que les palourdes ne fassent que 35 mm, ça n'empêche pas de faire de délicieux spaghetti avec! Si ça ce n'est pas toucher du doigt le fond du délire bruxellois... (Source: Le Figaro d'hier)

Écrit par : l'ami fritz | jeudi, 27 avril 2006

"(aujourd'hui 85% du droit français en volume vient de l'Euroland)"

A voir. Pas sur tout en tout cas. Mais on en tient une bonne couche, c'est certain.

Écrit par : Ash | jeudi, 27 avril 2006

Notre UE est soviético-libérale. Difficile à admettre que ce mariage soit possible mais il est là.

Écrit par : Cadichon | jeudi, 27 avril 2006

Ash, d'accord sur la banqueroute de la Royale et son naufrage probable avant 2007, mais lang, kouchner ou fabius ont-ils mieux à proposer que les sourires niaiseux de ségolette ? C'est le système qui est pourri (je me tue à le dire à Lapinos) et qui donc pourrit les hommes et ... les femmes. La Royale, par exemple, elle avait sûrement rien à battre du chili, mais fallait y être pour mieux banderiller jack lang... Quant à madelin, et je suis pas libérale à tout crin, il appartient à la droite la plus bête du monde devant qui la gauche n'a qu'à agiter l'épouvantail du fascisme ou du grand capital pour qu'elle capitule... Quant à croire ou pas au messie politique (débat avec lapinos), the rabbit n'a pas tort, il me semble : ou il faut préparer activement le coup d'Etat libérateur (je vais relire "Si le coup de force est posible" de Maurras...), ou voter, sans illusions et en pleine lucidité, pour le moins pire....
"La seule chose que je préconise, dis-tu, c'est d'arrêter de décider à la place des gens". Mais ça, ash, c'est politique plein pot. Un Etat électoral et centralisateur doit forcément décider à la place des gens et s'occuper de tout. Tellement, tellement que tu pourras même plus aller à la pêche en 2007, car les démocrates, comme tu le constates amèrement, vont te et nous l'interdire... Politique d'abord...

Écrit par : Lou | jeudi, 27 avril 2006

"aujourd'hui 85% du droit français en volume vient de l'Euroland"
Si on additionne les réglements européens qui s'appliquent directement et les directives qui doivent être transposées dans les droits des pays-membres, ça doit faire à peu près ça. Au moins 75% je pense.
La France se faisait régulièrement taper sur les doigts pour ne pas transposer assez vite les eurolois par rapport aux délais prévus par le Gosplan, alors le Sénat a permis la transposition par ordonnance.
L'eurodictature soviéto-libérale, c'est absolument ça, a de beaux jours devant elle...
Lou: si coup d'Etat tu organises, mieux vaut le faire directement à Bruxelles!

En attendant, voici mon hymne européen préféré
("Fais-moi l'Europe à 35 membres"):
http://www.jalons.fr/frigide/chansons-europe.html

Écrit par : l'ami fritz | jeudi, 27 avril 2006

Un fridolin anti-européen, on aura tout vu chez Lou !

Le coup de la palourde, du camembert et de l'andouille de Vire, on me l'a déjà fait cinquante fois. Si on veut défendre la bonne bouffe, mieux vaut s'en prendre à Edouard-Michel Leclerc, épiciers à Landerneau, ou à Ronald McDonald qu'à l'Union européenne.

C'est de la dialectique villiériste qui ne tient pas la route. L'Union européenne a aussi une politique de promotion des produits AOC. Le calibrage n'a pas été inventé par l'Union, c'est de la blague de dire ça. D'ailleurs, puisqu'on parle de la PAC, ce sont les Français qui ont eu la mainmise dessus pendant 40 ans.

À propos des 85% du droit français qui viennent désormais de Bruxelles, je n'aurai qu'un seul argument, pour ne pas abuser de mon temps de parole : les 15 % restants, c'était le CPE ?

Écrit par : Lapinos | jeudi, 27 avril 2006

Heureusement qu'il y a des allemands anti-européens. S'ils avaient eu le droit de voter pour ou contre le traité constitutionnel de merde (touche personnelle), auraient-ils voté oui? Cette UE est de plus en plus totalitaire dans sa démarche et remercions les peuples français et néerlandais d'avoir su dire non, sans doute plus par instinct que par sagesse. Mais l'instinct d'un peuple n'est-il pas sa sagesse?

Écrit par : Cadichon | jeudi, 27 avril 2006

La sagesse du peuple ? Mais vous rigolez ou quoi, vous vous préparez à intégrer l'Assemblée constituante ou quoi ? Y'a même plus un élu socialiste pour y croire, au peuple, c'est du boniment électoral, redescendez sur terre, Cadichon.

D'ailleurs "le peuple" ça n'existe même pas. Tout juste peut-on parler de l'instinct de la foule. Pas beau à voir.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 27 avril 2006

Les Allemands réservent parfois quelques surprises!

Surtout lorsqu'ils prennent la défense du bon vin contre la saloperie boisée qui va désormais pouvoir être commercialisée sans limite aucune. Je préfère encore m'enfiler un McBacon avec un 7Up!...

Écrit par : l'ami fritz | jeudi, 27 avril 2006

"Notre UE est soviético-libérale. Difficile à admettre que ce mariage soit possible mais il est là."

Non elle est soviétique à 100%.
http://chatborgne.canalblog.com/archives/2006/01/20/1250115.html

"C'est le système qui est pourri (je me tue à le dire à Lapinos) et qui donc pourrit les hommes et ... les femmes. "

Je suis d'accord, c'est pourquoi ce n'est jamais un problème d'hommes mais de système. Tant qu'on aura pas compris ça, on aura beau changer l'angle et la force du vent, la girouette tournera toujours.

C'est aussi pourquoi il peut y avoir de très bons hommes d'Etats (ceux qui pensent aux générations suivantes plutôt qu'aux élections, pour paraphraser Locke) qui en émergent. Et c'est ce qui permet de encore faire tourner la baraque. Avec simplement le nécessaire. Mais parfois ils se font attendre et c'est alors, comme en France, que plus rien ne tournera d'ici peu.

"Quant à madelin, et je suis pas libérale à tout crin, "
il appartient à la droite la plus bête du monde devant qui la gauche n'a qu'à agiter l'épouvantail du fascisme ou du grand capital pour qu'elle capitule..."

D'autant qu'il appartenait à "Occident" plus jeune et qu'il, comble de l'hérésie, soutenait l'intervention en Irak. Néanmoins, et à la différence des sarko, villeputois et j'en passe, il reste encore fidèle à ces idées (opposées). Autrement il se serait tu comme les autres. Il n'ose tout simplement pas s'en détacher et c'est ce qui le fait perdre toute crédibilité. D'ailleurs on le voit plus. C'est très bien.

"ou il faut préparer activement le coup d'Etat libérateur "

Ouais je sais, la bonne vieille Révolution Conservatrice.
Mais on va déjà essayer de dépasser 10 000 personnes à la Révolution Bleue :D

"ou voter, sans illusions et en pleine lucidité, pour le moins pire...."

Et peut-être même faut-il aussi passer par le pire.
Mais je laisse ce choix à d'autre et c'est de mon plein gré pour une fois.

"Mais ça, ash, c'est politique plein pot. "

Non de mon point de vue c'est simplement moral.
J'écoutais ma mémé étant plus petit. Elle me disait : "Tiens toi correct et n'embête pas les autres". Pauvre mémé, elle a oublié de me dire que tous les autres décideraient à ma place de ce qui signifie "se tenir correct". Moi je pensais à un truc aussi simple que les dix commandemants, c'est dire précisément les embêtements que j'ai eu...

"Un Etat électoral et centralisateur doit forcément décider à la place des gens et s'occuper de tout. Tellement, tellement que tu pourras même plus aller à la pêche en 2007, car les démocrates, comme tu le constates amèrement, vont te et nous l'interdire... Politique d'abord..."

Oui oui je sais. Allez une bonne citation pour nous remettre le moral d'aplomb.

"Il est la vraie droite, je suis la vraie gauche. le Nouvel Empire n'aime ni les uns ni les autres ."

Dieudonné à propos de Lepen, Le Choc du mois, 27 Avril 2006.

En toute logique un des deux doit arriver au bout.
Et je l'espère.

Écrit par : Ash | jeudi, 27 avril 2006

Ash, attendre l'homme providentiel, le génie des carpathes que tu appelles "très bons hommes d'Etat", qui résoudra tous les problèmes et saura transcender le système et rester pur au milieu de la marmite démocrato-merdique, c'est, sorry, du rêve.
"Je laisse ce choix (passer par le pire) à d'autres" ---> cette espèce de retrait sur la montagne sainte pour éviter de salir ses blanches mains, me paraît un peu lège...
Ash, j'aime beaucoup le décalogue, j'aime encore plus ta mémé et ses excellents conseils, il n'empêche que la morale s'occupe de comportements individuels, la politique de comportements collectifs. Et les deux sont rarement superposables. Et tiens, just for the fun, une citation (quand je cite, c'est ni pour faire mon intéressante, ni pour étaler ma grosse kultur ni pour asséner un argument d'autorité mais simplement parce que j'estime que d'autres ont dit, mieux que je ne saurais dire, des choses importantes...). Donc Maurras :"On ne peut point baser un raisonnable calcul politique sur l'espérance que le monde entier se trouvera un jour retourné dans le sens de la bonté... La politique n'est pas la morale. La science et l'art de la conduite de l'Etat n'est pas la science et l'art de la conduite de l'homme. Où l'homme général peut être satisfait, l'Etat particulier peut être déconfit... La morale se superpose aux volontés : or, la société ne sort pas d'un contrat de volontés, mais d'un fait de nature...Il n'existe point de relation directe entre la perfection morale et la perfection des formes politiques, celle-ci étant liée à des objets bien étrangers à la moralité des hommes, comme la condition géographique ou économique de leur terroir..."
C'est tout pour aujourd'hui... A bientôt...

Écrit par : Lou | vendredi, 28 avril 2006

Lapinos, c'est notre "élite" qui est à côté de ses pompes, pas le peuple de France qui lui ne ferme pas les yeux devant les vrais problèmes, ne serait-ce que parce qu'il n'en a pas les moyens.

Écrit par : Cadichon | vendredi, 28 avril 2006

"Ash, attendre l'homme providentiel, le génie des carpathes que tu appelles "très bons hommes d'Etat", qui résoudra tous les problèmes et saura transcender le système et rester pur au milieu de la marmite démocrato-merdique, c'est, sorry, du rêve."

Et je n'y crois pas. Je n'attends rien je tenais simplement à souligner que certains arrivent à sortir du lot mais ils ne font que tenir un peu mieux les choses. C'est tout. On est malheuresement d'accord.

Pour moi la politique est néfaste et elle n'a effectivement rien à voir avec la morale.

"cette espèce de retrait sur la montagne sainte pour éviter de salir ses blanches mains, me paraît un peu lège..."

Non c'est apaisant.

Écrit par : Ash | vendredi, 28 avril 2006

Ash, promis, après j'arrête... C'est pas la politique qui est néfaste, c'est la démocratie et la politique politicienne qui lui est attachée, c'est l'homme aussi qui n'est pas un saint et qui se laisse pervertir par des passions humaines trop humaines... Mais il faut bien pourtant que les communautés humaines s'organisent, se gèrent, cohabitent, il faut bien un droit, il faut bien un Etat, le moins envahissant possible, d'accord, et qui laisse un max d'autonomie à l'auto-organisation de la société, re-d'accord... Mais compter sur la moralité individuelle de chacun pour que la société soit vivable, c'est oublier que l'homme n'est ni ange ni bête... zut, encore une citation... !
Salut, je te laisse apaisé, j'espère...
Ah ! j'oubliais, seule la monarchie qui ne fait pas de chaque individu un citoyen chargé de régler tout le bonheur et le malheur du monde, seule la monarchie qui prend en charge le régalien pour mieux laisser la société s'auto-gérer dans un cadre minimum, me paraît en mesure de permettre à chacun cet apaisement dont tu essaies de profiter...

Écrit par : Lou | vendredi, 28 avril 2006

Cadichon, je te trouve bien optimiste avec la notion de peuple... même si, bien sûr, le vieux terreau terrien terriblement tenace (!) n'est pas partout et toujours pourri par les lucarnes omniprésentes et l'abêtissement généralisé... Mais ces notions un peu trop générales et essentialistes de "peuple" et d' "elite" me laissent songeuse... La mythologie n'est pas très loin... On doit pouvoir trouver la même proportion de cons et de salauds chez les uns comme chez les autres...
Ceci dit, pour répondre à Lapinos, je dirai que la foule c'est le peuple massifié, c'est à dire démocratisé, mais un peuple organique, structuré dans ses communautés de vie, de travail, de loisir... et nous en sommes... ça peut être beau à voir... Ca y est, je vais encore me faire traiter de neuneu...

Écrit par : Lou | vendredi, 28 avril 2006

Dans le même esprit:

"Toute la vie politique fondée sur la lutte pour le droit au pouvoir doit être reconnue comme étant une vie fictive, vampirique et non réelle. Il n'y a qu'un dixième de la politique qui renferme en soi l'élément réel: la réalisation du pouvoir indispensable à l'existence et à la perpétuation du monde (...) Il doit y avoir un mouvement qui aille à l'encontre de l'entropie sociale qui s'est emparée des sociétés démocratiques. Ce mouvement doit animer la politique future, qui devra chercher des voies pour la délimitation du pouvoir des masses sur la culture des qualités".

Nicolas Berdiaiev, Le Nouveau Moyen Age, 1924.

Écrit par : l'ami fritz | vendredi, 28 avril 2006

Merci pour ce beau texte de Berdiaev. Le vrai problème de la démocratie, c'est à la fois le pouvoir considéré comme un droit et non comme un "souci", pour reprendre la terminologie de Boutang, et la course au pouvoir engendrée par ce degré zéro de la désignation du "Prince" qu'est l'élection. Même le tirage au sort serait plus légitime. La seule légitimité, c'est celle du service rendu et du bien commun sauvegardé et non celle qui peut sortir de l'isoloir... Et le péché irrémissible de la démocratie c'est de faire du peuple une foule ou une masse au détriment de la "culture des qualités"...

Écrit par : Lou | vendredi, 28 avril 2006

"Mais il faut bien pourtant que les communautés humaines s'organisent, se gèrent, cohabitent, il faut bien un droit, il faut bien un Etat, le moins envahissant possible, d'accord, et qui laisse un max d'autonomie à l'auto-organisation de la société, re-d'accord... Mais compter sur la moralité individuelle de chacun pour que la société soit vivable, c'est oublier que l'homme n'est ni ange ni bête... zut, encore une citation... !"

Je ne suis pas d'accord. Il ne faut ni l'un, ni l'autre.
L'homme n'est en effet pas ange, ni bête mais un système (holisme, politique, etc...) le fait inexorablement pencher vers ce dernier tout en le faisant se parer d'une légitimité qu'il n'a guère. On lui met une arme entre les mains qui est tout sauf de l'auto-défense.

Non il ne faut pas d'état, de "société" à organiser ou je ne sais quoi. On doit aussi pouvoir respecter la plus petite minorité : celle d'un d'individu. Par ailleurs le Droit ne découle pas des lois. Et enfin je ne vois pas pourquoi il faudrait un minimum de coercition étatique autrement l'homme ne serait pas vraiment "libre". On ne peut être esclave à moitié.

Oui je suis pour le non-état, l'anarchie mais avec des règles qui découlent du Droit Naturel.
Mais je sais une chose : Rien de tout ça n'arrivera. Et pas sans passer par des étapes.

Alors on grignotte un peu mais je ne viendrais jamais à trouver moral un système qui ne l'est pas.

Mais stop, on (dont moi) va pas ressortir ça à chaque commentaires.
Je suis là pour te lire, les grands débats c'est ailleurs.

Écrit par : Ash | vendredi, 28 avril 2006

Autrement dit, Ash, vous êtes pour le darwinisme social.

Mais en sapant systématiquement à la base l'autorité de toute morale, c'est-à-dire de toute norme sociale qui s'impose sans discussion, et tout cela au nom des droits de l'homme, de la démocratie, de l'égalité, que sais-je encore, l'idéologie dominante actuelle ne va-t-elle pas, au prétexte de réaliser hic et nunc le bien-être universel, nous conduire précisément à cette "guerre de tous contre tous" dont parlait Hobbes?

Ce n'est pas parce que nous vivons l'ère du désordre établi (comme aurait dit ou peut-être même a dit Maurras) qu'il faut le remplacer par le désordre tout court!

Écrit par : l'ami fritz | vendredi, 28 avril 2006

Ash, un dernier pour la route...
-1/ ton "anarchie avec des règles", ça me scie...
-2/ ton "droit naturel" sans lois, ça me troue...
-3/ ton "ON DOIT aussi pouvoir respecter la plus petite minorité" ça m'interpelle au niveau du vécu : qui est ce "on" ? quel est ce "devoir" ?
-4/ ton "rien de tout ça n'arrivera", ça me désespère...
-5/ enfin, personne te demande de "trouver moral un système qui ne l'est pas". A part les politiciens, qui en vivent, personne n'adore la politique... Si nous étions des saints, des anges ou de purs esprits, il n'y aurait nul besoin de politique. La politique n'est rien autre que la punition de n'être pas des dieux. Et si pas de politique, alors c'est l'ami fritz qui a raison : darwinisme social. Et alors, refuser d'être esclave à moitié (au quart, voire au dixième suffirait) c'est être sûr d'accepter, un jour ou l'autre, de l'être en plein... à moins de se diriger vers Nietzsche et le Surhomme... mais il est loin le Grand Midi...

Écrit par : Lou | vendredi, 28 avril 2006

Pour moi ce n'est pas du désordre. En revanche l'Etat oui.
Et qu'importe sa forme.
Et à ce que je sache, la guerre du tous contre tous, c'est précisément ce que renvoient les Etats. Et d'un point de vue ne serait-ce que militaire, ce sont les Etats qui font la guerre et non les hommes.

Et comme le dit Bastiat, "L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde."

http://bastiat.org/fr/l_Etat.html

Oui je suis libéral (ultra si ça vous chante). Pourquoi ? Car le libéralisme véhicule des valeurs morales tel que l'individualisme (qui n'est pas l'égoisme). La caractèristique du libéralisme est de prendre acte de la diversité des opinions morales et de l'accepter, parce que de toute façon, le contraire provoquerait un déchainement de violence et serait inutile (notamment pour la recherche de la vérité). En soi, c'est une position morale, et ça s'appelle la tolérance.

Enfin le "darwinisme social." (ne pas venir en aide aux être inadaptés), est un lieu commun qu'on aime à me ressortir.
Or je tiens à souligner ce dernier pour être efficace, ne peut que reposer sur une interdiction étatique de l'altruisme, or le libéralisme vise à limiter l'action étatique. On ne peut empêcher les gens d'aider autrui, et toute cause juste ne peut être arbitraire.

Je sais aussi que toute critique du libéralisme prend part d'une formule de Jaures disant que "la liberté, c'est la liberté du renard libre dans le poulailler libre". Et je suis en totale opposition avec cette affirmation.

Car parler de "loi du plus fort" (darwinisme social) est antinomique avec le concept d'égalité (des droits uniquement). C'est aussi oublier que la liberté est inséparable de la responsabilité, et que le libéralisme, loin d'être la loi du plus fort, est d'abord le respect du droit de chacun. Et là pour moi, le plus fort c'est L'Etat qui fait fit du droit de l'individu au nom de la loi, ou en dépit de la loi.

J'ai fais le tour de ce qu'il y a à comprendre chez moi et je m'arrête là.

Écrit par : Ash | vendredi, 28 avril 2006

Lou, tout cela à une définition, une analyse libérale. C'est souvent long et chiant et je vais te répondre comme je l'ai compris.

1/ Oui car c'est une anarchie viable. Si tu respecte la liberté d'autrui et ce qui en découle, tu obéis à des règles.

2/ Une loi peut être immorale et un interdit moral. La loi n'est un repère en rien. Je l'exclue totalement.
Le "Droit Naturel" fait parti du Droit Divin mais relève surtout de la raison. C'est donc un droit universel. Il y a plusieurs approches de ce droit et je prends comme exemple celle de Locke, l'orientation individualiste. "c’est l’individu qui est la source de toute action, l’agent moral qui pense, perçoit, choisit et agit."

Le droit naturel est donc la reconnaissance des droits personnels naturellement possédés par chacun.
A la différence du droit positif (droit actuel, nécessairement arbitraire), le droit naturel n’édicte que des normes négatives, car il s’agit uniquement pour chacun de respecter les droits de l’autre, donc de « ne pas faire » ce qui est illégitime. Et c'est là qu'on doit lire l'oeuvre de Rothbard : l’Ethique de la Liberté.

-3/ Objectivement, si je me place comme Etat, ce "on" désigne tout ce qu'il touche. Une minorité commence à partir de une personne. On doit donc la respecter comme on respecterait celle de 500 ou 5 000. Tout simplement. Et rien de ça n'est fait aujourd'hui. Sans compter les minorités superficielles que l'on crée.

-4/ Oui mais tant mieux. Ca fait peur visiblement, non ?

5/ J'ai déjà répondu. Je regrette qu'on en soit réduit à penser ainsi. En ça le -4/ n'arrivera donc jamais.

Écrit par : Ash | vendredi, 28 avril 2006

Et maintenant fini fini, on reprend nos coups de gueules habituels et on disserte chacun dans nos têtes :)

Écrit par : Ash | vendredi, 28 avril 2006

As you like it, Ash... il faut savoir terminer un débat... jusqu'à la prochaine...!

Écrit par : Lou | vendredi, 28 avril 2006

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