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jeudi, 04 mai 2006

Sermon du jeudi soir...

Ce qui est terrible dans la démocratie, c'est qu'aucun discours, aucune analyse, aucune prise de position ne peuvent être reçus innocemment. C'est que partout et toujours s'instille le soupçon de l'électoralisme, des dents longues, des regards torves, des places à prendre et des urnes à remplir. Impossibilité radicale d'un discours politique au sens noble du terme, sans double fond ni arrière-pensée, mais avec le seul souci du bien commun. Finalement, suprême et joli paradoxe, la démocratie est le système par excellence qui rend impossible tout comportement vraimen "citoyen".

Amen.

Lou bourdalouée...

Commentaires

La démocratie, à l'instar du Communisme, est une doctrine sans contre-pouvoir.

"Etant “populaire”, le communisme ne peut pas être tout à fait mauvais du point de vue d’un démocrate."
Vladimir Volkoff.

Écrit par : Ash | jeudi, 04 mai 2006

Quand je vous lis écrivant cela, j'ai un peu l'impression que vous vous transfigurez en Bernadette dans la grotte (jusqu'aux yeux, c'est dire).

Écrit par : kalle | jeudi, 04 mai 2006

L'absence de double discours est possible en démocratie mais par quelqu'un qui ne brigue aucun mandat.

Écrit par : Cadichon | vendredi, 05 mai 2006

La démocratie, elle est faite pour ça et c'est pour ça qu'elle est défendue par toutes les crapules.
à qui dans cette démocratie doit-on faire allégeance pour ne pas être ostracisée, qui en sont les bénéficiaires au propre et au figuré, qui sur le plan mondial bat la mesure, ou la fait battre pour lui.
Et pour finir qui défend la recherche d'un accord sur un plus petit dénominateur commun reposant sur une religion et une morale universelles où les distances entre les hommes seraient abolies, dans une certaine mesure, le cosmos étant, une communauté d’élus.

Il est sûr que de quelque façon qu'on s'y prenne, c'est l'Argent qui fait le pouvoir en démocratie. Il le
choisit, le crée et l'engendre. Il est l'arbitre du pouvoir démocratique parce que sans lui ce pouvoir
retombe dans le néant ou le chaos. Pas d'argent, pas de journaux. Pas d'argent, pas d'électeurs. Pas
d'argent, pas d'opinion exprimée. L'argent est le géniteur . et le père de tout pouvoir démocratique,
de tout pouvoir élu, de tout pouvoir tenu dans la dépendance de l'opinion. Cela explique la fureur
des discussions parlementaires quand elles portent sur le point d'incidence de l'argent et de
l'électeur, de l'argent et de l'opinion, de l'argent et du gouvernement.
Charles Maurras.

Écrit par : lustucru | vendredi, 05 mai 2006

La citation debute a "Il est sûr que de quelque façon qu'on s'y prenne".

Écrit par : lustucru | vendredi, 05 mai 2006

Je ne l'aurais pas dit comme ça. Le problème serait plutôt selon moi que le système démocratique rejette beaucoup trop d'hypocrisie dans la société. La société est déjà assez hypocrite naturellement comme ça ! On atteint ainsi un seuil où l'intelligence, le bon sens s'en trouvent menacés.

Mais la politique, même en démocratie, reste le domaine de l'élite, pas celui du citoyen. Seule l'élite peut commander. Il ne faut pas demander au peuple d'être courageux, instinctivement il fuit.

Vous oubliez une chose, Lou, c'est qu'il ne suffit pas d'être honnête pour être avisé, ça serait trop simple.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 05 mai 2006

Quelle élite, l'élite pourrie corrompu jusqu'au trognon, l'élite bobo soixanthuitarde et pédé, l'élite politico médiatique issu des deux premieres catégories.
Il ne suffit pas non plus d'être malhonnête pour être avisé.
Le bon sens se trouve menacé, ah oui, je ne vous le fais pas dire.

Écrit par : lustucru | vendredi, 05 mai 2006

"Les démocraties ne peuvent pas plus se passer d’être hypocrites que les dictatures d’être cyniques." (Bernanos)

Écrit par : Sébas†ien | vendredi, 05 mai 2006

"Le monde moderne est plein d’idées chrétiennes devenues folles." (Bernanos)

Écrit par : Ash | vendredi, 05 mai 2006

-Cadichon, "l'absence de double discours est possible en démocratie mais par quelqu'un qui ne brigue aucun mandat"... Le problème est que le quelqu'un en question, s'il ne brigue pas aujourd'hui briguera demain... Cf Villepin jamais élu mais qui se voyait déjà en haut de l'affiche...
Quelqu'un qui ne briguerait aucun mandat, qui serait honnête et pas con et qui en plus serait démocrate (bon, à part toi, cadichon, je vois pas grand monde...) n'aura d'autre solution s'il veut voir le début d'application de son programme ou de ses idées que de se lancer à son tour dans la mêlée électorale. Et alors toute sa morale et sa vertu auront vite fait de céder, y compris pour d'excellentes raisons d'efficience et de salut public, devant les calculs, les magouilles, les coups tordus, les charcutages, les bourrages d'urne et toute la joyeuse panoplie des copains et des coquins...
-Lustucru, toujours d'excellentes références et l'art de l'à-propos...
-Merci aussi à sébastien et ash pour les deux bernanos, sauf, ash, que ta citation est de... chesterton... mais c'est pas bien grave.
-Lapin, mon retard s'accumule sur toutes les notes... je vais essayer un peu plus tard une synthèse...

Écrit par : Lou | vendredi, 05 mai 2006

Pour aller dans le sens de Lustucru, Mme de Staël note que c'est un travers français de prêter toujours aux hommes qui ont beaucoup de vice beaucoup d'intelligence.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 05 mai 2006

"que ta citation est de... chesterton... mais c'est pas bien grave."

Ah ? Possible, j'ai tiré cette citation d'internet. Je l'avais garder en mémoire.
Ca m'apprendra à vouloir faire le grand connaisseur tiens !

Écrit par : Ash | samedi, 06 mai 2006

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