jeudi, 29 juin 2006
Extrême-Slovaquie...
Titre affligé aujourd'hui, dans Le Monde : "La gauche slovaque s'allie à l'extrême-droite"
Que la droite, à l'occasion s'allie au monstre, c'est déjà l'horreur absolue et tous les plus efficients rites de purification s'imposent illico. Mais là, que la gauche elle-même trébuche dans le chaudron populisto-fasciste, voilà de quoi faire s'étrangler de rage tout le boboland de Paris-Plage...
Passons sur les alliances, accords, marchandages, ententes et magouilles diverses qui ont obtenu ce démocratique résultat. Et venons en à la conclusion de l'article : " Ce populisme triomphant qui s'impose dans les pays post-communistes se nourrit de nombreux ingrédients : dénonciation de la corruption, haine des élites, flou politique, besoin d'égalité, conservatisme culturel, euroscepticisme, anticapitalisme, nationalisme, auxquels s'ajoute un zeste de xénophobie."
Eh bien, moi, je vais vous dire, si c'est ça les ingrédients du populisme, je prends tout le paquet sans plus me poser de question et je m'en fais presque un programme. Bon, quand même, le "flou politique", pas terrible, mais il est inévitable car inhérent à la démocratie. Quant au "zeste de xénophobie", qu'on mette quatre roms et douze maliens dans les jardins privés de serge july ou sur le siège arrière du 4 X 4 à colombani, et m'étonnerait fort qu'ils ne développent pas très vite, eux aussi, un... comment dire... zeste de xénophobie, qui a très vite fait de devenir la chose du monde la mieux partagée...
Lou slovaque
14:40 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
La droite libérale qui était au pouvoir, avait pour programme un impôt unique de 19% du chômeur au multi-immiardaire. Elle s'est fait rétamer aux dernirèes élections et ne l'accepte pas, demandant à cer que le sréformes continuent (il y a un article dans le dernier Marianne à ce sujet, dans les premières pages).
Alors que ceux qui ont une vision plus sociale du travail, s'allient, nous nous devons de nous en réjouir. Et je me méfie du terme "extrême droite" employé par un journaliste gauchiste, libéral.
Écrit par : Cadichon | jeudi, 29 juin 2006
C'est l'été, et ça décoiffe! Lou, quelle pêche, bravo!
Juste: Slovaquie. Taux de participation aux élections européennes de 2004: 16%. Aux dernières élections législatives: 38%. Alors avec des chiffres pareils, remballez-moi vos analyses politiques fondées sur les sacro-saints "résultats des urnes"...
Décidément, "ils n'ont rien oublié, et ils n'ont rien compris".
Écrit par : l'ami fritz | jeudi, 29 juin 2006
Les 'extrêmes' se rejoignent, on l'a bien vu au moment du référendum sur la Constitution européenne, les électeurs de Le Pen votant comme ceux de Besancenot et Laguiller, dans un même élan contre l'usine à gaz concotée par les eurocrates. Il faudra s'attendre à l'avenir à beaucoup d'alliances inédites de ce genre dans la plupart des pays d'Europe.
Quand le système ne contrôle plus la situation, il agite l'épouvantail du populisme. Ça a marché pendant trente ans, maintenant ça fonctionne moins bien.
Aussi, je vais vous le dire cash, chère Lou : ça sent le brûlé.
Écrit par : Sébas†ien | jeudi, 29 juin 2006
"Et je me méfie du terme "extrême droite" employé par un journaliste gauchiste, libéral."
Gauchiste et libéral à la fois, vous voulez vraiment me faire pleurer, avouez Cadichon... :/
Sébas†ien, on a lu du Dantec dernièrement ?
Écrit par : Ash | jeudi, 29 juin 2006
Non, pas dernièrement. Mais son expression "ça sent le brûlé", juste après les émeutes, est devenue proverbiale. On ne peut pas dire que la réalité a infirmé son jugement.
Écrit par : Sébas†ien | jeudi, 29 juin 2006
Cöhn-Bendit est libéral et gauchiste. Les oxymores d'hier sont devenues les réalités d'aujourd'hui (taliban modéré par exemple).
Écrit par : Cadichon | jeudi, 29 juin 2006
ce gloubi-boulga politico-slovaque sur fond de farce démocratique me fait songer à l'Ukraine où l'on assiste, semaine après semaine, à la déroute totale de la démocrassouillie mise en place par les services même plus secrets américains. C'est la guerre entre tous ces partis venus de nulle part, lancés par des aparatchiks, des agents étrangers et des hommes d'affaire. Rien que de voir l'acnéique cyanuré et la frigide à bretzel se mettre sur la gueule, ça me donne envie d'aller aux urnes !
Écrit par : kalle | vendredi, 30 juin 2006
"Cöhn-Bendit est libéral et gauchiste. Les oxymores d'hier sont devenues les réalités d'aujourd'hui (taliban modéré par exemple)."
Celui qui dirige le sens des mots, dirige la façon de penser du peuple. Nul réalité là-dedans.
Écrit par : Ash | vendredi, 30 juin 2006
"Nulle"... oui je sais...
Écrit par : Ash | vendredi, 30 juin 2006
Je suis tombé hier sur un blog du PS où le texte final était repris mais sans les guillemets, s'attribuant donc la pensée et le phrasé duMmonde.
Écrit par : Cadichon | lundi, 03 juillet 2006
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