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lundi, 16 octobre 2006

Zizou encore ou Zizou plus...?

France-culture ne parle jamais ou quasiment jamais de sport... cette chose basse et vulgaire tout juste bonne pour les beaufs à kronenbourg ou les supporters racistes du psg... Mais il y a des exceptions à la règle. Zizou, par exemple, qui a eu droit, cet après-midi (dans ma voiture Lapinos, pas au plateau-repas !) entre 16 et 17 heures à un doc d'une heure pour son coup de boule, avec psy, sociologues, éducateurs, guy roux et une joyeuse tarée artiste, dont j'ai heureusement oublié le nom, qui comparaît le fameux coup de boule, avec des larmes dans la glotte et les glandes en écharpe, à la tragédie grecque, l'apothéose de l'art vivant, le sublime théâtral dans sa plus pure expression... bref, Zizou est là et Sophocle s'en va...

Finkielkraut était présent lui aussi pour donner son avis, qui était plutôt sympa, mais quant à la question qu'il posait lui-même ("Comment est-ce possible que dans ce pays où tout nationalisme est assimilé à du chauvinisme et mis au ban de la société, comment est-ce possible que l'action de Zizou non seulement n'ait pas été unanimement condamnée mais ait trouvé d'ardents défenseurs et soit presque donnée en exemple ?"), donc à cette question, lui-même ne répondit pas, ni bien sûr le commentateur de service.
Il faut donc que ce soit la Lou qui s'y colle : Si Zizou s'était appelé Deschamps ou Seignolle et si Materazzi s'était appelé Malouda ou Wiltord, les choses eussent été toute différentes. Le Blanc aurait été un infâme raciste violent agresseur dégueulasse, et le black-beur eût été, lui, une pauvre victime innocente gentille...

C'est simple la pensée binaire : noir/blanc, jour/nuit, zéro/un, zéro/un, zéro/un...

Lou ein/tzwei, ein/tzwei...

Commentaires

...et...et...et si un blackos avait balancé un coup de vide à un beur, hein, alors là, là quoi alors, hein ? Et si mon frère était ma soeur (et pas celle de Zidane que Materazzi voulait épouser), que se passerait-il ? Et si ma soeur était mon frère, Materazzi serait-il homo ? Et s'il l'était, Zidane ne serait-il pas un islamiste homophobe ?

Franchement je ne suis pas déçu que France-Bidule me pompe du blé pour discuter de tout ça.
C'est important.

Écrit par : kalle | mardi, 17 octobre 2006

Je me doutais que tu n'y connaissais pas grand-chose en foot. Alors rends son orthographe à ce joueur: Willy Sagnol. et si tu as un doute va voir sa fiche sur l'Equipe: http://www.lequipe.fr/Football/FootballFicheJoueur2921.html

Écrit par : Cadichon | mardi, 17 octobre 2006

Vous ne trouvez pas que Finkielkraut, à force d'embrouiller les questions et de ne pas y apporter de réponses par peur d'être mis au ban de la société médiatique ne fait qu'aggraver les choses ? Même si Finkielkraut est plus "raffiné" que Djamel Debbouze, il a comme lui des réflexes communautaires. Il faudrait un arbitre qui renvoie ce philosophe verbeux et ce comique pas drôle aux vestiaires avec un carton rouge - pour xénophobie -, car dans le fond c'est ce qui les anime, une forme de chauvinisme absurde, pour employer une expression moins pédante.
Ce bras de fer pour savoir qui des Arabes ou des Juifs sont les plus opprimés n'a aucun sens. Quand Finkielkraut se plaint que les médias sont pro-palestiniens, c'est de la propagande, pas de la philosophie. Si c'était le cas, les médias auraient fait des centaines de milliers de morts en Irak un scandale quotidien au lieu de quelques entrefilets avec un débat pour savoir le chiffre exact. Les médias choisissent leurs génocides, c'est une évidence, en fonction de l'audimat qu'ils feront avec.

Écrit par : Lapinos | mardi, 17 octobre 2006

D'accord avec vous Lapinos, concernant la vanité de certaines interventions de Finkielkraut, tout autant que leur parti pris.
Comme vous, je constate la tiédeur de ses engagements dès lors que l'on arrive sur des terrains trop sensibles... Mais peut-être s'agit-il seulement d'un bon sens de la manoeuvre, Finkielkraut sachant pertinemment que la censure a tôt fait de frapper ici-bas dès lors que l'on franchit la ligne jaune.
Vaut-il mieux avancer à pas comptés en ne livrant qu'une partie de ses opinions ou gambader sur un champ de mines en disant le fond de sa communautaire pensée ?
Si vous avez la réponse...

Écrit par : kalle | mardi, 17 octobre 2006

Je vous arrête tout de suite, Kalle. C'est quoi l'engagement de Finkielkraut ? C'est lorsqu'il dit que tous les beurs qui vivent en banlieue ne sont pas des saints depuis que deux ou trois membres de sa communauté se sont fait molester ? Ah, ah, vous parlez d'un scoop. Et puis je crois qu'à moins d'avoir un bac+5 en dialectique, personne ne pige exactement ce qu'il veut dire, Finkielkraut, de toute façon, lui-même parfois connaît des "trous rhétoriques".

Et puis à côté de ça Finkielkraut raconte énormément de conneries en public, que les médias sont propalestiniens, que la France est en train de devenir antisémite. Je ne vois pas à quoi ce discours de propagande idéologique peut être utile ? Je peux vous poser une question à mon tour, Kalle ? Êtes-vous sûr de n'être pas vous-même un peu intoxiqué par le discours de Finkielkraut, en politique étrangère, par exemple. En d'autres termes, vous pensez que Finkielkraut n'est peut-être pas inutile, moi je vous demande s'il est exclu que ce soit Finkielkraut qui vous utilise ?

Écrit par : Lapinos | mardi, 17 octobre 2006

Diantre ! Vous devriez me relire, cher Lapinos... car vous partez bien loin dans vos interprétations. Moi, j'évoquais seulement son jeu de cache-kasher avec les médias sensibles, c'est-à-dire 95 % des médias. Je ne partage pas vos jugements de valeur sur la personne ou sa façon de s'exprimer. Et si ne pas vouer qq'un aux gémonies au prétexte qu'il profère certaines idées c'est être manipulé, alors sans doute le suis-je. Je vous laisse néanmoins face à vos responsabilités lorsque vous présupposez que ceux qui ne pensent pas exactement comme vous deviennent les marionnettes de vos adversaires.
Votre rhétorique à vous n'est pas triste non plus...

Écrit par : kalle | mardi, 17 octobre 2006

"Si c'était le cas, les médias auraient fait des centaines de milliers de morts en Irak un scandale quotidien au lieu de quelques entrefilets avec un débat pour savoir le chiffre exact."

Ils ont relayés une information aussi stupide, ce qui est déjà beaucoup.

Lou, essayez de vous souvenir de l'artiste tarée, on sait jamais...

Écrit par : Ash | mardi, 17 octobre 2006

Admettons que je n'ai pas bien compris ce que vous voulez dire, Kalle. Admettez à votre tour que votre "jeu de cache-kasher" n'est pas clair non plus ?? Je ne comprends pas bien. Chevènement dénonçait aussi "les sauvageons" en son temps, ça ne m'a jamais paru suffisant pour ne pas considérer Chenènement pour un abominable laïcard ringard, le genre de politicien qui empêche la société française d'évoluer.
D'ailleurs, en ce qui concerne le problème des sauvageons, Kalle, il est très clair pour moi que ce sont nos élites intellectuelles qui en sont responsables, les copains de Finkielkraut, non ces sauvageons eux-mêmes qui en sont reponsables, aussi barbares soient-ils. Désigner les paumés comme les responsables de cette situation, au lieu de désigner les élites, n'est pas une attitude noble.

"Manipulé" par Finkielkraut, BHL, "Le Monde" et les nombreuses chaînes de radio et de télévision qui s'en inspirent, Kalle, c'est pour moi avoir la réaction de Ash, c'est-à-dire refuser de voir que la politique étrangère des États-Unis et d'Israël est catastrophique, sans doute parce que l'idélogie libérale qui les anime est une des plus inhumaine.

Écrit par : Lapinos | mercredi, 18 octobre 2006

Eh bien voilà, Ash, l'artiste tarée c'est Anne Delbée, écrivaine, metteuse en scène, copine à vitez et plus ou moins coco qui vient de sortir un bouquin sur Mr coupdeboule :"La 107° minute".

Écrit par : Lou | mercredi, 18 octobre 2006

Je vous trouve remonté comme un ressort de réveil, cher Lapinos. Détendez-vous, respirez...
Alors "cache-kasher" signifie "cache-cache", vous savez le jeu où l'on se... cache.
Par ailleurs, je suis relativement d'accord avec vous, à cela près que, lorsque vous dénoncez "nos élites, les copains de F", vous devriez préciser de qui vous parlez.
Quant à Ash, je constate que vous le balancez sans plus de ménagement que moi dans le panier des éternels "manipulés", c'est-à-dire la nasse où végètent celles et ceux qui ne partagent pas vos points de vue...

Écrit par : kalle | mercredi, 18 octobre 2006

Soyez pas si formaliste, Kalle. Quand je dis les copains de Finkielkraut, je veux parler de BHL, Plenel, Colombani, etc. ceux qui l'invitent à la télé, dans leurs colonnes, ceux qui signent les mêmes pétitions que lui, et qui font la pluie et le beau temps idéologique, vous m'en voudrez pas de pas vous faire la liste complète. Demandez à Lou, elle la connaît mieux que moi. Pour ce qui est dudit Ash, ne vous inquiétez pas, j'ai flairé un cow-boy, il devrait pas tarder à risposter. Je dois être plus vieux que vous, Kalle. De mon temps on n'hésitait pas à dire leur fait aux gens.

Écrit par : Lapinos | mercredi, 18 octobre 2006

Pas sûr que l'horloge ait plus tourné en ce qui vous concerne... Pour autant, je ne suis en rien formaliste mais, voyez-vous, seulement précis. La preuve : pour vous, l'élite semble vouloir se cantonner à ces qqs noms et à leurs affiliés. Ce n'est pas ma définition, dans la mesure où "l'élite" que vous citez là n'est que médiatique. L'élite intellectuelle, la vraie, compte heureusement qqs pointures à la fois plus utiles et plus discrètes.
Dire son fait aux gens, c'est bien. Bien lire ce qu'ils écrivent, c'est mieux.

Écrit par : kalle | mercredi, 18 octobre 2006

"Manipulé" par Finkielkraut, BHL, "Le Monde" et les nombreuses chaînes de radio et de télévision qui s'en inspirent, Kalle, c'est pour moi avoir la réaction de Ash, c'est-à-dire refuser de voir que la politique étrangère des États-Unis et d'Israël est catastrophique, sans doute parce que l'idélogie libérale qui les anime est une des plus inhumaine."
J'aime ces portées d'analyses issue du France-Cul très profond et à la raie bien droite...

Les néo-conservateurs sont des anciens trotkystes et prône le welfare state, mais c'est pas grave, on va quand même dire qu'ils font de la politique ultralibérale. Et puis vouloir instaurer la merdocratie partout dans le monde, qu'est-ce que c'est libéral (ou trotkyste?) !
Israel est un état hautement socialiste mais c'est très libéral aussi !

Bref, ce que je soulignais c'est que le chiffre en question est tellement absurde, qu'en dehors de la question de la guerre, lui donner un quelconque crédit c'est faire preuve d'un manque de bon sens, d'une mauvaise foi ou d'un empressement à ressortir tout ce qui peut coller avec la politique de l'Elysée et la bien-pensance franchouille. Et quand j'évoque les médias, c'est très probablement ce dernier qui joue le plus.

Enfin Finkel c'est quoi ? c'est qui ? Un soixantuitard qui vient de comprendre que les amas de bêtises égalitaristes, pacifistes et j'en passe qu'il prônait naguère, lui retombent sur la gueule, soit tout ce en quoi il croit fermement : Israel, L'école et le savoir, les valeurs des lumières et de la raison. Alors oui, il doit lui arriver un peu plus souvent que la dénommée Delbée, de toucher juste. De parler du réeel. Mais il ne faudrait pas non plus abandonner tous ses amis, son petit réseau d'intellectuel, donc il enrobe et s'arrête où il faut. C'est ça où il perd son métier. Voir pire : son côté "gauche".

Écrit par : Ash | mercredi, 18 octobre 2006

"Quant à Ash, je constate que vous le balancez sans plus de ménagement que moi dans le panier des éternels "manipulés", c'est-à-dire la nasse où végètent celles et ceux qui ne partagent pas vos points de vue..."

Je reconnais volontier la motivation communautaire de Finkel mais je n'élimine pas la portée des ses arguments pour autant.

Mais la logique ici exposée, c'est, partant d'un désaccord sur ceux-ci, que ceux qui les soutiennent également ont pour origine la même motivation ou si rien ne permet de le rattacher (je ne suis pas juif et selon moi les juifs n'avaient aucun besoin impérial d'Israel pour continuer à exister) c'est qu'ils participent à un mouvement d'endoctrinés. Reste à trouver le champ libre. Pas bien compliqué en géopolitique.

Écrit par : Ash | mercredi, 18 octobre 2006

En effet, Ash, ce qui m'enchante dans le cas de F, c'est que le gros tas de merde sur lequel il a prospéré pendant des lustres commence à sentir un peu fort. Or, il a le nez fin, F. Il aime pas quand ça fouette de trop. Alors il ouvre une fenêtre, puis deux... mais attention ! Attention à pas faire grincer l'huisserie, à pas faire tomber un bac de géraniums, à pas effrayer le chat de Madame Pereira... ouhla, non ! Tout cela est habilement calculé, on s'assure du soutien des flancs et on s'est préparé une ligne de repli.
D'accord avec vous : Monsieur F. ne parle pas sans gilet pare-balle !

Écrit par : kalle | mercredi, 18 octobre 2006

Admettons que le chiffre de 650.000 soit exagéré, c'est vous qui le dites, mais admettons. L'administration yankie elle-même reconnaît au moins 200.000 morts. Et le problème, c'est qu'il n'y a aucune raison pour que ça s'arrête, lorque l'opinion yankie basculera, et malgré le bourrage de crâne des médias, à force de voir les cadavres revenir, elle finira par basculer, les GIs et les mercenaires seront rappelés et la boucherie s'étendra. Bush vient d'autoriser la torture mais c'est beaucoup trop tard. En Algérie, la France avait les moyens de pacifier le pays et elle y est arrivée, d'ailleurs, mais elle a cédé aux pressions des opinions publiques. Les Yankis, eux, n'ont même pas les moyens de pacifier l'Irak.

Sous prétexte d'instaurer la démocratie en Irak, de protéger Israël, de venger l'attentat contre les tours de Wall Street, les Yankis ont déstabilisé le pays le plus stable de la région, provoqué une guerre civile, ont montré l'inaptitude de leur armée à imposer la paix, ont suscité des milliers de nouvelles vocations de kamikaze. Le lien que je fais entre le communisme et le trotskisme, c'est que les deux sont des approches idéologiques de la réalité, des grilles de lecture qui ne sont pas forcément inintéressantes mais dans lesquelles il manque certains paramètres. Quand on les prends au pied de la lettre, ça ne peut que tourner mal.

Je ne vois franchement aucune raison d'être béat devant Finkielkraut qui soutient la politique yankie. Pas étonnant, d'ailleurs, il est incapable ou presque de prononcer une phrase qui ne soit pas peu ou prou idéologique. On songe au mot de Péguy : « Il a les mains pures, mais il n'a pas de mains. » Autant pisser dans un violon.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 19 octobre 2006

Décidément Lapinos... Je vous recommande la lecture d'un assez long article consacré à Mr. F. dans le dernier numéro de la revue Éléments. Vous le trouverez sans doute complaisant, mais il vous apprendra des choses.
Concernant votre actualité irakienne, il me semble que vous passez à côté de l'info essentielle, qui remonte à qqs jours, à savoir que les États-Unis, très officiellement, renoncent à imposer à l'Irak une démocratie. Ils songent à pousser l'idée d'une fédération tripartite, ce qui constitue la garantie d'un conflit long.
On dit merci qui ?

Écrit par : kalle | jeudi, 19 octobre 2006

Petite modération des familles :
Autant il me paraît légitime et indispensable de traiter de cons, à priori (quitte à nuancer plus tard) les cultureux-journaleux qui nous formatent la tronche quotidiennement et nous imposent leur salive totalitaire sur tous les médias, autant, dans ma grande douceur, ai-je du mal à comprendre certaines réponses, comment dire ? un peu trop abruptes contre ceux qui viennent de bonne foi commenter telle ou telle note ou tel ou tel commentaire...
Y aurait-il la place pour un peu de douceur dans ce blog de brute ?

Petite blog-méditation perso :
Je pense pas faire là une découverte capitale, mais il me semble que les commentaires sur le net appartiennent au genre de l'"oral-écrit". Ce qui entraîne que celui ou celle qui écrit le commentaire se comprend forcément car il y met, pour lui-même, l'intonation et les gestes. Mais celui qui lit a l'impression parfois (c'est la mienne souvent) de pas toujours bien saisir le cheminement de la pensée de l' autre, car il y manque cette structuration que donnent à l'oral les gestes et la voix qui n'apparaissent pas à l'écran. C'est une raison, entre autres, de mon peu de participation, dont je suis confuse, à certains débats...
Je dois être encore trop papier-crayon et pas assez écran-souris...

Écrit par : Lou | jeudi, 19 octobre 2006

Si je vous emmerde, Lou, n'hésitez pas à me le dire franchement (la douceur des femmes, il y a longtemps qu'on ne me l'a fait plus, vous me prenez pour Cadichon ou quoi ?).
Je me suis senti visé par votre dernier commentaire mais le fait est que vous ne me nommez pas. Pourquoi ?

Écrit par : Lapinos | jeudi, 19 octobre 2006

Puis-je savoir pourquoi je suis pris à parti sur une note où je n'ai pas émis le moindre commentaire tant le débat était rapidement parti en eau de boudin?

Écrit par : Cadichon | jeudi, 19 octobre 2006

"Le lien que je fais entre le communisme et le trotskisme, c'est que les deux sont des approches idéologiques de la réalité, des grilles de lecture qui ne sont pas forcément inintéressantes mais dans lesquelles il manque certains paramètres. Quand on les prends au pied de la lettre, ça ne peut que tourner mal."

Je ne vois même pas ce qu'il y a lieu de différencier entre le trotskisme et le communisme. Avec le socialisme oui mais pas le trotskysme. Trotsky était un Staline en devenir. A vrai dire il avait même déjà bien commencé la chose (on lui doit quelques morts). Ses écrits, plus froids, annoncaient même quelqu'un de pire car plus encore dans l'idéologie.

Écrit par : Ash | jeudi, 19 octobre 2006

Lorsque le lapin devient tigre,
-avec les ogm c'est
maintenant possible - alors, bigre !
Lou en est toute retournée...

Pourtant, Lapin, pour rien au monde
en ce blog, certes, on ne voudrait
limer vos crocs ni mettre bonde
aux feulements de vos forêts...

Soyez tigre quand bon vous semble,
de temps en temps soyez lapin.
Déchirez les cons, et qu'ils tremblent !
mordillez juste les copains...

Écrit par : Lou | vendredi, 20 octobre 2006

Je me suis emmêlé les pinceaux, Ash, je voulais dire que le LIBERALISME aussi était une idéologie, une analyse des flux monétaires, des échanges commerciaux, dans l'absolu, qui n'est pas inintéressante, de même que Marx est intéressant lorsqu'il souligne l'importance des mécanismes économiques dans les changements historiques. Mais vous ne pouvez pas prendre Adam Smith au pied de la lettre. L'idéologie yankie est faite de dogmes moraux et économiques insanes, que la réalité les oblige forcément à trahir, d'ailleurs (Bush vient d'autoriser la torture en Irak), mais qui constituent néanmoins une ligne de conduite dangereuse.

(Je me suis emmêlé les pinceaux, Cadichon, je voulais demander à Lou si elle me prenait pour un âne.)

Signé : Lapinos dompté.

Écrit par : Lapinos | dimanche, 22 octobre 2006

Non Lapinos, le libéralisme peut devenir une idéologie mais il n'en est pas une. Le libéralisme est une philosophie dont la politique peut (et elle devrait) s'inspirer mais elle ne prône pas que tout irait au mieux. Le libéralisme ce n'est pas, par exemple, l"idée que le marché résoud tout les problèmes.
C'est parce qu'il n'est pas absolutiste qu'on le critique bien souvent à travers. Le libéralisme n'est pas l'inverse du marxisme.

Ensuite Adman Smith... bref, je ne peux pas vous en vouloir.

Ensuite comme je l'ai dis, Bush est le moins "libéral" (terme français) des Républicains. Je sais que les Guy Millière l'admirent mais on ne va pas résumer le libéralisme à ces personnes. Le néoconservatisme est une hérésie politique aux USA.

Écrit par : Ash | dimanche, 22 octobre 2006

D'accord avec Ash quand il dit que le néo-conservatisme est une hérésie politique aux USA... Il va à l'encontre de tous les principes qui ont inspiré la constitution, et même (surtout ?) contre les mécanismes fondamentaux du capitalisme historique américain.
Le néo-conservatisme n'a pas de penseur, quoi qu'il en dise. Il ne regroupe que des opportunistes et des affairistes. En cela il est excessivement dangereux et doit être éradiqué au plus vite par les américains eux-même.

Libéralisme = prise de contrôle de l'économie par le marché, affaiblissement de la sphère politique.
Ultra-libéralisme = prise de contrôle de l'économie ET du politique par le marché, annihilation de l'Etat, destruction de l'idée même du politique.

Écrit par : kalle | dimanche, 22 octobre 2006

Oui enfin l'ultra-libéralisme c'est l'anarchie / anarcapie.
Très honnêtement, ça ne dépasse pas le cadre d'internet et des bouquins. Du moins en France.

Les néo-conservateurs ont des penseurs, mais certains commecent déjà à s'en détourner. L'un d'eux : Francis Fukuyama, à même sorti un livre où il explique toute l'erreur du néoconservatisme. Les autres se font discrets. Condoleezza Rice ne l'évoque plus, faut dire qu'elle brigue la présidence après Bush (les US 'fantasment' pas mal sur le duel Rice - Clinton).

Quand à Bush, c'est une boite creuse. Le néconservatisme il aurait bien du mal à le définir. Je ne suis pas certain qu'il l'ait déjà fait.

C'est surtout venu de ses proches, anciens collègues de son père pour certains. Le néoconservatisme émane en fait d’une coterie d’intellectuels, souvent Juifs et trotskistes, qu’un de ses membres les plus éminents, Irving Kristol (le père de Bill déjà passé chez Ardisson) décrivit un jour comme « des gauchistes agressés par la réalité ». C'est exactement ça, d'où leur politique d'installation de démocratie partout dans le monde... enfin pas partout.

Rapide cours de classification politique de la droite américaine (et de la pensée).

- Libertarians (libéraux et ultra-libéraux/anarchistes)

- Paleolibertarians (Libéraux-conservateurs et certains conservateurs à tendence anarchistes... ça a existé)

- Mmainstream conservatives (le Républicain lambda. Plus une école de pensée. Ecrasante majorité.).

- Paleoconservatives (les représentants de la vieille droite américaine. Isolationniste. La droite authentique qui perdit de son d'influence après la guerre froide.)

- Neoconservatives (voir plus haut. Leus plus grands adversaires restent les paleaonservateurs qu'ils dénigrent sans arrêt dans le camp Républicain).

- Neopaléoconservatives (Peu représentés. Ils ont la particuliarité de s’intéresser aux idées de la nouvelle droite européenne et d’Alain de Benoist).

http://www.faqs.org/faqs/conservatism/faq/

Bref, c'est varié et ça vient pas de nul part.

Écrit par : Ash | dimanche, 22 octobre 2006

Je me suis mal expliqué. Le libéralisme est, comme le marxisme, une mise en équation de la réalité sociale et économique. Hélas, les équations, c'est un peu rigide.
Il n'est pas difficile de prouver que la loi de l'offre et de la demande qui fixe la valeur des biens ou du travail, est une jolie théorie mais qu'elle est fausse. La réalité du protectionnisme yanki l'infirme, par exemple.

Tant qu'on fait des analyses marxistes ou libérales des outils de compréhension, c'est encore raisonnable. Mais les Yankis font plus que ça. Le libéralisme comme la démocratie leur fait office d'horizon intellectuel, ça me paraît indéniable. Ça n'empêche pas les Yankis d'être rattrapés par la réalité économique ou politique, ils le sont sur ce dernier point en ce moment en Irak. Mais en général il est trop tard. Les théories dont ils sont imbus ne les aident pas à faire usage de leur puissance, elles faussent leurs jugements, leur appréciation de la réalité. Ça me paraît dangereux.

Écrit par : Lapinos | lundi, 23 octobre 2006

@ Lapinos
Vous aurez beau dire, vous aurez beau faire... La puissance américaine n'a rien d'un mythe. Elle s'exprime sur le champ économique, à sa façon, qui est encore très différente de celle de puissances dites émergentes comme la Chine ou l'Inde. Les gens ont d'ailleurs vite fait de confondre (à dessein ?) les notions de potentiel économique et de force économique. Pour beaucoup, la Chine, par exemple, est une puissance économique... alors que la Chine - pays présentant des potentiels extraordinaires - est entrain de se débattre avec des problèmes hallucinants : valorisation des salaires, revendications sociales, disparités colossales entre régions, écarts effrayants entre classes, absence notable de gestion de la croissance au plan national, chaos environnemental, dépendance énergétique effarante, absence d'investissements pérennes dans l'économie mondiale, etc. Oui, la Chine a un potentiel de croissance phénoménal, mais les risques de compromettre cette croissance sont tels que son potentiel doit être raisonnablement reconsidéré.
Pour en revenir aux Etats-Unis, la menace qui pèse sur son économie est double : emprise grandissante de la finance virtuelle (bulles boursières, par exemple) dans les moteurs d'investissement/croissance (risque majeur de clash en cas de crise financière), délocalisation massive de l'outil de production industriel compromettant la ligne défensive "autarcie/protectionnisme" traditionnelle.

Écrit par : kalle | lundi, 23 octobre 2006

J'irais plus loin que vous sur la Chine, Kalle. Les démographes s'accordent à dire que son taux de fécondité catastrophique va probablement entraîner un blocage de son économie à moyen terme. Le nombre de Chinois ne suffit pas, c'est avant tout le rapport actifs/retraités qui est un facteur essentiel du dynamisme économique d'un pays.

Sur la Chine, il est évident que le discours de propagande des industriels français qui cherchent à légitimer leurs investissements dans un pays "antidémocratique" (c'est un euphémisme, mais je reprends volontairement la terminologie truquée de ces salopards), cette propagande est répercutée par la plupart des médias. Ces investissements n'ont d'ailleurs pas pour le moment été "rentabilisés", ce qui en dit long sur la réalité de l'eldorado chinois. C'est à perte que Mme Chirac danse la valse avec des dirigeants communistes qui ont du sang sur les mains.

Mais la Chine n'était pas le sujet. Sans doute est-ce l'idéologie libérale, trop abstraite, qui vous fait oublier, Kalle, que la puissance d'un pays tient aussi à la puissance de son armée. Or l'armée yankie n'a jamais remporté une seule guerre, tout juste quelques batailles. Une fois de plus les soldats yankis vont devoir se replier. L'armée yankie souffre notamment d'un recrutement très mauvais. Bush vient d'autoriser ses troupes à torturer. Il vient aussi d'autoriser le recrutement de repris de justice pour tenter de stopper l'hémorragie des "vocations". Mais c'est trop tard.

Non, la puissance des Yankis est essentiellement économique. Leur force c'est le dollar, la croissance économique, l'absence de chômage, une démographie saine (grâce à l'immigration). Mais tout ça repose sur une dette astronomique et donc sur la confiance des créanciers. C'est une astuce comptable, ni plus ni moins, comme celle de l'écossais Law mit au point en France au début du 18e. Cette course à la croissance pourrait bien entraîner les Yankis dans le mur. Un point faible des Yankis, c'est aussi la fracture ethnique, masquée là encore par l'idéologie égalitaire. On peut résumer les choses ainsi : noirs, blancs, jaunes et rouges s'entendent pour faire du business. Mais le jour où le business fera faillite…

Le domaine où les Yankis sont incontestablement très forts, c'est la propagande. Le cinéma, les feuilletons yankis, qui font la promotion de l'American Way of Life dans le monde entier, de la démocratie et du libéralisme.
Le danger de la propagande, c'est lorsque ceux qui la conçoivent finissent par y croire eux-mêmes.

Écrit par : Lapinos | lundi, 23 octobre 2006

"Le libéralisme est, comme le marxisme, une mise en équation de la réalité sociale et économique."

Justement pas. Comment veux-tu mettre en équation les comportements humains ? La théorie de la main invisible ?

Ensuite je connais le débat comme quoi les USA sont l'étendard absolu du libéralisme. Mais c'est assez faux.

D'une part réduire la chose à un pays me semble des plus grossier, et dans les faits on ne parle pas de libéralisme aux USA (et le terme liberal à été récupérer par la gauche). On emploi par exemple "free market" pour l'économie de marché/libre. Et les gens ne font même pas le rapport ! Alors pour la promotion du libéralisme ça n'a vraiment aucun sens. Dur de trouver ce mot parmis les discours politiques. Une fois de plus on importe des débats et des mots qui n'ont plus rien à voir là-bas.

L'américain en général accepte l'économie de marché et est attaché à ses libertés individuelles. Il sait ce qu'est l'individualisme et se méfie continuellement de son gouvernement. Sa constitution (du moins l'originelle) est faite sur des Droits claires et moraux. Bref, le type de gauche là bas sera toujours plus libéral qu'un mec de droite chez nous. Madelin serait considéré comme gauchiste et l'ump comme socialiste (ce qu'ils sont).
Alors va pour l'horizon libéral... mais c'est ne pas voir comment fonctionne le pays. Les dépenses publics sont faramineuses (et la guerre n'aide pas) et certains droits bafoués.

Pour le reste bla bla bla... on passent notre temps à théoriser sur les états-unis mais ça reste le plus souvent un cache-sexe de nos problèmes à nous. L'europe rivale ne se fera pas (les places de fonctionnaires à la retraite, ça oui) et on crève de notre immigration.

L'Amérique même avec des mexicains est en pleine hégémonie et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Eux font la conquête de l'espace et nous des débats sur les pensions des tirailleurs sénégalais. Vivement la chute économique en effet...

Je vous laisse maintenant débattre.

Écrit par : Ash | lundi, 23 octobre 2006

"On peut résumer les choses ainsi : noirs, blancs, jaunes et rouges s'entendent pour faire du business. Mais le jour où le business fera faillite…"

Par la dette ? Qu'est-ce que ça va être en France alors :D
Mais sinon quelle horreur ! Tu es entrain de nous dire que tout tourne décidément autour de l'économie.

"Le domaine où les Yankis sont incontestablement très forts, c'est la propagande. Le cinéma, les feuilletons yankis, qui font la promotion de l'American Way of Life dans le monde entier, de la démocratie et du libéralisme."

Et certains très forts pour rendre responsable les américians de leur faire allumer leur propre télé (mieux encore : celle de leurs voisins). :D

Bref, cache-sexe...

Écrit par : Ash | lundi, 23 octobre 2006

Je vous prenais pour un cow-boy, Ash, mais je vois que vous êtes même un space cow-boy…

Écrit par : Lapinos | lundi, 23 octobre 2006

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