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jeudi, 19 octobre 2006

Frères humains...

Dans Le Monde d'aujourd'hui, un article au titre sympathique : "Des artistes invitent la prison dans la présidentielle." Où l'on voit, bien sûr, les éternels cultureux casse-couilles, signeurs impénitents de pétitions et philanthropes labelisés, se mobiliser cette fois-ci contre la surpopulation carcérale, que ces pauvres mignons taulards gentils, ils auraient pas chacun leurs 11 m² régementaires pour promener leur enfermement et que c'est donc un immense scandâââle...

Allons-y donc, dans un réflexe humanitaro-social dont la portée n'échappera à personne, de nos propositions :

-1- la meilleure façon d'éviter la surpopulation carcérale c'est de pas y entrer.

-2- les victimes des salopards emprisonnés (y a pas que des salopards, je sais, y a aussi quelques erreurs judiciaires et quelques pétages de plomb qui ont mal tourné...), ils bénéficient pasde 11 m², mais de 1,5 m² maximum, ce qui correspond à peu près aux mesures moyennes d'un cercueil en sapin de la maison roblot and co. Et ils y sont pour une perpète cette fois-ci définitive. Et en plus, ils ferment leur gueule. Et les parents ont du mal à exercer leur droit de visite.

-3-il est question, dans l'article mondain de "diverses alternatives à l'enfermement". En voici quelques-unes qui seraient sans doute assez efficaces : retour au travail forcé, aux marques et aux châtiments corporels... Je vois pas pourquoi la sensiblerie des XIX° et XX° siècles serait plus morale et plus performante que le réalisme populaire des XIV° et XV°.

Lou moyennâgeuse...

Commentaires

Excellent billet, Lou !
Le milieu carcéral - hélas ! - est propice à la redondance pétitionnaire... Mais qu'est-ce qu'une prison ? Un lieu où l'on punit par l'enfermement ? Un lieu où l'on rééduque ? Un lieu où l'on forme ? Ce que je sais, c'est qu'ici-même, en France, on y fabrique du super-voyou à la chaîne : la prison est un lieu d'apprentissage du crime. On y trouve des portables, de la dope, des objets ludo-festifs (de la PS3 au gode-laser), à peu près ce que l'on veut à bouffer et bientôt (pourquoi pas ?) de la Roumaine dressée à la dur. Les caïds y font la loi, ils forment les jeunes aux crimes les plus divers... en fait, ils recrutent. La prison, on y pratique l'ethnotopographie et qqs fois, les matons font de la discrimination positive en balançant un pensionnaire peu coopératif au mileu des "autres", ses amis. On y pratique le viol, on y chope le sida, la tuberculose... Bref, on n'est pas loin de cette cour des miracles que nous chantait le poète.
On juge (aussi) une société à ses prisons, à la capacité qu'elle se donne de sauver ceux qui peuvent l'être encore et les moyens qu'elle engage pour neutraliser ceux qui ont clairement fait les mauvais choix.
Mais on juge également une société au nombre de crétins bêlants qui gesticulent dans les médias pour, précisément, éradiquer le travail des juges et revendiquer pour tous, sur ce même mode égalitaire qui les nourrit, un traitement équivalent pour tous les détenus. Pas de gradation, pas de nuances... c'est tous des victimes de la machine répressive !
Vous avez raison, Lou : les philocloportes sont réellement des nuisibles.

Écrit par : kalle | jeudi, 19 octobre 2006

Ceci-dit, l'état des prisons est vraiment exécrable. Cela concerne autant les détenus que le personnel. Mais l'argent public est sûrement mieux usé ailleurs, nous expliquerons les politiques.

Le problème de la surpopulation carcérale crée également un vrai dommage dans la société. Si à première vue on peut rester indifférent de la condition de détention de bien des crapules, ce problème rejaillit pourtant en dehors.

C'est parce qu'il y a surpopulation qu'on évite le plus possible d'enfermer les gens pour de 'simples' délits ou qu'on en libère d'autres bien trop tôt (mais sous perpétuité, admirez la logique).

Mais qui aujourd'hui parle d'une quelconque remise à plat dans le domaine ? Quand on veut le budget de la Justice, on comprend vite que celui alloué au prison est pour le moins ridicule. En revanche celui nos zartistes zengagés il monte en flèche chaque année !

Et puis eux ils peuvent toujours voter. Et aucun de leur proche n'ira en prison, à moins d'aller en lituanie...

Écrit par : Ash | jeudi, 19 octobre 2006

Le 19ème siècle vit le record d'internement, que ce soit au niveau de la prison ou au niveau de l'asile.
Alors Lou, la sensiblerie colle là au XXème pas au XIXème.

Écrit par : Cadichon | vendredi, 20 octobre 2006

D'accord avec tous, nous faisons même constat.
Mais pourquoi aucune réaction sur ma proposition de retour aux châtiments corporels ?
En fait je suis pas absolument sûre de moi, mais il faut bien convenir que nous sommes dans une société qui se moque complètement de pourrir l'âme et l'esprit (cf, télés, radios, pub...) et qui a reprté sur la souffrance physique et l'intégrité corporelle tout le sacré ancien ("Malheur à celui qui scandalise un seul de ces petits... Craignez plutôt ceux qui peuvent détruire l'âme...". Citations approximatives.).
Et c'est en cela, Cadichon, que je parlais de sensiblerie (pour le XIX°, je pensais aussi à Hugo). Une bonne bastonnade serait sans doute mille fois plus efficace contre la récidive que six mois de taule dans un libéralisme social-badintérien et dans une promiscuité criminogène...

Écrit par : Lou | vendredi, 20 octobre 2006

@Lou, le fouet à la main … Les châtiments corporels sont-ils une alternative à la prison ?
Pourquoi pas, mais, comme ça, sans y avoir longuement réfléchi, j’y vois quelques obstacles « pratiques ».
D’abord, il faudra éviter deux écueils, celui de l’infantilisation des suppliciés, genre « t’as piqué le diskmanne de ton voisin, pan pan cul nu » et son inverse « maintenant, je ne veux pas entendre un gémissement, on n’est pas des gonzesses, non » ben oui, mais des « gonzesses » il y en aura sûrement à monter sur l’échafaud.
Si on choisit de le faire publiquement, il faudra aussi bien gérer le coté « jeu du cirque » du châtiment « Bourreau ! plus fort ! ».
Si on préfère l’intimité, cela perd de son sens, me semble-t’il
Peut être est il possible de proposer le choix … « C’est 2 mois fermes ou 30 coups de knout ».

Écrit par : Eric | vendredi, 20 octobre 2006

Heu... "talibane", ça prend un "N" ou deux ?

Qu'on me cite un seul cas de repentance définitive suite à une volée de coups sur la gueule, et je voudrai bien reconsidérer mon point de vue, point de vue commandé par le souci d'efficacité et pas par de l'humanisme mal placé.
De plus, les individus ne sont en rien égaux devant la douleur... mais ils me semblent l'être bien plus dans l'isolement. Donc la méthode me semble plus qu'aléatoire.

Écrit par : kalle | vendredi, 20 octobre 2006

Je partage assez votre doute de l'efficacité de la manière forte. Toutefois, je crois que la privation de liberté ou la bastonnade en bonne et due forme n'ont ni l'un ni l'autre pour but la «repentance» (qui est souhaitable, mais pas vitale pour la société) mais beaucoup plus l’absence de récidive.
Alors, oui, quand on a 13 ans, se prendre une branlée mémorable parce qu’on a piqué des pommes dans le champ du voisin cela a de forte chance de vous empêcher de recommencer, mais quand on gruge le prochain depuis plus de 40 ans … Est-ce d’avoir le cuir tanné qui va nous dissuader de recommencer ?…
Enfin, si on déstocke la roue, faudra pas être surpris si « on » nous demande de bien vouloir ajouter un cimeterre pour les mains de voleurs et le tas réglementaire de caillasses pour les femmes adultères…

Écrit par : Eric | vendredi, 20 octobre 2006

Pour le châtiment corporel, il serait intéressant de proposer d'appliquer la charia aux voyous qui se considèrent comme musulmans et aux anciens Francais dhimmis récemment convertis, pour voir un peu ou se situe leur degré d'engagement niveau revendication culturelle.

De quoi régler une bonne fois pour toute la question relative à l'intégration.

Kamarad Alibekov / PKK

Écrit par : Kamarad Alibekov / PKK | vendredi, 20 octobre 2006

Le probleme des chatiments corporels est qu'il faut atteindre un certain degre de violence et/ou cruaute pour que ce soit efficace, ce qui n'est applicable que dans un regime totalitaire ou tous les exces sont permis. Mais, helas, meme dans ce cas de figure, les prisons sont toujours pleines car il y a toujours du monde a bastonner.

Écrit par : supertzar | vendredi, 20 octobre 2006

Arggg le libéralisme social-badintérien c'était pour me faire mal à moi aussi, c'est bien celà, hein ? :)

"Mais pourquoi aucune réaction sur ma proposition de retour aux châtiments corporels ?"

Ce n'est pas l"idée que je me fais du rôle d'une prison, ni même des sanctions à donner. Toute proportion gardée, une prison est là pour responsabiliser le condamné et sécuriser les autres citoyens de ce dernier. Bien qu'on ne puisse pas toujours garantir l'impact de responsabilisation, on est au moins certain que la détention aura bien l'effet donné (la peine de mort ne considère donc plus que cet aspect. Efficacité garantie ?).

Enfin pour la punition : avoir perdu sa liberté et une partie de ses droits me semble suffisant.

Evidemment, en france, rien de tout ça n'est plus vraie. C'est pourquoi l'idée d'accentuer la punition parait une alternative mais qui restera sans effet si cela reste esseulé.

Mais une bastonnade me démange aussi, rassurez-vous chère Lou. Nous sommes probablement tous des moyennâgeux.

Écrit par : Ash | vendredi, 20 octobre 2006

Que l'on arrête d'employer le terme de moyen-âgeux dans un sens péjoratif. Moyen-âgeux signifierait arriéré, régressif....
Je vous recommande à ce sujet la lecture du court ouvrage "Pour en finir avec le Moyen-âge" de la regrettée Régine Pernoud. 150 pages qui réhabilitent une époque qui a vu la grandeur de la France et de l'Europe (avant que celles-ci ne deviennent démocrates-chrétiennes).

Écrit par : Cadichon | vendredi, 20 octobre 2006

Je suis assez d'accord avec vous Cadichon mais parfois l'on prend simplement les mots dans leur sens commun pour mieux se faire comprendre.

Écrit par : Ash | vendredi, 20 octobre 2006

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