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mardi, 21 novembre 2006

Castor désastreux...

Savignaude, la mégère en chef du Monde des Livres, la mère abbesse de la critique française, terreur des éditeurs, faiseuse et defaiseuse de gondoles, la Josyane donc (avec un "y" s'il vous plaît, pour le chicos...) s'en va-t'en-guerre dans le Monde du 20 octobre (oui, je sais, c'était y a un mois...sorry) pour défendre l'honneur bafoué de sa petite mythologie perso : sartre et beauvoir.

Pensez donc, les deux tourtereaux existentialistes ("on ne naît pas nauséeux, on le devient") ont été récemment secoués par le bouquin d'une anglaise, Hazel Rowley, intitulé "Tête-à-tête" ("Tête-à-queue" eût été plus judicieux d'ailleurs...), publié chez grasset.

On y apprend, selon le compte-rendu de Paul Yonnet dans l'express du 2 novembre, ceci :

"Beauvoir se meut en mère ou soeur rabatteuse pour le mâle choyé... Elle couche avec des jeunes filles, à défaut les séduit, puis les présente à sartre, qui couche avec ou essaie... Le 31 août 39 sartre assure à ses proches :"Il est impossible que Hitler songe à entamer une guerre avec l'état d'esprit des populations allemandes. C'est du bluff." Le lendemain, les troupes de la Wermacht envahissent la Pologne... Sartre écrit à Wanda et Bianca, les deux maîtresses qui s'ignorent. Il recopie pour l'une des passages entiers des lettres qu'il a envoyées à l'autre. .. Sartre confesse se conduire en "salaud de petite envergure" avec les femmes. Beauvoir évoque une situation "crasseuse". On pleure, on avorte, on vomit, on "couche avec" dans une atmosphère de drame petit-bourgeois où tout le monde ment à tout le monde..."

Et toute cette horrible vérité, Maman savignaud supporte pas. Touche pas à ma popote, mes compotes, ma tripote... La voilà donc qui se fend d'un compte-rendu assassin où elle traite le bouquin d' ennuyeux pavé moralisateur puritain et vulgaire et nous repeint de rutilant ripolin Popaul et Momone qui deviennent, sous sa plume figée dans un éternel exercice d'admiration, les héros intouchables de son panthéon portatif...

Deux mots, pour en finir avec Josy : le titre de son papier d'abord :"Sartre et Beauvoir attaqués, donc toujours vivants". Ca, c'est de l'argumentation, du débat, de la discussion ! A cette aune, Le Pen doit  avoir une espérance de vie d'au moins cent cinquante ans !

La conclusion ensuite :"On devrait préférer un retour vers les écrits de sartre et beauvoir. C'est un plaisir toujours renouvelé pour qui veut observer et comprendre...sans ce furieux désir de juger, de jauger par rapport à une norme supposée."

Non pas toi, Josyane ! Par métier, idéologie et caractère t'arrêtes pas de distribuer bons points et avertoches au monde entier, et là, parce qu'on touche à tes poupées barbie, tu viens nous la jouer hors norme et antijauge, alors même que dix lignes plus haut t'écris ceci :"Tout cela pour revenir aux pires conventions.." Je veux pas t'emmerder, ma poule, mais "pire", ça te paraît pas furieusement un jugement de valeur ?

Lou nauséeuse...

Commentaires

Ah mais attention là, stop ! Où va-t-on si l'on déboulonne Gazon Maudit et Je Vois Partout comme de vulgaires statues saddamo-léniniennes ?! Ces génies se seraient laissés aller à des parties de cul crapoteuses, à des coucheries minables, à des tentatives triangulaires ? Pépère aurait déclaré sa flamme (sa flemme, donc) avec du papier carbone ? Voilà qui en dit long sur la qualité du trolls de Saint-Germain et de son Esmeralda à deux balles.
Non, cul mis à part (en l'occurence, ils ont bien pu en faire ce qu'ils voulaient, ces deux affreux...), ce que je retiens, c'est l'extraordinaire clairvoyance (hum), sens de l'observation (hum hum), enfin, regard porté par le Marty Feldman de la philo française sur la grande timidité d'oncle Adolf en matière de politique étrangère et sa légendaire bienveillance pacifiste.
Ça, c'est du caviar, comme disaient les camarades de Moscou au couple emblématique d'une tendre modernité.
Quel champion du giroveston, ce Jean-Paul, car c'est quand un peu "grâce" à un comité de censure légèrement vert-de-grisé qu'il a pu monter "Huis Clos" sous l'Occupe.
"Huis Clos" : ça ferait une bonne enseigne pour un club échangiste, non ?

Écrit par : kalle | mardi, 21 novembre 2006

N'insultez pas Marty Feldman acteur génialissime qui lui au moins, a su faire quelque chose de son regard vitreux (même une chanson "Marty feldman' eyes" parodie de "Bette davis eyes" de Kim Carnes) à l'inverse de Sartre qui n'a jamais rien écrit de valable.
Relisez la critique de "Huis clos" par Drieu qui y voit un ratage réussi.

Écrit par : Cadichon | mardi, 21 novembre 2006

... Dans Frankenstein Junior (l'un des rares films regardables de Mel Brooks, avec Silent Movie), il est absolument remarquable en Igor priapique et dissimulateur !

Écrit par : kalle | mardi, 21 novembre 2006

Je vous trouve bien sévère avec l'oeuvre de Mel Brooks. Un seul gros très ratage "Dracula mort et heureux de l'être". Même les folles histoires: "du monde" et "de l'espace" sont amusantes à défaut d'être géniales.
Et outre les deux films que vous avez cités, "Le grand frisson", "Chienne de vie", "Les producteurs" (la première version) et "Le shérif est en prison" sont d'authentiques réussites.
Je n'ai vu qu'une fois "Frankestein junior" au ciné-club de ma ville. J'ai rarement autant ri.

Écrit par : Cadichon | mardi, 21 novembre 2006

Votre culture cinématographique m'époustoufle... Moi qui ai tendance à considérer le ciné comme un art dégénéré... Dois-je consulter ?
A propos de sartre, je me souviens de bhl, il y a trois quatre ans, chez fink du samedi matin, défendant mordicus les attitudes pas très reluisantes de popaul sous l'occupation en disant qu'il fallait absolument relativiser, contextualiser etc alors même que bhl se refusait à la moindre contextualisation de la plus infime bribe de phrase antisémite de maurras qui était bien sûr la quintessence de l'horreur nazie la plus avérée...
A propos de "regard vitreux", les "séquestrés d'Altona" ne seraient-ils pas un lapsus inconscient pour "daltoniens"... Je vais en parler à Michel Contat... et à Lacan.

Écrit par : Lou | mercredi, 22 novembre 2006

Sartre fut un personnage "phénoménal" : rarement un intellectuel ( ou supposé tel), ne s'était autant planté philosophiquement, idéologiquement et historiquement. Une sorte d'anti-visionnaire avec du caca dans les yeux et dans les oreilles. Il aura mis du temps à renier du bout des lèvres ses amitiés communistes sanguinaires.

Je lui préfère largement Camus et son "Homme révolté" bien plus lucide sur les ideaux politiques mortifères de l'ère moderne.

Écrit par : Fab | mercredi, 22 novembre 2006

Citation approximative d'un inconnu (pour moi au moins) à propos de Sartre "Je ne crois pas qu'avec un regard pareil, on puisse avoir une vision claire du monde."
Autre citation approximative "Sa philosophie est inintelligible, son théâtre est injouable et ses romans illisibles."
@Lou: pour le cinéma c'est comme pour la littérature, beaucoup de mauvaises choses, quelques bons morceaux et de rares chefs-d'oeuvre.
Et sans doute le politiquement correct n'est pas parvenu à totalement conquérir ce médium populaire.

Écrit par : Cadichon | mercredi, 22 novembre 2006

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