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mercredi, 25 avril 2007

Dans la famille Simon, je voudrais le naïf...

Allez donc lire ça, aujourd'hui !! Le dithyrambe du vieux con... Il faut au moins être écrivain et compositeur pour se fendre d'une telle succession d'âneries...

Dans la famille Simon, je connaissais Michel et Claude. L'Yves avait dû, par bonheur, m'échapper... Le voilà qui me rattrappe, hélas, au détour d'un Libé d'entre-deux scrutins...

Et que dit-il, le bougre, à propos du premier tour ? Ceci : "Magnifique cartographie... vote historique... du civisme enfin...un désir... une indicible ardeur...la réappropriation de -rien que ça !- sa vie, sa parole, sa poésie, sa prose, sa longue lignée romanesque..." Fermez le ban.

Va falloir lui expliquer au roi de la chansonnette que les raisons d'un vote c'est pas toujours aussi exaltant et que, par exemple, en ce qui me concerne, ma tata Paulette a voté Bayrou parce qu'elle aime Henri IV et la poule au pot, mon tonton Marcel a voté Schivardi à cause de son accent et de la terre qui ment pas, mon cousin Pons a voté Arlette par pitié, ma cousine Bette a voté Sarko parce qu'il a des couilles, mon neveu Jérôme a voté Besancenot parce qu'il veut rentrer aux PTT, ma nièce Jennifer a voté Buffet parce qu'elle va bientôt se mettre en ménage, ma filleule Anne-Laure a voté Ségo parce que son papa aussi, mon filleul Pierre-Henri a voté de Villiers pour emmerder sa mère qui vote Ségo et résoudre son oedipe, ma grand-mère maternelle a voté Bové à cause de ses moustaches, mon grand-oncle a voté Voynet en croyant voter Nihous et menace de se flinguer, et moi-même j'ai voté Le Pen pour emmerder les médias...

C'est sans doute ça que le bel Yves appelle : "Se réapproprier cette mince pesanteur de la citoyenneté pour dessiner la carte nouvelle de leurs secrets désirs"... !!

Yves, je voudrais pas être désagréable, mais c'est pas parce que tu réussis pas dans la variété qu'il faut venir nous les briser dans la philosophie politique de caf-conc... Les longs poèmes qui s'écrivent dans l'urne des coeurs, comme tu dis, ça finit toujours par l'"Elections piège à cons" de tes jeunes années... Finalement, t'as vachement mal vieilli...

Lou rebondie...

Commentaires

seule Cécilia pourra vous confirmer si le petit Nicolas en a ... ou pas !!!

Écrit par : ANTIRACKET | mercredi, 25 avril 2007

Le jeune Sarkozy ne crache pas sur les dames, sauf si elles s'appellent Marianne.
Ainsi se trouve-t-il (c'est là la dure loi du genre) qu'une amie d'enfance a passé une nuit peu mouvementée avec le jeune Sarko, du temps où il n'était pas même gouverneur-commodore de Neuilly.
Et vous savez comment sont les femmes dans ce domaine (je veux dire qu'elles sont mille fois pires que nous autres), on finit, après une Nième boutanche de quelque chose de frelaté, par raconter des choses que l'on devrait en principe garder pour soi... Et la confidence fut faite alors qu'il ne briguait rien de plus qu'une bonne histoire d'enfants otages dans une maternelle propre sur elle.

Ainsi puis-je vous confier que l'énervé de la talonnette rivalise en dimensions avec un canari sous viagra. Eh oui, le sauveur de la République - çui qu'en a - a été modestement pourvu par Dame Nature côté calbute.

Comme le chanterait éventuellement Yves Simon s'il avait un minimum de recul : "à défaut de garder son âme d'enfant..."

Écrit par : kalle | mercredi, 25 avril 2007

c'est une spécialité des pages rebonds de Libé
d'accueillir religieusement la prose inepte et indigente de n'importe quel connard d'intermittent en échasse, ou du dernier crétin de sociologue bourdivin spécialisé en paléo jacobinisme ou expert de mes deux en "sciences sociales" ou comme aujourdhui de l'artiste engagé auprés des sans papiers et contre la menace fasciste toujours renaissante.
cela dit la lecture de Libé est toujours réjouissante pour l'esprit rebelle
bonne nuit

Écrit par : hoplite | mercredi, 25 avril 2007

Rappelons que ce même Yves Simon avait attaqué les principaux tenants du non au référendum européen sur leur physique (ah ces immondes Fabius, De Villers et Le Pen).
Pauvre type: sa vieillesse est un naufrage.

Écrit par : Cadichon | mercredi, 25 avril 2007

C'est plus difficile au second tour de savoir quel vote emmerdera le plus les médias, Lou. Disons qu'il faudrait d'abord savoir quels médias vous détestez le plus, puisque Ségo et Sarko se partagent leurs faveurs.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 26 avril 2007

"Ainsi puis-je vous confier que l'énervé de la talonnette rivalise en dimensions avec un canari sous viagra. Eh oui, le sauveur de la République - çui qu'en a - a été modestement pourvu par Dame Nature côté calbute".

Merci kalle pour ce bon moment. :-D

Écrit par : Artemus | jeudi, 26 avril 2007

"Pauvre type: sa vieillesse est un naufrage"

A noter que sa jeunesse ne fut pas reluisante non plus:)

Écrit par : XP | jeudi, 26 avril 2007

Vous aviez raté ça :

Le Roman de France
Paru dans Libération du 19 avril 07


Le roman de France.
Et si d’un président à un autre président nous n’avons pas transformé notre façon de tendre la main, c’est qu’un autre président ne pouvait rien pour nous et qu’il n’était pas aussi important que cela qu’il ait changé... Comme dix huit millions de Français (selon les derniers sondages) je ne sais sur qui poser mon vote du 22 avril prochain et ce, avec foi et détermination. D’où me vient cet étrange tourment, cette nouvelle hésitation à des convictions anciennes enracinées à gauche? J’ai voté des deux mains pour François Mitterrand, pour Lionel Jospin et là, je me retrouve sans enthousiasme et pour tout dire, démoralisé. Lequel des douze candidats nous a raconté le roman d’un prochain quinquennat? Un peuple et son président, sa présidente, c’est une épopée qu’il nous est proposée de vivre avec la certitude pour chacun d’entre nous de se retrouver vêtu des valeurs du droit, du beau, de l’éthique et de la morale, des devoirs, de la conviction absolue que la force d’un pays est la foi irréductible qu’ont ses citoyens en leur propre grandeur. Une épopée comme un roman, c’est une histoire et un style, de grands desseins et du caractère, ce sont des personnages auxquels on s’identifie pour les aimer, les détester, les imiter, ce sont des destins qui nous émeuvent et nous entraînent dans le labyrinthe de leurs obsessions comme de leurs souffrances et de leurs joies. Aucun des candidats ne nous a conté le roman-épopée dont les héros seraient nous, les Français, conquérants sans peur et sans reproche, ayant une immense aptitude au bonheur, armés pour affronter les Grandes Compagnies, non pas celles que l’on rencontrait aux lisières des forêts, mais celles qui traversent aujourd’hui les frontières, des Français ardents pour faire face aux désespoirs, avec la foi au ventre de vaincre les morosités anciennes. Le Roman de France aurait été une œuvre qui dépasse son auteur et qui planerait, insolente, au-dessus d’un territoire, ses océans, ses vergers, ses villes, pour offrir l’espoir fou à ses habitants de fixer le soleil sans cligner, le désir brûlant de vivre ensemble en regardant le reste du monde avec sérénité, sans obscure rancune ni méfiance. Je ne sais plus qui a dit que les Français se prenaient comme les lapins: par les oreilles. Qui, à ce jour, a ouï de la bouche des candidats quoi que ce soit qui transporte par delà les nuages, qui rende plus léger, dégagé des pesanteurs du déjà vu, du déjà entendu, du déjà vécu? Quel destin collectif nous propose-t-on pour respirer large, à pleins poumons, l’air délicieux de la joie, de la satisfaction de soi, avec l’orgueil fiché en nous d’être plus qu’une somme de citoyens, mais un peuple qui aime, qui invente, qui pleure et chante, qui arpente et traverse ses lieux de mémoire comme le livre tourmenté et glorieux de sa génèse? Qui, dans cette campagne, a légendé le peuple de France, lui a donné ses raisons et déraisons de vivre, lui a chevillé au corps le goût du dépassement, de la grandeur, de l’insolence? J’ai bien écouté et n’ai rien repéré de la sorte. J’ai entendu des chiffres, des ratios, des promesses de lois, mais rien sur nos sentiments, nos affects... Rien sur nos solitudes. La solitude c’est regarder ses mains et ses pieds et ne plus rien entrevoir au-delà de ces frontières du corps. Car les frontières de nos corps se dépassent avec de l’espérance. Avec la foi en soi que demain peut être différent, à défaut de meilleur, cette différence qui redonne le goût de l’autre, de l’aventure. Le Roman de France aurait pu être ce livre d’aventures dont raffolent les adolescents, où se découvrent des territoires inconnus, ceux nichés dans les cœurs et dans les rêves, ces territoires de l’impossible qui nous grandissent à chaque fois qu’ils s’évadent de nos corps pour remodeler le monde.
Cette morne campagne où l’économie prit la place de nos physionomies, va bientôt prendre fin pour, dans quelques jours sacrer celui, celle qui parlera au monde en notre nom. Saura-t-il, saura-t-elle une fois en exercice, nommer, comme le fit au XIème siècle Sei Shônagon, une dame de la cour japonaise, la liste des choses qui nous font battre le cœur?
Yves Simon, écrivain et compositeur .

Écrit par : loser | jeudi, 26 avril 2007

On sent l'homme de gauche qui a un coeur qui bat.
On sent la générosité, le sens du partage et de la solidarité, la volonté de croire en une France qui égalise, fraternise et libéralise (euhhh non, pas libéralise), une France généreuse qui accueille et intègre...
Franchement, Yves, on aime quand tu t'arraches la plume du cul pour nous pondre des déclarations de cette envergure. Avec toi à nos côtés, on se sentira moins seuls quand le vent glacial du fascisme économique soufflera sur nos vies malmenées, lorsque la loi du marché et les diktats sécuritaires auront mis au pas les derniers défenseurs de la culture française, exceptionnelle, forcément exceptionnelle.
P'tain, Yves, passe le oinj, c'est trop cool de te lire.

Écrit par : kalle | jeudi, 26 avril 2007

Ils ne sont plus à une contradiction près ces journaleux. Il faut vraiment n'avoir rien sous le crâne pour associer une victoire de la démocratie avec l'explosion du vote utile. Les Français ont voter "contre" au 1er tour et vous savez quoi ? Ils feront de toute évidence de même au second. Grande victoire d'un peuple qui élira le moins maigre des deux veaux.

Écrit par : Ash | jeudi, 26 avril 2007

Je fais un aparté pour Lou [1] :

Rien que pour vous, à votre attention toute particulière, et en ne cessant de penser à vous, j'ai brièvement narré ma soirée chez les roycos dans ma note du 26 avril :
http://fromageplus.hautetfort.com/archive/2007/04/26/du-roi-3.html

[1] : sans Pascale Clark ah ah ah qu'est-ce qu'on rigole.

Écrit par : fromageplus | vendredi, 27 avril 2007

Cher Fromage,

permettez-moi de poster ici le commentaire que j'ai édité chez vous, à propos du hapenning lyonnais...

"Louis, tu poses mal le problème : il conviendrait de dire "avez-vous pensé à moiS - la tête ou le tronc, zat'ize ze kouestchion !"
Merci, cher Uppercheese, pour ce reportage chez la royal (Air Force).
N'attendez pas que ces jolis coeurs désoeuvrés montent à Paris : je vous recommande à Lutèce le très fameux "La Mer Agitée", où l'on peut vociférer "Vive le Roué" sans être rabroué. La maîtresse des lieux, généreuse en plats, s'avère moins courageuse en matière de chants nostalgiques et rabroue vertement les tentatives d'embrigadement viril entonnés dans la langue de Kant (qui a, admettons-le, bien peu à voir avec le contexte).
Pour autant, on trouve là quelques attardés finis au pipi, mais aussi qulques gueules sympatoches et deux ou trois pauvres hères à ce point caricaturaux, qu'on se dit qu'un gorgeon de Morgon les conservera toujours mieux qu'un formol universataire."

Cela dit, courez chez Fromageplus, un blog qui gagne vraiment à être plus que connu.

Écrit par : kalle | samedi, 28 avril 2007

"plus que connu" ? Vous voulez dire : "et plus si affinités" ?

Écrit par : fromageplus | samedi, 28 avril 2007

... et plus si affinage conviendrait mieux !

Écrit par : kalle | samedi, 28 avril 2007

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