samedi, 26 mai 2007
Delendae sunt Cannae...
Quinze jours qu'ils nous bassinent avec leur commémoration, leur montée des marches, leurs stars siliconées, leurs rebelles à noeuds paps, leur fric, leur luxe, leur compassion de merde, leur septième art absolument mâ-gni-fi-que, leurs jurys préformatés et l'insoutenable attente d'une palme d'or qui n'intéresse qu'eux-mêmes...
Et quinze jours, bien sûr, que toutes les chaînes, tous les micros, toutes les caméras sont braqués sur jeunes pouliches et vieilles carnes, vieux beaux et jeunes déjantés qui sont censés nous parler du monde comme il va, de la société comme elle devrait aller et des artistes qui portent le devoir sacré et la tâche exaltante d'être les révélateurs de notre présent, les contempteurs de notre passé et les prophètes de notre avenir...
Mais ils sont quoi, tous ces cons cultureux à deux balles pour en savoir plus que mon plombier sur tout cela ?
Qu'est-ce donc qui leur donnerait cette admirable lucidité et cette perspicacité du regard ?
Au contraire. Je crois, moi, qu'ils sont les plus mal placés, les cultureux et les filmeux, pour parler de la société, déconnectés qu'ils sont de tout ce qui, justement, fait société, comme on dit désormais...
Déconnectés de l'économique, car ils baignent dans le fric alors même qu'ils sont hors de toute production.
Déconnectés du social car ils vivent dans leur petit monde artificiel où ils ne fréquentent que les mêmes bobos qu'eux qui se béartisent ou se donquichottisent une fois par an à Saint-Bernard ou sur les Quais de Seine, histoire de passer au 20h...
Déconnectés de la morale car n'étant que dans la jouissance individuelle immédiate et ignorant ce que veut dire le mot responsabilité...
Et c'est ces cons-là qui se mêlent de nous dicter notre devoir... Beuark...
Caton revient, ils sont devenus fous...
Lou décinée...
19:01 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Pas mal du tout.
Je reviendrai (vous voilà honoré de ma lecture).
L'"A"rt à la Jack Lang, c'est défintivement insupportable.
Écrit par : Passant | samedi, 26 mai 2007
Cannes, c'est déjà pénible en temps normal, mais quand il y a élection de l'ennemi naturel de cette caste d'égos frauduleux, c'est un peu comme une conjecture planétaire, voyez-vous, ça relève de l'exceptionnel, du cométeux, et c'est franchement intenable. Oui, il y a tempête solaire sur nos écrans qui n'en croient plus leurs pixels : la quintessence de la conscience humanisto-citoyenne s'érige en dernier carré de la culture dite de gauche, c'est à dire la culture de ceux qui ont quelque chose entre les oreilles mais pas grand chose dans le calbute (quelle est loin la culture rêvée par Evola ou celle chantée par d'Annunzio...). Sa majesté Réac 1er, dit Trois Pommes, dit Napoléon 4, sorte de Dark Kador de seconde zone, s'oppose ténébreusement à l'éclat de nos étoiles cannoises... Dilemne terrible ! Le maître Yoda Hollande sauvera-t-il des griffes de Vador Sarko la kultur libéramesque menacée d'extinction subventionnelle (je déconne, ce serait trop beau !) ?
Vous le saurez pas en cessant de regarder Canal comme des couillons, lucarne solférinesque où des crétins pontifiants encensent des algériotes manchots et titillent des pétasses aux ovaires décolorés.
Écrit par : kalle | dimanche, 27 mai 2007
Et cette année, il nous gratifient en prime d'une apologie de l'avortement. Quel courage! Quelle audace! Ah, ces bobos...
Écrit par : Henrik | vendredi, 01 juin 2007
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