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jeudi, 27 mars 2008

Le pavé et la limousine...

La grande colère, ce matin, chez l’Ali Badou des Matins de France-Cul, la grande colère des kravetz, geismar, duhamel, lorsque le tiédasse slama, d’ordinaire si doucereux avec la clique matinale, osa l’impensable affront, l’intolérable inattendue agression – c’était à propos de mai 68 - : « Le pavé et la limousine ». Il voulait dire, le pauvre –et il s’en expliqua en reculant et bafouillant – que les mêmes vaillants révolutionnaires anti-bourgeois et briseurs d’ordre établi de Mai 68 s’étaient retrouvés, vingt ans plus tard aux postes de responsabilité de cette société honnie, le cul carré dans des fauteuils épais comme ça, à avaler toutes les couleuvres de la Mitterandie triomphante au nom de leur intérêt bien compris et d’un réalisme d’autant plus tardif que leurs salaires s’étaient désormais un brin arrondis…

Et le Duhamel, voulant enfoncer le rebelle slama, de s’écrier alors que ni Pinault, ni Arnault, ni Lagardère, ni quelques autres ordures hyperfriquées ne furent des soixante-huitards…

Peut-être, Ducon, mais c’est pas à ces grosses baudruches à stock-options que pensait le roi du slam sans doute, mais bien plutôt au gros geismar, là devant lui, (ou au Sauvageot ) contempteur jadis de l’Etat bourgeois, des petits chefs, de la famille, des valeurs ringardes d’une société dont il disait qu’il ne fallait rien conserver (ce qui était d’ailleurs peut-être le cas !), critique radical et exalté de toutes les hiérarchies sociales, culturelles, économiques, implacable censeur de toute autorité, de tout interdit, de toute parcelle de pouvoir..

Et c’est celui-là qui quarante ans plus tard promène sa bedaine de notaire satisfait dans un costume trois pièces et des pompes à la roland dumas tout en émargeant grassement au budget de l’Education Nationale dont il fut, tenez-vous bien, Inspecteur Général puis Directeur Adjoint de Cabinet d’André Laignel puis membre du Cabinet Jospin… etc…

Y en avait un autre de mao, Geismar, à l’époque, il s’appelait Robert Linhart, lui il est allé s’ « établir » en usine et il en a tiré un bouquin : L’Etabli et depuis, je crois qu’il est devenu fou… Et c’est cette folie-là qui vous condamne, vous les duhamel, kravetz, geismar…etc… (quels salaires au fait ? quel patrimoine ?), vous les pseudos-révolutionnaires à rente de situation confortable dans l’appareil idéologique d’Etat qui avez tout renié des idéaux de votre jeunesse sauf le débile discours commémoratif que vous ressassez à longueur d’antennes pour oublier et faire oublier vos reniements et votre estomac troué par le trop riche mélange quotidien caviar-libé-chivas…

Lou jeûnette…

Commentaires

So-so-so,
Solidarité !
Ban-ban-ban,
Bande d'enculés !

Voilà ce qu'il faudrait aller scander sous les fenêtres des suce-nommés.

Écrit par : Kalle | jeudi, 27 mars 2008

PARENTHÈSE :

lu sur le blog historique du monde, ce petit rappel intéressant !

"22 mars 1908 : Maurras , un poison pour la République

Le ministère de l’Intérieur se méfie de l’influence qu’il pourrait avoir. Sa plume est leste, sa pensée claire et audacieuse, ses propositions s’appuient sur une érudition évidente. “Il peut faire basculer les élites” s’est exclamé le directeur de cabinet Winter.

Charles Maurras est à surveiller. Depuis hier, son journal ” L’Action Française” parait quotidiennement. Sur chaque page, nous pouvons découvrir un programme profondément anti-parlementaire, plaidant pour le retour du roi.

Selon Maurras, le régime de démocratie ne permet pas l’émergence d’un pouvoir fort, seul capable de préserver les intérêts du pays sur le long terme. Les députés s’épuisent à se faire réélire en favorisant, par des mesures démagogiques, leurs catégories d’électeurs les plus influentes.

Sur les sujets importants, les débats à la Chambre s’éternisent et interdisent une direction ferme du pays. La France avance sans grandeur dans un vingtième siècle reniant le passé glorieux des Capétiens.

” Tout ce qui est national est nôtre ” : la manchette du journal reprend la maxime du duc d’Orléans. On y glorifie la France éternelle, le pays qui doit prendre sa revanche sur l’Allemagne.

Mes chefs ont raison de faire surveiller Maurras. Ce type d’intellectuel n’a certes pas les moyens de galvaniser les foules. Pour autant, il peut inspirer de nombreux hauts fonctionnaires, officiers, banquiers et industriels lassés d’une République “du juste milieu”, incapable de garder une ligne volontaire sur la durée. Ces militaires qui se plaignent des restrictions de crédits, ces fonctionnaires qui ne peuvent faire aboutir leurs textes de réforme, ces banquiers et industriels qui apprécieraient un monde stable pour leurs affaires, peuvent, un jour, rejoindre ce Maurras aux écrits bien tournés.

Ils sont finalement nombreux ceux qui peuvent reprocher à notre régime d’être soumis aux “trois princes anonymes et sans responsabilité” que sont l’administration, l’opinion et l’argent. L’Action Française peut fédérer les mécontents, les aigris, les nobles déclassés ou les nostalgiques d’une France au passé mythique.

Maurras se flatte de réunir aussi bien des descendants de Jacobins que des petits enfants de Chouans. Il n’écarte de lui que les juifs, les protestants et les francs-maçons dont il méprise le “pouvoir occulte”.

Maurras n’a pas la pensée brouillonne et velléitaire du général Boulanger ; il sait être plus opérationnel qu’un Barrès (dont il admire les romans), il met de l’ordre, de la méthode, dans la pensée nationaliste. Chaque séance houleuse au Palais Bourbon lui apporte des soutiens de plus, chaque rencontre entre professeurs d’université augmente son audience, chaque progrès social retardé lui donne de nouveaux appuis.

L’Action française s’organise comme un poison dangereux, au goût parfois flatteur, qui ronge, lentement, sûrement, une République radicale transformant trop souvent les expédients heureux … en méthode de gouvernement. "

Méditons, mes frères, ma soeur, sur cette dernière phrase...!

Écrit par : Kalle | dimanche, 30 mars 2008

L'"Action française", le journal, a en effet joué un rôle comparable au rôle des intellectuels de gauche après la deuxième guerre.
Et il y a chez Maurras comme chez certains des intellos soixante-huitards une satire de l'argent.
Le 6 Février 1934, comme Mai 68, est une non-révolution.

(Ma conversion au communisme ne va pas faciliter le dialogue avec Kalle, déjà tendu avant les "vacances" ; aussi laisserais-je Lou en paix avec ses fans si ça dégénère, qu'elle se rassure. Non que je sois spécialement "Peace and love", mais bon...)

Écrit par : Lapinos | mercredi, 23 avril 2008

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