mercredi, 07 avril 2010
Zinfiltrés...
Imaginons cinq minutes que les Zinfiltrés du ténébreux Pujadas-du-service-public soient allés faire joujou non avec les émules de Dutroux ou Pierre Louis, mais avec quelque groupuscule de bas de plafonds racistes en train de concocter une sauvage ratonnade ou quelque quarteron d’antisémites fous sur le point de mettre le feu à une synagogue, et qu’ils eussent, nos zinvestigateurs zinfiltrés, dénoncé à la police ordinairement honnie ledit groupuscule et ledit quarteron…
Imagine-t-on alors que l’on aurait ces grands débats sur la déontologie bafouée, l’imprescriptible droit et devoir sacré du journaliste quant au secret de ses sources, l’insupportable mélange des genres qui fait du candide journaleux un supplétif de l’infâme police et autres billevesées pour café du commerce médiatique ? Certes non !
L’on eût eu, au contraire, le grand déferlement de lauriers, la magnifique universelle gratitude pour les Justes parmi les Nations dénonçant le nouveau péril brun, l’on eût hissé au grand pavois jusqu’au septième ciel ces croisés de la grandeur française, l’on eût vu BHL, col dégrafé, verbe abondant et plus dombaslien que jamais, entonner les hosannas de l’humanisme des corbeaux de l’honneur, Simone Weil, toute de vert vêtue, s’alléluier de cette collaboration exceptionnellement exemplaire et pourfendre une fois de plus, de sa jeune épée de récente-académicienne-pour-l’ensemble-de son-œuvre, les sept têtes sans cesse renaissantes de l’Hydre de Lerne des périodes les plus sombres de notre Histoire, et Claude Lanzman expliquer dans un film de douze heures et quart qu’il ya dénonciation et dénonciation et qu’il faut pas tout confondre…
Oui mais voilà, il ne s’agissait en fait que de quelques pédophiles à la Polanski souillant et tripotant des Lolitas du web ou, qui sait, des boxeurs de 40 ans en barboteuse fluo et biberon de onze heures pour Ministre de la Culture en goguette, et il devenait alors légitime, pour quelques déontologues de merde, l’enjeu n’étant finalement pas si capital et tonton Freud ayant définitivement étiqueté l’enfant « pervers polymorphe », de débattre du sexe des journalistes au risque que des salopards s’occupent, eux, hélas, en moins platonique, du sexe des enfants…
Lou thaï...
06:11 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Ravi de vous voir miss Lou, mais de grâce rendez à simone Veil l'avorteuse ce que vous attribuez à Simone Weil la grandiose.
Écrit par : cadichon | mercredi, 05 mai 2010
Vous avez raison, Cadichon, va falloir que je me trouve un petit quelque chose mnémotechnique pour ne plus confondre (dans l'orthographe seulement, rassurez-vous !) la Vierge rouge et la Mémère verte...
Écrit par : Lou | jeudi, 06 mai 2010
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