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jeudi, 21 octobre 2010

Montesquieu, peuchère !

Ils y croient, ces cons, à leur démocratie de merde, ou ils y croient pas ? Ils y croient à ce régime merveilleux issu des Lumières qui remplace l’obscurantisme à front bas, les ténèbres du Moyen-Age, le despotisme absolu et la discussion à bâtons violemment rompus sur la tronche du contradicteur par l’argumentation rationnelle, le dialogue pondéré et la controverse douce, paisible et limpide d’où jaillit forcément la vérité toute nue ?

Si oui, c’est quoi ces histoires d’ « écouter la rue », « entendre la base », « prêter l’oreille à la colère des quartiers » ?

Ils servent à quoi nos 500 connards de députés, et autant de sénateurs, à salaires mirobolants, retraites dorées, cabinets pléthoriques et voitures de fonction, qui font leur cinéma ou leur sieste sur le velours rouge sang de l’Assemblée nationale ?

Pourquoi ne pas transformer alors, illico, le Palais Bourbon en logements sociaux et le Palais du Luxembourg en parking de proximité ?

Si c’est la force brute des casseurs d’abribus, les oreilles cachées de Bernard Thibault ou la niaiseuse du Poitou battant le pavé en escarpin de chez Dior qui doivent faire la loi, pourquoi ne pas se débarrasser tout de suite et sans le moindre regret de ce parlementarisme où rien ne se décide qui n’ait déjà été décidé ailleurs… ?

Lou persane...

Commentaires

Parce que le rêve de Maurras n'est pas profondément débile aussi, peut-être ?
Il faut que vous compreniez pourquoi le socialisme, Lou, même s'il est utopique, l'emporte sur le monarchisme ou l'anarchie (celle d'aujourd'hui, qui a peu de rapport avec le mépris de la politique des anarchistes du XIXe siècle, Jarry ou A. Allais) ; c'est bien sûr un problème démographique. La gestion ou l'organisation des masses humaines que les nations supportent désormais est extrêmement compliquée, et le social-libéralisme s'y prête le mieux. Prenez l'exemple d'un mère d'une famille très très nombreuses : elle aura tendance si elle ne dispose pas d'une domesticité importante à déléguer les tâches et responsabilités, et son pouvoir s'amoindrira d'autant que celui de ses gosses à qui elle a délégué des tâches s'est accru. L'Angleterre est la première nation en Europe à avoir procédé de la sorte, et c'est en quoi son système politique faisait l'admiration des autres nations au XVIIIe siècle. Ce n'est même pas contradictoire avec le fait qu'elle soit restée symboliquement une monarchie (Marx résout très bien ce paradoxe).
Autrement dit la religion est un ingrédient politique d'autant plus nécessaire qu'on a affaire à de véritables marées humaines. La religion socialiste ou "existentialiste" est indispensable dans ce cadre pour faire croire aux citoyens qu'ils tiennent en main les rênes de leur destin (alors que, par définition, le destin est un cheval cabré). Vous avez raison de dire qu'elle est parfaitement hypocrite (comme toute religion qui n'est pas apocalyptique tel le christianisme), plus hypocrite encore que le royalisme, doux rêve d'innocent qui n'a jamais mis le nez dans un bouquin d'histoire ; mais c'est celle qui répond le mieux aux exigences économiques libérales du moment, et pour cette raison elle s'impose sur toutes les autres.
Votre position est à peu près celle du misanthrope, sévèrement condamnée par Molière (pour des raisons chrétiennes un peu longues à expliquer) ; curieusement c'est à peu près la même position que celle des sauvageons de banlieue, dont l'aigreur s'accompagne de débordements d'une violence masculine qu'il vous est difficile de comprendre. Je serais pas étonné si votre misanthropie était cause de violents heurts politiques prochainement, non pas spécialement en France où il n'y a plus que des vieillards ou des pédérastes comme Eric Zemmour, mais sur d'autres continents plus jeunes.
- Vous "sentez" bien l'essoufflement de cette religion libérale-socialiste, et de fait ce qui menace le plus cette cathédrale, c'est la crise économique puisque le ciment de l'existentialisme c'est l'argent. Si les bas de laine sont vides, mystique de l'argent dite "existentialisme" ne vaudra plus rien. Amen.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 29 octobre 2010

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