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lundi, 01 novembre 2010

Relooking...

Et vous savez pourquoi elle a gagné, Dilma ? Tout simplement parce que six mois avant de sortir de l’ombre, elle a passé huit jours à se faire refaire le portrait… changer sa vilaine tronche de matrone ringarde et acariâtre en un minois présentable de Lula’s girl, minois que lui avaient prescrit ses centaines de conseillers en communication… au trou les lunettes… coupe-moi ces cheveux de vieille dondon… et que je te liposuce par devant… et que je te lifte par derrière… une goutte de mascara, un soupçon de rouge vermillon…  là… impeccable… on touche plus rien… nickel… avec cette gueule, ma chérie, tu devrais faire 56% au second tour… Et hop, pile poil la magique prédiction… notre Dilma nationale, fille naturelle de Lula et de la chirurgie esthétique, se retrouve « presidente » avec l’émotion qui déborde de tous les soutiens-gorges, drapeaux rouges comme s’il en pleuvait, et, bien sûr, toute la médiacratie à deux genoux devant la nouvelle déesse qui tombe à pic pour remplacer un Obama, un peu fatigué dans les sondages, qui risque de trouver amère l’heure du thé…

Bon, à vrai dire, la Dilma, warum nicht ? Ça ou autre chose, ça m’étonnerait quand même que les favellas se résorbent en huit jours ou que la transamazonienne soit transformée demain matin en piste cyclable…
Mais là où ça devient du grand comique, c’est de voir et d’entendre tous nos démocrates patentés, sectateurs de Montesquieu, adorateurs de Jean-Jacques, hisser le grand pavois de la victoire des peuples, de la citoyenneté triomphante et de la maturité politique enfin advenue au pays du Pain de Sucre, alors que, comme toujours et partout, la désignation de celui ou celle qui va diriger le pays pendant quatre, cinq ou sept ans tient beaucoup plus de l’élection de Miss France et du formatage médiateux que du grand oral de Sciences-Po…

La démocratie n’est rien d’autre, depuis les origines, et ne sera jamais rien d’autre qu ‘une immense mascarade où les dents blanches de Lecanuet, le col roulé de Giscard, le sourire crispé et florentin de Mitterrand ou les talonnettes de Sarkozy remplacent ce degré zéro de la pensée politique qu’est la désignation par les urnes du Chef de l’Etat…

Partout et toujours, de toutes façons, on n’élit jamais que Jacques Séguéla…

Lou rollexée...

Commentaires

Je préfère ce qui sort du concours "Miss France" à ce qui sort du concours de "Sciences Po"... intellectuellement parlant ça va sans dire, vu que je ne me permettrais pas de dire du mal du physique d'Anne Roumanoff ou d'Eric Zemmour (les deux meilleurs élèves à mes yeux, c'est-à-dire ceux qui me font le plus rire).

Écrit par : Lapinos | mardi, 02 novembre 2010

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