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lundi, 13 décembre 2010

Gendarmes et voleurs...

Bon, c’est sans doute vrai que si l’on croit deux minutes au doux rêve montesquien de séparation des pouvoirs et à la pureté herminale des magistrats prétendument incorruptibles, c’est sans doute vrai que Brice Hortefeux aurait dû fermer sa gueule à propos des flics condamnés à un an de prison ferme et laisser le syndicat de la magistrature taper plus ferme sur les gendarmes que sur les voleurs.

Mais lorsque l’on voit le Fottorino du Monde ou l’un de ses scribes éditorialistes s’offusquer gravement de ce que le Ministre de l’Intérieur soit plus près du « bon sens répressif » du peuple que des « garanties judiciaires » de la Constitution, on a envie de lui rappeler deux ou trois choses :

-un, que quand on est démocrate et que l’on se réjouit donc systématiquement de ce que la Révolution et les grands ancêtres ont enfin donné la parole au peuple qui croupissait dans l’abrutissement dogmatique et l’obscurantisme…

-deux, que quand on ne cesse de chanter  à longueurs de commémorations l’impérissable louange de l’égalitaire et infaillible loi du nombre…

-trois, que quand on célèbre urbi et orbi l’accouchement interminable de la démocratie balbutiante au pays de Laurent Gbabgbo ou de René Préval…

alors, on voit vraiment pas au nom de quoi les fottorino-joffrinesques de tous les médias auraient plus à se récrier contre les atteintes hortefoliennes aux décisions des magistrats que contre leur propre inconséquence de démocrates de mes deux refusant le bon sens populaire lorsqu’il a le tort de ne pas épouser leur idéologie de grands seigneurs à plumes d'oie…

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