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samedi, 09 avril 2011

Les grandes familles...

Ah ! ah ! scrogneugneu.. Pépé Trintignant est pas content du tout… Voilà que Bertrand Cantat qui eut un si noir désir à l’égard de Marie Trintignant qu’il l’envoya ad patres dans une chaude soirée d’août 2003 à Vilnius, voilà que Cantat, gentil chouchou des médiateux et des artisses, non seulement se baguenaude tranquille à l’air libre depuis bientôt quatre ans, mais remontre sa figure d’archange ténébreux et sa voix de cogneuse dans tous les bacs à disques des Virgin-Fnac et, pire encore, est invité d’honneur ou presque du prochain festival d’Avignon, sous la houlette d’un certain Wajdi à la noix qu’a trouvé personne d’autre pour réciter quatorze vers et demi du vieil Eschyle, et avec la bénédiction d’Archambault-Baudriller, les bouvard et pécuchet du spectacle vivant contemporain qui pompent nos impôts comme des sangsues faméliques et se réjouissent sans doute de la réintégration des crapules dans la grande famille des artistes à la con.

Je dois avouer que j’ai beaucoup de mal à partager l’intense douleur et la pathétique indignation de Papie Trintignolle, et ceci pour deux ou trois raisons :

-un, quand on se la pète artiste de gauche et engagé antifasciste de pellicule et tout le tremblement, on réagit pas comme le premier beauf venu et on respecte, le petit doigt sur la couture du linceul, la décision de justice qui fait qu’une ordure qui a purgé sa peine n’est plus une ordure mais un homme debout que l’on respecte comme de bien entendu…

-deux, quand on est le fils d’un riche industriel, qu’on a fait deux ou trois fois le Paris-Dakar, qu’on achète des hectares de Côtes-du-Rhône comme d’autres une demi-baguette en comptant la monnaie, et qu’on se finit les fins de mois en récitant de l’Apollinaire en boucle à 80 balais bien sonnés, on a même pas le droit d’être de gauche puisque la gauche, c’est bien connu, c’est que des pauvres ou des partageux…

-trois, quand on s’est félicité, paillettes et champagne, du succès de sa fille qui a tourné des rôles de déjantée, qui s’est fait faire quatre enfants par quatre pères différents, qui a affiché urbi et orbi ses convictions libertaires de petite boutonneuse gâtée, on vient pas chialer après lorsqu’elle se fait mettre une branlée d’enfer par le premier Cantat venu avec qui elle s’est embarquée et avec qui elle a partagé ses idées, son cul, sa dope et, in fine, sa violence..

-quatre, quand on bêle avec tous les badinterophiles de comptoir contre la si horrible peine de mort avilissante et qu’on applaudit des trois mains son abolition, faut pas vraiment s’étonner de voir la frimousse au Cantat en tête de gondole de toutes les scènes de France alors qu’elle devrait être dans la sciure au fond d’un panier…

Désolée, Jean-Louis, mais pour le travail de deuil, comme ils disent, faudra pas compter sur moi…

Lou... tre-tombe...

Commentaires

Comme toujours pétillant et roboratif ! j'apprécie tout particulièrement la signature

Écrit par : Eric | dimanche, 10 avril 2011

oui, toujours en forme...keep on!

Écrit par : hoplite | mercredi, 13 avril 2011

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