mardi, 12 avril 2011
Aisselle...
Ils s’y sont mis à quatre, et rien que des pointures, du lourd, du gratin : Morin, Rocard, Sloterdijk, von Weizsäcker… Et tout ça pourquoi ? Pour nous faire le capital et urgentissime éloge de Stéphane Hessel en nobélisable indigné. Lisez ceci, c’est d’ la bonne (Le Monde du 5 avril) :
« Stéphane Hessel a toujours choisi le bon camp, il a toujours été dans le courant qui allait dans le sens de la paix. Résistant contre la barbarie nazie, diplomate à l'ONU participant à sa création lorsque s'inventaient les instruments de règlement des conflits, portant haut et fort le message humaniste et internationaliste... Il a représenté l'ONU pour oeuvrer au côté du comité qui élaboraitla Déclaration universelle des droits de l'homme, ambassadeur de son pays quand la décolonisation s'accomplissait, dirigeant des grands programmes internationaux de développement, défenseur infatigable et intraitable des démunis sociaux et des populations bafouées dans leurs droits légitimes. ».
On va garder de ce panégyrique exalté que le début et la fin. Début : « Stéphane Hessel a toujours choisi le bon camp »… Et mieux et plus encore que ce que le claironnent nos quatre mousquetaires ! In utero il a choisi le bon camp, Pépère, embryon déjà et déjà fœtus, le voilà en fils et petit-fils de banquier, ce qui facilite grandement la douceur des premiers vagissements et le passage du stade oral au stade anal, ou l’inverse... Et ceci nous renvoie illico aux dernières lignes de l’apologie des quatre zozos : « défenseur infatigable et intraitable des démunis sociaux ».
Hou la la ! Pour nous faire avaler la sincérité d’Hessel en « défenseur intraitable des démunis sociaux », va falloir nous en dire et nous en montrer un peu plus, au moins nous exhiber sa feuille d’impôt, sa pension de retraite de diplomate multicartes, l’état de son patrimoine, l’épaisseur de la moquette du salon, les tableaux de maître accrochés à ses cloisons, les grands crus et millésimes exceptionnels qui dorment dans sa cave et enfin le secrétaire Louis XV en marqueterie grand luxe sur lequel, avec son « Mont-Blanc » collector, il a rédigé ses indignations citoyennes à 100.000 exemplaires et les droits d’auteur qui vont avec… Et après, peut-être on le nobélisera , Pépère, et on lui laissera le temps d’écrire sa vraie véritable biographie qui lui permettra s’il a un minimum de lucidité et de courage, de corriger un brin l’hagiographie délirante des quatre lèche-bottes et de s’indigner un peu contre lui-même et les quelques saloperies que, forcément, il a dû commettre, comme tout le monde, en pensées, en paroles, par action et par omission…
Lou bliée...
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