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samedi, 05 novembre 2011

Caroline chez Riss...

Me disais aussi : « Mais qu’est-ce qu’elle fout, la petite Fourest, à pas avoir déjà sorti l’artillerie lourde de ses chroniques mondaines pour stigmatiser les méchants intégristes et entraver à soi seule la résistible ascension de la bête qui monte ? » Eh ! bien, la voilà… dans Le Monde d’hier, en passionaria venner et laïcarde aux prises avec les « nouveaux inquisiteurs »…

Et tant qu’à faire, autant y aller bien gras tout de suite dans l’amalgame qui tue en assimilant les jeunes cathos qui jettent des œufs sur la pièce de Castellucci au risque de tacher grave la cravate des bobos à ceux qui jettent un cocktail molotov sur la moquette de Charlie-Hebdo au risque de foutre le feu à la moitié du quartier..

Mais là où elle fait dans le sublime, l’angélique Foureste médiateuse, c’est lorsqu’elle se moque, du haut de son bac plus douze, de ses années d’EHESS et de son magistère quotidien au Monde et à France-Cul, des pauvres cons d’en face qui ont pas eu, comme elle, la chance de poser leurs fesses pendant des lustres sur les bancs de la fac et de décrocher la magistrale peau d’âne qui vous fait reconnaître et adouber par vos pairs… Et ceux-là, pour la fausse gentille et vraie salope Foureste, c’est alors rien que des « analphabètes de la dérision, littéralistes du dessin, incapables de faire la différence entre la critique des identités et celle des idées »… bref, des untermenschen à front bas qu’il faudrait vite fait liquider dans quelque camp ou quelque petit four à zyklon B protéiné…

Bon, arrêtons la plaisanterie, Foureste, écoute-moi deux minutes : ce qui est fort dommage avec tes arguties de merde, c’est que tu sois pas capable, toi l’intello, toi la savante, de faire la différence entre la réception que peuvent avoir de la dérision et des caricatures religieuses d’un côté des théologiens à recul critique actif qui savent très bien que leur Dieu n’est aucunement atteint par les chiures de cloportes des Luz, Riss ou Charb, et de l’autre des braves gens qui ont la foi du charbonnier, qui ont cette religion populaire, héritée, traditionnelle et cependant profonde et qui peuvent être, eux, blessés à mort dans leur humanité, dans leur dignité, dans leurs plus intimes convictions par ce qu’ils considèrent comme un sacrilège insupportable. Mais il est vrai que ceux-là, ce petit peuple que tu ignores complètement et qui fait pas partie de ton fan club de facebook ni des coktails branchés de la boboïdie, ceux-là, Foureste, toi l’humaniste, toi la gaucharde, tu les méprises joyeusement… Beuark…

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