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jeudi, 29 janvier 2015

Anniversaire et pétition...

70 ans, on allait quand même pas laisser passer incognito l’anniversaire, bien sûr ! Et toute l’habituelle cohorte des rafraîchisseurs de mémoire, apôtres du souvenir, zélateurs du passé qui ne passe pas, rabâcheurs de souffrance, jardiniers d’auschwitzienne douleur, d’y aller, une fois de plus, de leur lamento des grands jours, de leurs cris déchirants et de leur inévitable pétition libératoire…(http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2015/01/26/liberons-in...).

Mais oui, rendez-vous compte : les négationnistes sont toujours là, les cons, même pas morts, présents partout, envahisseurs d’internet ousqu’ils répandent leur nauséabonde propagande, leur incitation à la haine, leurs manipulations réitérées, et pervertissent la probité candide et le lin blanc des âmes neuves…
Et comment lutter contre l’abomination de cette désolation ? On pouvait penser qu’un tel aéropage de champions de la raison raisonnante, d’antiracistes de haut vol, licraïstes distingués, intellos unefistes, dialectiques penseurs shoahtistes, on pouvait penser qu’ils allaient nous sortir le grand œuvre définitif d’argumentation impeccable, d’imparable logique perspicace, d’historique péremptoire entendement qui aurait enfin écrasé sous des tonnes de savoir lucide, sagace et clairvoyant, les pauvres nazes nazis révisionnistes, les polissonnes faurissonneries négationnistes et les quenelles avariées du bazariste Dieudonné… Bref, qu’il était hyper facile de leur mettre enfin, à ces salauds empêcheurs de commémorer en rond, le nez dans leur infâme merde et manifester ainsi urbi et orbi combien sont débiles leurs arguments, fausses leurs affirmations, douteux leurs témoignages, et faire enfin triompher par les Lumières majuscules de la voltairienne raison l’officialité imputrescible de la seule Histoire autorisée, laïque, gratuite et obligatoire…

Oui, mais non…

Dignes émules du Vidal-Naquet de haute époque qui refusait finement de discuter avec des gens qui, disait-il, prétendent que la lune est faite de fromage blanc, dociles disciples d’un Jean-Claude Gayssot, député communiste qui se fit le champion, en 1990, de l’histoire officielle estampillée consommable (et il en connaissait un rayon, le bougre, lui qui avait été stalinien de stricte observance pendant des lustres…), tous les débiles signataires de la pétition ci-dessus (dont on voudra bien exclure, par bonté d’âme, les anciens déportés) réclament une fois de plus le flicage, la répression, l’encasernement et une police de la pensée enfin efficace et radicale… Et les voilà alors qui répètent en boucle, dans le saint des saints du temple de leur Déesse Raison la mantraïque formule déjà formulée dans Le Monde du 21 février 1979 par une bande d’historiens de mes deux : « Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu'il a eu lieu. Tel est le point de départ obligé de toute enquête historique sur ce sujet. Cette vérité, il nous appartenait de la rappeler simplement : il n'y a pas,il ne peut y avoir de débat sur l'existence des chambres à gaz »… !

Circulez, y a rien à voir ! Avec cette logique de néanderthalien, il faut arrêter immédiatement les recherches sur les causes de l’accident du F-16 grec en Espagne, car il est clair qu’il ne faut pas se demander comment techniquement un tel crash a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu… Et voilà pourquoi votre fille est muette ! C’est les familles des pilotes décédés qui vont être contentes… Et c’est le petit Macron qui va sabrer le champagne : plus d’enquêtes, plus de recherches, plus d’instruction interminable, plus de police scientifique, on va en faire des économies… on va te la rembourser en moins de deux, la dette…

Et moi, toute novice récente charlienne que j’étais en train de devenir, moi qui croyais naïvement qu’on pouvait, qu’on devait, qu’il fallait débattre de tout, rire de tout, se moquer de tout, me voilà soudain amputée de tous mes jolis élans libertaires… Et merde !

Lou…

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