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samedi, 10 octobre 2015

Erri De Luca...

65 cinéastes, autant dire 65 planqués, 65 bobos, 65 connards qui se prennent pour des artistes et se croient investis de la lourde et exaltante mission de dire le vrai et le faux, le bien et le mal et de défendre, entre deux hoquets, deux chivas, deux homards, deux promos et deux divans, la veuve, l’orphelin, l’immigré, le miséreux, mais encore plus, bien sûr, le marginal, l’artiste, le rebelle, l’insolent… bref l’autre soi-même qu’ils croient voir avec délectation dans le miroir que leur tend la médiatique société dont ils sont les plus beaux fleurons…

Et ces jours-ci, le chouchou de ces dames c’est Erri De Luca, vague écrivain italien, qui, ayant déclaré, à propos du projet de tunnel TGV sous les Alpes pour relier Lyon et Turin qu’il fallait « saboter cette ligne TGV », risque, paraît-il, 8 mois de mitard… Bon, sur le fond, il a peut-être pas tort le De Luca de s’opposer à ce genre de projets, mais là où ça devient cocasse, c’est lorsque Ducon saboteur qui jouait du biceps devant les micros semble pas avoir les couilles d’aller au bout de ses prises de position et se met à tortiller du cul comme une communiante pour expliquer aux juges qu’il a jamais voulu dire ça, qu’il y a sabotage et sabotage, signifiant et signifié, phonème, phonétique et phonologie, Saussure et Benvéniste, et qu’il n’a pas dit ce qu’on lui fait dire ni encore moins ce qu’il a dit… Bref, Tonton Erri a les foies, les chocottes, une trouille monumentale d’aller moisir quelques semaines au gnouf et essaie de sauver ses abattis par l’oxymore, l’allitération, la litote, l’anaphore et la paronomase…

Et là où l’affaire devient du feu de Dieu, c’est lorsque toute la corporation de porteurs de caméra et pétitionneurs professionnels, accueillis en grande pompe par Joffrin-Mouchard de Libé (http://www.liberation.fr/debats/2015/10/08/liberte-pour-e...)  vient au secours du matamore avec une argumentation pathétique : « Comment imaginer que des écrivains puissent être déférés à une Police des mots ? » Et comment imaginer alors, chers connards, que des putes puissent être déférées à la Police des mœurs, des banquiers à celle du fric et des pédophiles à celle des mineurs ?

Et oui, bonnes gens, on peut déférer votre plombier, votre crémière, votre facteur devant la Justice, les excellences à pellicules bougeront pas le moindre auriculaire, mais si l’on touche à quelqu’un du sérail, un artisse, de gauche de préférence, les voilà tous, comme un seul homme et comme n’importe quel beauf aviné,  mobilisés et sur le pont pour défendre leur minuscule nombril… Beuark… !

Lou...

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