vendredi, 03 février 2017
Chamoiseau... de passage ?
Ah bèn voyons… fallait bien qu’il s’y colle le Chamoiseau aussi… Môssieur le Grand Génial Poète, Martiniquais en plus, empereur de la créolitude, basané juste ce qu’il faut, impénitent polygraphe, humaniste bon teint et plumitif poétiseur de toutes les souffrances humaines… Manquait plus que lui dans le chœur des pleureuses assermentées à chialer sa syntaxe luxuriante et ses oxymores inattendus, genre Taubira du pauvre, sur nos « Frères Migrants »…
Ecoutez plutôt, si ça vous tire pas les larmes :
« Les poètes déclarent que le racisme, la xénophobie, l’indifférence à l’Autre qui vient qui passe qui souffre et qui appelle sont des indécences qui dans l’histoire des hommes n’ont ouvert la voie qu’aux exterminations, et donc que ne pas accueillir, même pour de bonnes raisons, celui qui vient qui passe qui souffre et qui appelle est un acte criminel. »
Mais chuis d’accord total avec toi, Chamoise, sûr certain qu’il faut accueillir avec les trémolos requis le qui vient-qui passe-qui souffre-qui appelle… Et chuis bien sûre qu’avec tes droits d’auteur à foison, ta médaille en chocolat de Commandeur des Arts et Lettres (tiens, c’est un peu moins poétique tout à coup !), ton Goncourt 92, tes pied-à-terre à Paris, Fort-de-France et autres lieux… et ton grand cœur saignant et généreux, chuis bien sûre que tu vas nous les accueillir fissa les oiseaux migrateurs, sur ta moquette, dans ta piscine, sur tes territoires de créolité repue et magnanime, et tu leur ouvriras bien grand tes comptes en banques tout replets, tu leur offriras, grand seigneur, ton tableau de Basquiat, là, à gauche de la fenêtre, et cet immense Andy Warhol, sur le mur du salon, dont tu commences à te lasser… et ta cave, tes rhums arrangés de 2000 ans d’âge… et tes cigares à 500 euros l’unité… allez, Chamoise, quelques volutes mallarméennes pour les frangins voyageurs… tu voudrais quand même pas faire partie de ces « indécents » au cœur sec que tu fustiges… !
Allez Patou, allez, pousse, pousse, ça va venir… une infime impulsion, un petit effort clignotant, une luciole d’espoir… et si ça vient, si tu leur ouvres ta maison autant que tu leur ouvres ton cœur aux oiseaux de passage, fais le moi vite savoir, toute généreuse à donfe comme je me sens tout à coup suite à ta fourmillante exemplarité , promis, Chamoise, promis, j’achète ton prochain Goncourt (des Lycéens ?)…
09:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
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