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vendredi, 08 décembre 2017

Johny, hélas !

Ah ! qu’ils sont mignons, tous ces connards de journaleux qui ont des larmes plein les yeux et les yeux au milieu de la figure un jour sur deux pour nous parler des restos du cœur, des migrants de Sicile, des Rohingyas ou de la crise humanitaire majeure au Yémen ! Et voici que, depuis trois jours, les mêmes péripathétiques arrêtent pas d’ouvrir leurs JT sur la mort de Johny et d’y passer au moins 20 minutes de témoignages z-émus, larmes à Drucker, deuil maximal, discours de Macron et autres dithyrambes inévitables et audimatiques !
Oubliés, soudain, les Rohingyas, oublié le Yémen, oubliés les migrants, les malheureux, les chômeurs, les sdf et tout ce qui fait l’ordinaire et fausse compassion de cette corporation pleine de fric et d’humanitarisme à deux balles…
Et tout ça pour qui ? Pour Johny, drogué, alcoolo, fraudeur fiscal, épouseur compulsif de femmes à qui il a sans doute promis à chaque fois l’amour absolu et la fidélité la plus totale, Johny plein de fric, Johny et ses bagnoles, Johny et le Fouquet’s, Johny et ses luxueuses résidences… ! Ah ! oui, tout cela méritait bien le ramdam médiatique des ordures à micros, le discours pathétique du Macron à bobos et l’officiel hommage, hélas ! du populo…
Et pendant ce temps-là, le brave petit smicard qui se saigne pour faire vivre sa famille dans l’honneur et l’honnêteté, le brave petit caporal qui se fait dézinguer en faisant son devoir au Mali ou en Afghanistan, la brave petite caissière de chez Leclerc qui recompte scrupuleusement les bons d’achat, ils ont droit à quoi ? A vivoter ou à crever loin des micros, des hommages officiels et des Légions d’Honneur qui déshonorent autant ceux qui les portent que ceux qui les distribuent… Beuark !

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