Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 27 février 2006

Saint Philippe Val, vierge et martyre...

Attention, avis de tempête, la déferlante Val est annoncée sur tous les supports. Le grand Philippe Val, de Charlie-Hebdo, « front haut et cheveux courts… silhouette affinée de joggeur méditatif », ayant enfin achevé de réviser avec Madame tout Spinoza et tout Montaigne, publie, qu’on se le dise, son grand œuvre : Espèce d’Homme, une réflexion sur… peu importe sur quoi d’ailleurs, mais une réflexion qui, venant du dirlo de Charlie, va nous valoir la promo des promos sur toutes les ondes, chaînes et rotatives. Après le mois du blanc, le moi de Val, mieux que chikungunya, plus fort que grippe aviaire, le Messie semblait définitivement has been, le voilà qui va débarquer pourtant dans une épiphanie médiatique époustouflante…

Et le premier hagiographe qui s’y colle, dans Libé bien sûr, primum vivere, (on imagine que les portables du beau Serge et du gentil Philippe ont dû exploser les forfaits !) c’est le roux et combaluzier de la biographie, le thyssen du portrait en pied, le prototype même du groom à la porte du renvoi d’ascenseur : Luc le Vaillant (mieux nommé Luc la Flatteuse), (Libé du mardi 21 février) qui a eu le privilège insigne de franchir les portes du pavillon de la banlieue Est et de caresser dans le sens du poil, malgré son allergie, la jeune compagne prof de philo du beau philippe, non, je mélange tout, de caresser, disais-je, les trois chats de Val dont l’un semble bien être une chatte, et dragueuse en plus, ce qui bien sûr nous importe immensément, et l’on comprend mal pourquoi le vaillant Luc ne nous parle pas également de la couleur des rideaux du salon ni de la marque du lave-vaisselle, ni du modelé des pantoufles, du design de la nuisette, des voisins, de la concierge,  car il est bien connu que chez les grands hommes rien n’est insignifiant… et Val est en train, media adjuvante, de devenir un grand homme, la preuve, la madone des sans-abris, des sans-papiers, des sans-boulots touche quand même (et la Vaillante pute d’oser ajouter : « C’est pas Byzance ! ») bon an mal an ses 5500 euros sans compter peut-être quelques cachetons ça et là, quelques piges là et ça… bref, que du bonus ! Allez Philippe, relis donc Tartuffe, ça t’aidera à voir souffrir les pauvres :

« -Et Tartuffe ?
                                    -Il soupa, lui tout seul, devant elle,
Et fort dévotement il mangea deux perdrix
Avec une moitié de gigot en hachis.
-Le pauvre homme ! »
 

Lou poquelinée

Commentaires

Quel acharnement ! Y aurait-il eu de l'estime avant les moqueries..? Le petit Val d'hier vs. le grand médiatique d'aujourd'hui ?

Écrit par : Polem | lundi, 27 février 2006

Va falloir, polem, que je réfléchisse à la question... J'estime forcément quelqu'un qui pense ou cherche à penser, j'estime quelqu'un qui est capable de prendre en compte tous les arguments qui arrivent d'en face... J'ai du mal à estimer le libertaire intolérant, l'anarchiste appeleur de flics, le démocrate censureur, le bouffeur de riches plein aux as, le bourgeois honteux, l'antipeople médiatisé, le rebelle consensuel... etc... Ce n'est pas de l'acharnement, mais de la justice... Fermez le ban !

Écrit par : Lou | lundi, 27 février 2006

Saint Philippe, apôtre et martyr, priez pour nous.


J'en profite pour signaler la parution au Dilettante de "Mutinerie à bord" du grand Jacques. Je crois que je vais comme un grand cru, attendre un peu pour le lire. Peut être, pour la semaine de Pâques où je serai en vacances...

Écrit par : Philippe | lundi, 27 février 2006

Les commentaires sont fermés.