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lundi, 19 juin 2006

Dreyfusiennes symphonies...

The big tam-tam s'est mis en route... Francecul en tête, avec toute une journée à la Cour de Cassation de Paris pour nous causer du nouveau héros, de la nouvelle emblème consensuelle réactivée panthéonisable : alfred dreyfus, horriblement condamnée par des salopards de militaires au terme d'un procès inique entaché d'antisémitisme et de mauvaise foi...

Et de nous asséner débats, tables rondes et colloques avec, comme c'est étrange, malgré les dizaines d'intervenants, une seule voix bien rôdée, bien partout la même, pas la moindre fausse note, pas la moindre prise de parole d'un ou d'une qui douterait un peu, s'interrogerait trois secondes, contesterait telle ou telle affirmation... Non, on dirait... on dirait l'ordinaire du consensus mou des rebelles chlorophormés, des insoumis somnolents, des subversifs apathiques...

Exactement la même chose, finalement, qu'il y a un peu plus de cent ans, lorsque la Revue d'Action Française publiait ces lignes du chef socialiste allemand Wilhelm Liebknecht, parues dans La Torche (die Fackel) de Vienne, où ce camarade de Jaurès s'élevait contre les excès de la campagne orchestrée par le Syndicat dreyfusien :

"C'était tantôt un concerto de style sévère, tantôt un charivari bien répété, l'un et l'autre conduits par un chef d'orchestre au moindre signe duquel tous les exécutants obéissaient. Il n'y avait que deux tons et deux gammes : musique des sphères célestes pour les saints et les anges de la révision, huées infernales de sauvages, insultes de poissardes contre les diables gros et petits qui n'acclamaient pas la "révision" et ne voulaient pas croire au nouveau "Jésus de Nazareth" de l'Ile du Diable"...

Lou torchée... (sorry).

Commentaires

Bin justement, c'est sacrément "torché", son papier au Wilhelm.
Du souffle, du style... pas pris une ride !

Écrit par : kalle | mardi, 20 juin 2006

Un siècle déjà, pourrait-on dire...
Car depuis un siècle, jamais le refrain n'a été oublié, jamais la machine mémorielle Dreyfus ne s'est enrayée.
Il faut dire qu'une chose pareille, c'est du pain bénit pour une république qui, alors, n'avait pas encore de saints... (ceux de la commune n'étant encore guère acceptables alors).
Ah! l'"Affaire Dreyfus"! Parfois même "L'Affaire" tout court! Cela fait partie du folklore de la France contemporaine, si étrange vu d'ailleurs.

Écrit par : l'ami fritz | mardi, 20 juin 2006

Comme il n'y a plus beaucoup d'argent dans les caisses, ça rend les promesses aux différentes corporations et communautés un peu moins crédibles, alors la campagne présidentielle devrait se faire à coups de gadgets comme le transfert des cendres de Dreyfus au Panthéon, la place Jean-Paul II, etc. On va déguster.

Ségolène a répliqué en faisant la tournée des bars. Avec Sarkozy, faut qu'elle s'attende à un piège par jour. Ce type est intenable. Tiendra-t-elle le coup ? Les paris sont lancés.

Écrit par : Lapinos | mardi, 20 juin 2006

En plus, Marie-Seg' prête le flanc en accordant le mariage civil aux zomos et tiens, pendant que j'y suis, l'adoption ferait pas mal dans le tableau.
À croire qu'elle veut piquer des voix à notre maire célibataire...

Écrit par : kalle | mardi, 20 juin 2006

La période Ségo la Terreur est donc finie ? La voila maintenant Ségo la bonne mère de gauche. Tout colle parfaitement avec les sondages j'imagine...

Écrit par : Ash | mardi, 20 juin 2006

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