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lundi, 09 octobre 2006

La fabrique de l'info...

Dans les "rebonds" de Libé aujourd'hui, un article ("Le contrechamp du reporter") d'Hervé Brusini, directeur délégué de l'information à France 3. Le brusini donc s'y bat la coulpe, à propos de la médiatisation sarkozienne des tarterêts et des mureaux, sur la production des images, évoquant au passage quelques fiascos médiatiques retentissants. Et il a ces phrases à graver dans le marbre :"L'exposé des conditions de production des images est indissociable de l'information elle-même... Dans l'information sur l'information se joue la valeur ajoutée du journalisme."

Dommage que la repentance médiatique vienne à l'Hervé si tard et de si loin, à propos de la petite colombienne enfoncée dans la boue en 1985 ou de la guerre d'Irak et ses images truquées...

On aurait aimé que mr le directeur délégué de l'info sur France 3, c'est à dire l'un des artisans principaux de la pensée unique et du politiquement correct télévisé, dans son désir de transparence absolue et de dévoilement total de la fabrique de l'information, nous explique sur quels critères sont choisis les commentateurs ou analystes maison ou les experts estampillés qui viennent nous apporter sur un plateau les faits de société pré-digérés... On aimerait qu'il nous dise sur quels volets sont triés les invités... On aimerait qu'il nous révèle les consignes qui sont données aux cameramen, aux cadreurs, aux monteurs, aux preneurs de son, aux interviewers... lorsque FR3 traite du Front National ou invite (si rarement..) Jean-Marie Le Pen soi-même, ou sa fille, ou l'un de ses lieutenants... On aimerait qu'il nous explique le brusini comment ça se fait que l'on entend quasiment  jamais (ou alors dans la bouche d'un beauf bien con, bien bafouillant et bien caricatural) les arguments de ceux qui sont pour la peine de mort, contre la repentance universelle, pour les valeurs d'effort et de travail, contre l'assistanat généralisé, pour une justice sévère, contre le laxisme des tribunaux, pour une histoire sans cesse révisée, contre les vérités officielles, pour la marche pour la vie, contre la gay pride... Car tout ça aussi, ça participe de la fabrique de l'info...

On aimerait, mais on aura rien de tout cela car mr brusini, malgré ses grandes déclamations éthiques et ses rebonds libé-rothschildiens, n' a pas été placé là pour faire de l'information honnête mais pour faire du formatage aux ordres. Ce qui n'est pas exactement la même chose.

Lou informée ...

Commentaires

Chère Lou,

une fois encore, cela est énoncé avec le talent que l'on sait et que l'on goûte avec un égal bonheur, billet après billet.
Mais je ne suis pas absolument certain, voyez-vous, qu'un triste sire à carte tricolore comme le Brusini soit véritablement stricto sensu un laquet de la pensée unique, comme vous le suggérez. Je crois que la machine est plus maligne que cela en plaçant un connard au bon endroit et en lui disant "allez, fais ton boulot, vieux. Montre-nous ce que t'as dans le ventre : si t'as bien pigé la ligne éditoriale de la chaîne et que tu sais y mettre ta "touch" pour prendre un ou deux points aux connards d'en-bas, alors les portes vont s'ouvrir"... Et on l'imagine, le Brusini, lui qui prenait toujours le menu à 9,95 euros, se lancer dans le dispendieux en commandant une bouteille de Margaux à môman le soir (3) de sa promo... "Tu te rends compte, chérie ? C'est de Carolis lui-même qui m'a mis en avant. Tu vois, je l'avais mal jugé, le Condotiere... Pas si aux ordres que ça, après tout, puisqu'il a pris le risque de me nommer là." Sacré Brusini ! Le système compte vraiment sur des mecs comme toi qui ambitionnent, stressent, psychotent, comprennent, apprennent, se taisent et approuvent pour que tout baigne du côté de neuneuil et de la peine de mort. Des beaufs à tous les étages (après tout, c'est France Régions, non, Lou ?), des mémères à clébard borgne, des Fatima sans foulard, des N'Diouf qui ont repris des boulangeries... le pays vrai, quoi, avec mal au cœur sur votre droite et politique du cœur sur votre gauche.

Écrit par : kalle | lundi, 09 octobre 2006

Tout à fait d'accord, Kalle, le Château-Margaux comme ligne bleue des Vosges doit être un appât suffisant pour faire marcher au pas et dans les clous, sans même qu'ils s'en rendent compte, les énarques, sous-énarques et lumpen-énarques qui nous apprennent à penser mou...
Dites, Kalle, c'est quoi un trackback, comment ça marche, ça vient d'où, et que signifie celui qui s'est incrusté là juste sous ma note ?

Écrit par : Lou | mardi, 10 octobre 2006

Vous savez, Lou, je n'entends rien à ces choses blogueuses. Mon inculture informatique est indécente. Dans ce domaine, je citerai - peu ou prou - Satie : "tout ce que j'entreprends timidement rate avec une hardiesse inconnue à ce jour".
Donc, "bien en puis mais" concernant ce trackback qui conduit d'ailleurs, vous l'aurez remarqué, vers une proposition de débat en italien sur la scénographie théâtrale... intéressante incongruité en ces lieux, non ?

Écrit par : kalle | mardi, 10 octobre 2006

Sympa, la citation de Satie. Merci quand même. On doit pouvoir vivre sans savoir ce qu'est un trackback...
Quant à la scenografia teatrale, je n'y vois que du blanc...

Écrit par : Lou | mardi, 10 octobre 2006

Tu trouveras deux définitions des trackbacks sur les deux notes qui suivent:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trackback
http://www.dicodunet.com/definitions/weblogs/trackback.htm
Espérons que tu trouveras cela précis.

Écrit par : Cadichon | mardi, 10 octobre 2006

J'adore le terme " Experts estampillés "....

De toute façon, le monde des médias modernes ne peut être, par essence, qu'un monde faux.... Pour qu'un minimum de vérités puisse apparaître, il est absolument nécessaire que les hommes qui les donnent soient des êtres humains réels, avec des tripes et des couilles, croyant en quelque chose ( philosophie ou religion quelconques )

Voir : http://vieillegarde.hautetfort.com/

Écrit par : mauridub | mardi, 10 octobre 2006

Bonjour, Lou.
Découvert grâce à "L'Esprit public", un article ignoble d'une sous-journaliste du soi-disant journal "Libération" :
http://www.liberation.fr/transversales/portraits/207657.FR.php
Là, on tombe dans l'abjection absolue. Je ne sais pas ce que vous en pensez...

Écrit par : all-zebest | mercredi, 11 octobre 2006

Désolée, all-zebest, mais comme je connais pas plus la mayette que le bozonnet, comme, en outre, j'ai, sur les théâtreux et les cultureux en général, une opinion pas vraiment favorable, comme tout ce qui est subventionné me fait assez souvent gerber, et bien que cet article de Libé-rothschild me paraisse relever du règlement de compte programmé, j'ai pas vraiment une pensée claire sur la chose...

Écrit par : Lou | mercredi, 11 octobre 2006

En tout cas, qu'on l'aime ou pas, la dame, c'est minable de resortir l'histoire de son enfant mort et d'insinuer qu'elle s'en sert pour apitoyer le monde.
Merci d'avoir pris le temps de regarder, Lou, et à bientôt.

Écrit par : all-zebest | mercredi, 11 octobre 2006

All ze best a raison, cette Odile BENYAHIA-KOUIDER (couille d'air ???) est une sale conne...
Lou a raison, ces "gens de théâtre" ne valent souvent pas tripette...
C'est chouette, on a tous raison !

Écrit par : kalle | mercredi, 11 octobre 2006

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