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jeudi, 12 octobre 2006

De la daube ou de la merde...

Il est superbe, le francis marmelade et sa prose hebdomadaire dans Le Monde. Hier (11 octobre), c'était : "Encore les journalistes !" et ça traitait, dans un style un peu moins swinguant que d'habitude, il avait peut-être chopé la migraine à nicolas, ça traitait de l'affaire dhorasoo... Et au début, le dhorasoo a bien sûr, toutes les qualités : il est atypique, artiste, il "fait tout ce qui ne se fait pas" et, cerise sur le gâteau, il joue au profit des gays, ce qui bien sûr est le meilleur des laisser-passer. Extraits :

"Dhorasoo est un artiste de football. A 33 ans, avec ses 63 kg pour 1,68 m, il arbore un palmarès flatteur. On l'a vu jouer pour les joueurs gays, dont il parraine l'équipe.

Contrairement à ses congénères, Dhorasoo préfère les centres-villes aux villas croquignolettes des banlieues favorisées. Ses deux petites filles ne portent pas des prénoms importables. Elles s'appellent Rose et Sara. Dhorasoo n'instrumentalise pas ses immigrés de parents. Dhorasoo lit des livres qu'il ne faut pas colorier. Dhorasoo ne se shoote pas aux jeux vidéo. Sur le terrain, Dhorasoo se montre capable de fulgurances qui changent une partie. L'instant d'après, il déjoue, comme s'il ne savait plus ce qui se trame autour de lui."

Mais voilà, ce joli conte de fées va s'achever et le gentil francis devenir le méchant marmande lorsque dhorasoo va mettre en cause, dans son affaire avec le psg, les ... horreur !, les ... abomination !, les ... scandale, les journalistes... Eh oui, dhorasoo a touché les intouchables, critiqué les purs, sali les monsieur propre du stylo bille et les moralistes des rotatives. Il doit être exécuté.

Il voudrait quoi, le marmande ? Qu'on l'exempte, lui tout seul et ses collègues du Monde, du magma "journaliste" pour dire qu' eux au moins sont pas comme les autres, qu'ils sont bourrés de déontologie jusqu'à la gueule et que jamais ils ne feraient ces saloperies-là ? Allons, francis, les journaleux, c'est bien connu, soit ils font du people, du paparazzi et de l'audimat, et c'est de la daube, soit ils font de l'idéologie, du formatage, du bourrage de crane et c'est de la merde.
Entre les deux, y en a pas vraiment beaucoup qui s'échappent. Et surtout pas toi, marmande...

Lou remplacée...

 

Commentaires

Félicitons donc Dhorassoo
1) pour s'être fait virer d'un club qui est l'ennemi du football, le vrai
2) pour lire des livres, des vrais semble-t'il
3) pour avoir filmé l'équipe de France pendant le mondial et réalisé une oeuvre qui fait couler beaucoup d'encre avant même d'être sortie
4) pour ne pas avoir joué à l'indien de service
5) pour avoir donc osé critiquer des journalistes

Gageons qu'un club moins con l'engagera. Il paraît que Bolton club anglais (dopnc d'un pays où on aime le beau jeu) est sur le coup.

Écrit par : Cadichon | jeudi, 12 octobre 2006

Ouais, il semble aussi que ce joueur soit une petite salope. Il ne laisse pas forcément de bons souvenirs dans les clubs où il passe.
Les torts sont partagés selon moi.

Écrit par : Artemus | jeudi, 12 octobre 2006

Ça c'est du coup de boule, Lou ! Je me permets d'ajouter un taccle dans les gencives de tous ces baveux, qui à 99% nous annonçaient que Zidane, le gentleman-artiste des terrains était fini, que l'équipe de France aurait du mal à atteindre les huitièmes de finale, que le Brésil était imbattable, que Domenech n'était qu'un type psychorigide incapable de comprendre les règles du "coaching".

À Francis Lalanne qui lui faisait remarquer qu'il s'était quand même bien gouré sur l'équipe de France, ce bœuf de Guilaume Durand a eu l'aplomb de répondre que c'était sans doute les critiques des journalistes qui avaient aiguillonné les footballeurs français et leur avaient permis d'aller jusqu'en finale. Il faudra plus d'un coup de boule et d'un taccle dans les gencives pour faire décamper tous ces parasites.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 12 octobre 2006

Le journaliste n'est pas aimé, mais heureusement, il s'aime.
Le journaliste n'a que très rarement un talent d'écriture mais il s'en fout, il sait bien qu'on ne le paye pas pour cela.
Le journaliste gagne plutôt mal sa vie mais il est souvent invité au resto et en voyage.
Le journaliste paye des impôts, mais moins que son voisin car l'Etat qui ne veut pas le contrarier lui accorde un rabais de 20 % supplémentaire pour "frais professionnels".
Le journaliste sait qu'on le méprise, mais il emmerde la terre entière parce qu'il a quelques grammes de pouvoir.
Le journaliste sait que le pouvoir est son patron, mais il ne sait pas toujours qui est son commanditaire. Mais il s'en fout aussi.
Le journaliste, pour finir, se croit autorisé à casser tout ce qui bouge devant lui justement parce que c'est devant lui et qu'il tutoie très vite ce qui est devant lui. C'est un peu une manie, un tic... Normal, pour une tique de tutoyer les clébards sur le dos desquels elle prospère, non ?

Écrit par : kalle | jeudi, 12 octobre 2006

Délicieux :)

Écrit par : Ash | jeudi, 12 octobre 2006

Disons qu'il y a une aristocratie parisienne très bien payée et une petite noblesse de province qui rêve de l'être. Mais dans un cas comme dans l'autre, les portes s'ouvrent devant le journaliste. Et puis le métier de journaliste est confortable, personne n'ira reprocher (à part Francis Lalanne) à Guillaume Durand de dire n'importe quoi sur le football, ni à Poivre-d'Arvor de bidonner des intervious, ni à Colombani de se faire inviter à Cannes avec sa femme par Pierre Botton.

En France, c'est lorsque les aristocrates n'ont plus que des droits et plus aucun devoir qu'on les chasse.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 13 octobre 2006

"En France, c'est lorsque les aristocrates n'ont plus que des droits et plus aucun devoir qu'on les chasse."

... ils n'ont donc plus rien à voir avec des aristocrates !

Écrit par : kalle | vendredi, 13 octobre 2006

En bonne féodalité, kalle, le noble n'a de privilège légitime que dans la mesure où il assure un service indispensable qui le plus souvent était le service de protection... Mais Cadichon, l'historien, vous dira cela bien mieux que moi...
C'est d'ailleurs là la seule légitimité de la noblesse, légitimité qui avait quasiment toute disparue à la veille de la Révolution, ce qui justifiait en grande partie les revendications populaires...

Écrit par : Lou | vendredi, 13 octobre 2006

Cliquez sur le lien, vous aurez une de mes notes qui va dans ce sens.
Mais les journalistes ont-ils servi à quelque chose à un moment?

Écrit par : Cadichon | vendredi, 13 octobre 2006

Oui, ce sont des personnages qui aident les scénaristes et les auteurs de polars...

Écrit par : kalle | vendredi, 13 octobre 2006

Les commentaires sont fermés.