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lundi, 18 décembre 2006

Préférence corporatiste...

Ah ! ils ont pas l'air con tous nos journaleux réunis, avec leurs grands principes et leurs petites misères !

Ecoutons-les nous causer de préférence nationale avec un ogre dans la voix : que c'est l'horreur absolue, le summum du racisme, l'apothéose de la xénophobie, l'himalaya de la haine de l'autre... bref, qu'il n'y a qu'un Le Pen fétide et monstrueux pour proposer cela à notre approbation...

Ecoutons-les encore s'offusquer grave de Jean-Pierre Pernaud et son journal de midi sur TF1, plein de mini-reportages franchouillards, micro-centrés, localo-aimantés, sur l'épicier du coin, le marchand de santons, l'ouvreur d'huitres, le gaveur d'oies, le blanchisseur d'endives..etc... alors que le vaste monde et ses enjeux primordiaux devraient seuls nous titiller l'hypothalamus et avoir le privilège de notre regard d'humains abstracto-altruistes...

Oui, mais voilà, qu'un vulgaire journaleux libératoire, didier françois, se fasse trouer le fémur par un tireur embusqué de la bande à Gaza, et aussitôt, ces apôtres de l'universel et dénigreurs du local, de nous montrer le pauvre homme sur son lit de souffrance, d'interroger sa femme, sa veuve, ses enfants, le tonton, la tata, les voisins, de nous donner de ses nouvelles dix fois par jour avec radio du cubitus à l'appui, courbe de température, analyse d'urine et détail de la posologie...

Il en faut vraiment peu, si peu, pour que nos belles âmes universalistes oublient les 40 morts quotidiens des bombes d'Irak ou les 3000 enfants famineux de notre Darfour hebdomadaire et braquent leurs stylos et leurs caméras sur leur petite préférence corporationnelle de merde... Beuark...

Notons enfin que le généreux-courageux-héroïque envoyé spécial didier françois est quand même pas allé se faire soigner comme un vulgaire arabe de base dans un hosto incertain de la bande à gaza, mais qu'il est allé épanouir sa barbaque amochée, avec l'aide de tonton rothschild sans doute, chez les voisins juifs d'en face...

Je serais du hamas ou du fatah, ça m'énerverait un brin...

Lou keffiée...

Commentaires

Souvenez vous aussi des otages journalistes du Liban qui avaient droit au rappel de leur détention à chaque début de journal. Alors que la détention d'autres otages qui avaient le tort d'exercer une autre profession, étaient ignorés.

Écrit par : Cadichon | lundi, 18 décembre 2006

Mon seul et unique souhait : qu'un scalpel mal rincé lui refile la gangrène.

Écrit par : kalle | mercredi, 20 décembre 2006

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