mardi, 26 décembre 2006
Don Quichotte de ... la manche !
Ce matin, dans Libé, ceci :
"Les Enfants de Don Quichotte en grève de la faim. Deux membres de l'association, qui a installé un campement de plus de 200 tentes le long du canal Saint-Martin à Paris depuis le 19 décembre, ont annoncé hier qu'ils commençaient un jeûne, pour obtenir des «mesures permettant l'accès de tous à un logement décent».
Les Enfants de Don Quichotte invitent les «bien-logés» à venir passer une nuit avec les sans-abri, le long du canal Saint-Martin, dans le Xe arrondissement de Paris."
On voudrait pas les emmerder, les enfants de Don Quichotte, mais c'est quand même bizarre que ça leur soit pas venu à l'idée d'inverser la proposition et de refiler leurs piaules de bobo une quinzaine de jours aux sdf du canal-saint-martin pour venir vivre, eux, la vraie vie provisoire des mal-logés dont leur coeur généreux saigne chaque matin... mais pas au point cependant de laisser le pauvre monde cracher sur la moquette et se moucher aux rideaux du salon...
Lou ingénieuse...
15:46 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Bravo Lou !!! Très très bien vu ! Ces pathétiques connards qui partent se les geler sous des tentes Go Sport juste pour pour pouvoir dire à leurs potes en grève-de-fac "ouaiiiis puuutain, mais moi j'y suis été, moi, bordel. Je sais ce que c'est le froid, la faim, les keufs qui te harcèlent..." C'est sûr que c'est pas dans le 7ème que ça va leur arriver. Ou alors ils auront perdu les clés de l'appart, trop con, merde. Il leur restera la solution très forêt de Sherwood d'aller se bégoter dans le distributeur de l'agence HSBC au coin de la rue Casimir Perrier (c'est fou).
Brrrrr... la vie, la vraie, c'est l'aventure !
PS : attention Lou à ne pas vous faire le relais des homophobes ! Quand je lis "...l'association, qui a installé un campement de plus de 200 tentes le long du canal Saint-Martin...", je me dis que vous prenez des risques !
Écrit par : kalle | mardi, 26 décembre 2006
essayez de regarder autre chose que les questions de forme
l'essentiel est que la question des sans-logis soit un sujet de débat dans les ministères at chez les candidats à la présidentielle
de quels pathétiques connards parlez-vous ?
Écrit par : zirikolatz | mardi, 26 décembre 2006
Les pathétiques connards dont je parle sont précisément ceux-là même qui surlignent les effets sans jamais vouloir voir d'autres causes que celles présentées par la pensée commode de ce début de siècle, dont le leitmotiv est "la désocialisation de la société est la première source d'exclusion, et la désocialisation c'est la précarité générée par le massacre économique libéral". C'est en tout cas et en substance ce que j'ai entendu de la bouche de ces crânes plats qui professent le martyr socialo-rédempteur du haut de leurs vingt-cinq ans et demi.
Commode donc, et tellement faux. Les SDF ne sont pas des désocialisés dans la mesure où ils sont très naturellement produits par un système qui les tolère en tant que rebuts visibles d'une économie de moins en moins assistée. Énoncé plus directement, ils sont les acteurs les plus à plaindre d'une socialisation nouvelle, fondée sur la sélection, c'est à dire, a fortiori, sur l'exclusion. Le SDF, pour tous les autres et dans certains cas, pour lui-même, a une fonction sociale : il est le clochard du temps jadis, celui que l'on montrait du doigt et qui, en retour, montrait son cul au curé et ses poings aux gendarmes. Il est celui qui, mis en scène par des bobos en quêtes de frissons hivernaux et de conscience de classe, exhibé par des médias merdiques à souhait, dit à tous ceux qui pensent qu'ils payent trop de taxes et d'impôts, qui - faute de moyens - doivent raccourcir leurs vacances de deux jours cette année encore, qui en sont déjà à leur troisième crédit-relais pour rembourser les intérêts sur l'auto et le pavillon, que faudrait voir à pas ruer dans les brancards le 5 du mois prochain parce qu'un recommandé AR, c'est vite arrivé.
Le point commun entre une cloche et un SDF ? La société, les caisses, ne leur doivent rien. On compte sur les assoces et le "à vot'bon, coeur" pour les tirer d'affaire aux mauvais jours, c'est à dire en vérité tous les jours de l'année. Et puis... on vous raconte "regardez, ils refusent la main tendue, l'aide qu'on leur apporte. Y'en a même des assez cons pour refuser une tente, une soupe, 5 euros...", preuve que ces mecs-là, ceux qui ne demandent rien, ne revendiquent rien, n'ont rien. Bête comme chou. CQFD. Ils se sont exclus eux-mêmes du système en allant jusqu'à refuser l'aide des consciencieux poussifs... Quel quiproquo ! Quelle tartufferie ! Quel cynisme !
Pour vous ce serait un sujet de débat "chez les candidats et dans les ministères" ? Attention à ne pas vous blesser quand vous ouvrirez les yeux, car vous êtes actuellement un peu loin du sol.
Écrit par : kalle | mercredi, 27 décembre 2006
Un SDF "vraiment très alcoolisé" est tombé dans le canal Saint-Martin à Paris, à une cinquantaine de mètres du campement installé depuis le 19 décembre par l'association Les enfants de Don Quichotte. Le SDF, qui campait indépendamment des Enfants de Don Quichotte, selon l'association, a été secouru après 20 minutes passées dans l'eau.
(Avec AFP).
Écrit par : Artemus | mercredi, 27 décembre 2006
Quel débat cela peut-il bien susciter chez des gens qui n'ont d'autre souci que leur élection ou réelection en 2007, 8, 9 10 etc... ?
Les vraies causes de la essdéifisation de la société, c'est que depuis 40 ans au moins on a pas arrêté de cracher sur la famille, d'ériger l'individualisme et tous les comportement déviants en nec plus ultra de la liberté personnelle, et on s'étonne maintenant de voir de plus en plus de désocialisés, de marginaux en tous genres qui ne peuvent plus compter sur les solidarités naturelles et qui n'ont d'autre choix que de crever de faim ou de froid ou de se faire assister par les associations d'aides diverses financées par l'Etat, cet Etat sur lequel d'ailleurs on a également craché allègrement... L'avantage avec les dames patronesses de jadis, même avec leurs fourrures et leur quincaillerie à bijoux, c'est que la charité, elles la faisaient sur leur blé à elles, leur bonne conscience, c'est avec leur oseille qu'elles la finançaient, alors que les bobos-quechuas, c'est à la collectivité qu'ils demandent de payer leurs petits émois humanitaristes et leurs orgasmes philanthropiques...
Accessoirement, si les loyers sont inabordables, ça serait pas aussi un peu à cause qu'on accueilli toute l'immigration du monde et qu'il faut bien la loger...
Dernier point : si les don quichotte à la noix du canal-Saint-Martin veulent être efficaces, que n'emmènent-ils donc toute la cohorte des vieux campeurs sdf s'installer dans les salles chauffées, hygrométrées, surveillées et esthétiques de tous les Musées d'Art Moderne de France qui servent à exposer les merdes boboïques immondes des artistes subventionnés... ?
Écrit par : Lou | mercredi, 27 décembre 2006
"de quels pathétiques connards parlez-vous ?"
Il n'y a pas de " droit au logement ", il n'y a que le droit le droit de louer un logement ou de l'acheter. En dehors de ça c'est la charité privée ou la charité publique, autrement dit le vol, non pas afin de subvenir aux besoins de quelques miséreux mais bel et bien de politcards électoralistes. Ce sont eux les pathétiques connards. Je n'arrive même pas à plaindre tous les autres qui en profitent tant qu'ils le peuvent encore.
Écrit par : Ash | mercredi, 27 décembre 2006
ce qui fait tâche, c'est cette grosse tante installée à l'hotêl de ville
Écrit par : XP | mercredi, 27 décembre 2006
Il est mort aujourd'hui. Ah non merde c'était son oncle. Le monde est mal foutu.
Écrit par : Cadichon | mercredi, 27 décembre 2006
T'aurais dit ça au vieux grognard il l'aurait mal pris
Écrit par : XP | jeudi, 28 décembre 2006
J'ai lu aujourd'hui que Delanoë était décédé. J'ai falli ouvrir le champagne... mais non c'était le vieux gaulliste :/
Écrit par : Ash | jeudi, 28 décembre 2006
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