vendredi, 26 octobre 2007
Guy, mot-clé...
Sur mes cahiers d'écolier,
Sur le sang du drapeau rouge
Sur la moustache à Staline,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur le pacte satanique,
germano-soviétique,
rouges-bruns amis amis
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur Hitler tranquille à l'Est,
sur l'"Humanité" vautrée
pour paraître sous la botte,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur ton papa communiste,
stalinien aux ordres et sur
duclos, thorez, aragon,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur les lâches attentats,
sur la mort donnée derrière,
sur les otages abattus,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur la fausse résistance
du Parti de Fusillés
et Marchais au STO,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur les trafiquants d'Histoire,
les arrangeurs de photos,
les purgeurs-épurateurs
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur les camps, la Sibérie,
le Goulag, le Guépéou,
sur le NKVD,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur Budapest cinquante-six,
sur Prague soixante-huit,
sur Berlin quatre-vingt-neuf,
j'écris ton nom, Guy Môquet.
Sur l'ouverture à Sarko
et sur l'erreur de guaino
qui s'est trompé de héros,
j'écris ton nom, Guy Môquet...
Lou elsée...
17:15 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Bravo, Lou !
Les manquements mémoriels de ces connards célébrateurs de catacombes, louangeurs d'assassins, encenseurs d'échafauds, me hérissent littéralement.
L'amnésie historico-politique qui consiste à ne pas, à ne jamais évoquer les crimes multiples et infinis engendrés par le marxisme-léninisme, est un signe des temps : on préfère tresser des couronnes de lauriers posthumes à des crétins sacrifiés plutôt que recentrer "le devoir de mémoire" sur les faits, lourds de sens, qui ont conduit à l'annihilation de la nation française.
Ahhh ! Affreuse rigidité de la démocratie qui refuse, toujours et encore, de voir ses limites et de reconnaître ses manquements... le principal souci du démocrate de base étant de tenter, perpétuellement, de changer le vice en vertu, ce qui constitue, en l'espèce, une belle preuve d'hyperlaxie.
Écrit par : kalle | vendredi, 26 octobre 2007
Je vous envie, lou, j'aimerais être l'auteur de votre billet.
Écrit par : lustucru | samedi, 27 octobre 2007
Le devoir de mémoire, quel qu'il soit, au goût de Sarkozy ou d'un autre, n'a aucun sens.
Chacun voit midi à sa porte dans ce domaine. Tout ça n'a qu'un seul but : détourner l'attention des crimes qui se produisent ici et maintenant.
La France passe des contrats avec la Chine (à perte), envoie des athlètes concourir aux JO de Pékin sans aucune considération pour les millions d'ouvriers broyés par la gigantesque machine chinoise capitaliste, pourvoyeuse d'écrans plats, de robots ménagers et autres gadgets.
Alors la lettre de Guy Moquet, ils peuvent bien se la mettre où je pense.
(C'est vrai que Lou n'est jamais si bonne que lorsqu'elle rime.)
Écrit par : Lapinos | samedi, 27 octobre 2007
S'il y a un truc que je n'aurais pas hasardé au sujet de la lettre à GuyMoque, c'est bien la théorie du complot.
Sans doute est-il midi (moins une heure) à ma porte, Lapin, mais j'ai un peu de mal à vous suivre dans votre petit catalogue d'horreurs banales.
Contrats en Chine, athlètes et droits de l'homme (???), ouvriers broyés par la machine capitaliste (très Fritz Lang), etc. Tous ces écrans plats fabriqués avec de la chair humaine...
Darty-Auschwitz, même combat ?
Question du jour (cf "c'est le Bouquet") : vaut-il mieux avoir la main sur le coeur ou deux doigts dans un slip kangourou ?
Écrit par : kalle | dimanche, 28 octobre 2007
Décidément vous voyez la théorie du complot partout, vous. Peut-être parce que vous avez trop regardé les films de Lang ? Personnellement je suis plus porté sur Chaplin ou Buster Keaton.
Non, plus sérieusement, c'est pas Guaino qui a inventé la propagande comme moyen de se lustrer le blason à bon compte et de détourner l'attention des vraies saloperies commises aujourd'hui.
Peu importe que Guy Moquet n'ait pas été résistant, qui en veut réellement à Sarkozy de déformer ainsi l'histoire dans ce pays ?
L'assentiment donné à cette politique d'auto-satisfaction, de gauche comme de droite, est quasi-général parce que ce brouillard dissimule que notre société capitaliste contemporaine est probablement encore pire que celle de nos grands-parents.
Débarrassé de la propagande, on est forcé de reconnaître que l'Allemagne "nazie", avant guerre, est une société démocratico-capitaliste, Hitler étant soutenu par les grands industriels allemands comme Sarkozy est soutenu par Bouygues, Lagardère, Dassault, Bolloré, etc., et par le "peuple", une société capitaliste qui a en outre réussi le socialisme comme la gauche française n'a pas réussi à le faire, avec une solidarité sociale plus réelle que celle qui existe aujourd'hui en France, largement théorique et enfermée dans la bouche de "peoples" compatissants.
La vérité historique rend libre, mais qui veut de cette liberté ? Pour beaucoup la propagande est beaucoup plus confortable. La vérité obligerait presque toute la société française à se remettre en question.
Pour ne prendre qu'un seul exemple : les démocrates-chrétiens ont voté majoritairement pour Sarkozy aux dernières élections. Le gouvernement de Fillon (qui aime se recueillir dans l'abbaye de Solesmes) entend-il faire quelque chose contre le suicide collectif de la société française, 200.000 avortements par an au lieu de 50.000 avant la loi Veil ? A-t-on entendu un seul des dignitaires démocrates-chrétiens demander des comptes sur ce plan à Fillon ou Sarkozy ?
Je ne parle donc pas de "complot" comme vous, Kalle, mais d'une tendance nette de la société française, de plus en plus modelée par les médias, à ne plus se poser des questions morales que sur un mode virtuel : "Si j'étais né en 1917 à Leidenstadt, aurais-je fait partie de ces gens-là ?"
Et l'"honnêteté", le "courage", la "fidélité", etc., dans la société capitaliste, tendent à n'être plus que des mots clef.
(Le beauf baudelairien ne porte pas de slip kangourou, il ne porte pas de slip du tout, si vous voulez savoir.)
Écrit par : Lapinos | dimanche, 28 octobre 2007
Wouaoh.
Lapin fonce sur les routes de l'Histoire les oreilles repliées et les incisives en saillie. Gare !
Votre parallèle entre la société que nous fait M. Sarkozy
- nabot fragile et périssable - et celle d'oncle Adolf, me semble à tout le moins extravagant. Déjà, qualifier le régime national-socialiste d'entreprise "démocratico-capitaliste" relève de la farce : en quoi le régime nazi était-il "démocratique", au sens technique et politique s'entend ? Si vous parvenez à me démontrrer cela, je vous offre un cageot de carottes.
Quant au reste, cher Lapin, votre raisonnement qui part de la vérité historique pour arriver aux 200 000 avortements annuels en passant par la propagande, les démocrates-chrétiens (merci de mieux nous les situer, ceux-là), Solesmes et Fillon me semble... comment dire ? Fumeux, peut-être.
Enfin, relisez-nous et vous réaliserez, ô surprise, que je ne parle à aucun moment de complot, sauf à qualifier vos théories de comment dirais-je..? Fumeuses, peut-être.
;-))
PS : répondez à cela si vous le souhaitez, mais je pense qu'il serait raisonnable que nous laissions vous et moi un peu de place aux autres contributeurs ! Pour ma part j'arrêterai ici ces monologues. Sans rancune aucune !
Écrit par : kalle | dimanche, 28 octobre 2007
Ah, ah, Kalle, on voit bien que vous êtes le genre à lire "Le Figaro" et à prendre la démocratie au pied de la lettre.
Hitler a été élu lui aussi, plus sûrement que DeGaulle, peut-être en bénéficiant de découpages électoraux moins truqués que ceux de Charles Pasqua. DeGaulle, en des temps troublés, n'a pas hésité à s'arroger souverainement les pleins pouvoirs, à changer la Constitution quand ça l'arrangeait. Néanmoins il est considéré comme un grand démocrate aujourd'hui.
Aux Etats-Unis, si vous ne disposez pas d'un minimum de 150 millions de dollars, vous pouvez toujours vous brosser pour espérer être candidat à la Maison-Blanche. Cette nation n'en est pas moins considérée comme un grand pays démocratique et, par conséquent, où l'égalité règne en principe. De fait ce n'est absolument pas le cas, le système judiciaire yanki est très très injuste.
Au-delà des apparences juridiques, qui ne permettent pas d'analyser les régimes objectivement, Hitler s'est appuyé sur une économie de type capitaliste, les grands cartels industriels allemands lui ont fourni les moyens de faire campagne, puis de s'installer au pouvoir et d'entreprendre les réformes économiques souhaitées par cette société civile faite essentiellement de grands bourgeois à la tête de sociétés industrielles, comme Bolloré, Dassault, Arnault, Lagardère, tous ces industriels qui soutiennent Sarkozy sans s'en cacher.
Les réformes économiques des nazis, vous pouvez le vérifier dans n'importe quel bouquin d'histoire sérieux, ont si bien marché qu'elles ont permis, pour la première fois dans l'histoire du capitalisme, de mettre temporairement en place une sorte de socialisme, de solidarité sociale assez efficace, à laquelle il n'est même pas permis à Sarkozy ou Fillon de rêver étant donné leur marge de manoeuvre réduite.
Un capitaliste qui se respecte devrait citer Hitler en exemple, et non pas les Etats-Unis comme fait BHL, où la solidarité sociale est totalement factice et s'effondrera sans doute en cas de krach économique majeur, les bourgeois en faillite cherchant des boucs émissaires parmi les minorités exaltées quelques années auparavant, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation.
Pour ma part je ne suis pas capitaliste car il n'est que trop évident que l'Allemagne et le Royaume-Unis ont été poussés ensuite à se faire la guerre en grande partie pour des raisons économiques liées à la structure hyper-concurrentielle de l'économie capitaliste, son besoin massif de main-d'oeuvre salariée et de ressources naturelles minières ou pétrolières.
La logique politique aurait voulu que l'Angleterre, l'Allemagne et la France s'allient pour se défendre contre la menace économique yankie ou contre la menace politique russe, toujours présente, et ça n'a pas été le cas, au lieu de ça ces trois pays ont préféré se faire une guerre absurde.
Désolé mais je ne crois pas au conte du grand-méchant-Satan-Adolf Hitler, Kalle.
Si vous prenez l'idéologie nazie dans le détail, idéologie qui ne sert qu'à couvrir un système économique capitaliste, en dehors du fait qu'elle est assez incohérente vous remarquerez qu'elle emprunte beaucoup au XIXe, au libéralisme, au positivisme, à l'évolutionnisme. Chez les idéologues sarkozystes, qu'on distingue mal des précédents, on retrouve la même incohérence et les mêmes "emprunts" au XIXe. "Arbeit macht frei" : c'est du Hitler, mais aussi du Zola, du Sarkozy. Un catholique ou un marxiste se posera la question, éminement économique, de la qualité de ce travail et non seulement de sa quantité et de la plus-value qu'il va permettre de faire. Je m'étonne qu'on fasse la différence entre un Juif exploité dans un camp de travail en Pologne et un gamin chinois exploité dans une usine de jouets chinoise. Ou plutôt : il n'est pas difficile de voir pourquoi on fait un usage répété et abusif des Juifs.
(Je vous préviens que je ne bouffe que des carottes de terre, difficiles à dénicher. Mais peut-être êtes-vous comme ces politiciens proches du "Figaro", Kalle, qui promettent beaucoup mais tiennent peu ?)
Écrit par : Lapinos | dimanche, 28 octobre 2007
Rrrrrzzzzz
Rrrrzzzzzz
Rrrrzzzzzz
Que de contre-vérités, d'idées absurdes !
Vous n'avez pas de connaissances, seulement des opinions...
Pas de temps à perdre, désolé !
Écrit par : kalle | dimanche, 28 octobre 2007
Et vous vous n'avez pas d'arguments, vous n'avez que des onomatopées, comme Chirac.
Écrit par : Lapinos | dimanche, 28 octobre 2007
Breuuuu - Kroouuaaaach - Clook ?
Quelle heure est-il ?
Ahhhh... une heure de moins ?
Raté, Lapin.
Rrrrzzz
Rrrrzzz
Rrrrzzz
Écrit par : kalle | lundi, 29 octobre 2007
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