jeudi, 22 octobre 2009
Afghans...
Tout va pour le mieux au royaume de Lacrymie, le chœur des pleureuses médiatiques et de la générosité à lucarne peut enfin reprendre du service, et après la jungle de Calais qui rappelait les heures les plus sombres de notre histoire, les revoilà chialant dans nos mouchoirs sur les trois afghans chartérisés par besson et, entre parenthèses, logés 15 jours aux frais du contribuable français dans un hôtel de Kaboul pour faciliter leur réinsertion au pays des talibans…
Le rousselot de Libé qui s’y colle ce matin pour contenter son quota de lecteurs boboïdes, voulant montrer tout de même qu’il n’est pas qu’un doux angélique rêveur et qu’à Libé on sait prendre ses responsabilités, précise ceci : « Certes personne ne suggère d’ouvrir les frontières à tous les flux migratoires, mais une politique européenne concertée de régulation permettrait au moins d’éviter l’inhumanité des charters… ». Voilà qui rappelle férocement le rocard de jadis qui ne pouvait accueillir toute la misère du monde. Sauf que rousselot, lui, a la solution : « une politique européenne concertée de régulation » ! Ca veut dire quoi ce charabia à la con ? Que s’il arrive 100 Afghans chacun des grands pays européens en prend 10 ? Oui, mais s’il en arrive 1000, s’il en arrive 10000 et 100000, et s’il en arrive 100000 itou du Kosovo, de Guinée, du Bénin, de Corée du Nord, du Pakistan, de Birmanie…etc… il fait comment le régulateur européen ? Il se concerte avec qui ?
Y a qu’une solution, Rousselot, et elle est toute simple : on évalue à l’aide de quelques sociologues patentés et experts comme on les aime le coût approximatif de l’insertion définitive et réussie de l’exilé potentiel… Mettons que ça aille chercher, fourchette basse, du côté des 100 bâtons par quidam. On lance alors une immense souscription publique avec bien sûr publication des noms des généreux donateurs et du montant de leur obole, et tant qu’on a pas les 100 bâtons requis on accueille pas l’impétrant.
Avec tous les milliers de pleureurs compatissants, d’artistes généreux, de bedos solidaires, de béartes magnanimes, de journaleux altruistes, d’intellos philanthropes, de bhl apitoyés et de charitables pétitionnaires, avec toutes les centaines d’associations de soutien à tout et n’importe quoi, on devrait pouvoir résorber en moins de deux sous nos cieux attendris une bonne partie de la misère du monde, sans que ça coûte un seul kopek au bon peuple et avec, en prime, l’épanouissement garanti de la bonne conscience des chialeurs professionnels qui pourront enfin se débarrasser de cet horrible argent qui leur brûle les doigts, des œuvres d’art qui décorent leur résidence, du yacht qui rouille à Saint-Tropez, de la breitling qui bling-blingue à leur poignet, des robes de soirée de madame et des dollars qui dorment dans les coffres délocalisés de leurs paradis fiscaux… et en plus ça permettrait à ce con de bedos de plus payer l’isf…
Allez Rousselette, faut donner l’exemple, tu mets combien, toi, sur la table pour participer à la roue de la fortune afghane ?
Lou qui sait…
18:36 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je m'en voudrais de ne pas être des premiers à deposer un commentaire pour saluer votre retour.
Écrit par : Lustucru | lundi, 26 octobre 2009
Ah, Lustucru, ça fait plaisir de revoir les amis...
Écrit par : lou | lundi, 26 octobre 2009
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