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lundi, 26 octobre 2009

Justine éteinte...

Tiens, je la connaissais pas celle-là ! Justine Lévy, la fille de BHL , qui bien sûr a fait de la philo comme papa, qui bien sûr a été lectrice chez Calmann-Lévy et Pauvert sans que papa, allons, allons, y soit pour quoi que ce soit, qui squatte un brin chez joffrinou à l’insu du propre gré du beau Bernard-Henri, et qui va passer en boucle dans toutes les émissions littéraires à venir par pur hasard éditorial…

Tous les connards de gauche et d’ailleurs qui se sont offusqués comme un seul homme devant la népotisation de Nicolas le Petit adoubant et nettoyant le terrain pour son fiston (et Dieu sait si les deux sarko, junior et sénior, me débectent), on les a pas beaucoup entendus depuis quelques années s’émouvoir de l’irrésistible ascension d’emmanuelle béart, la fifille à Guy, de nicolas bedos, le fils à son père, de feue marie trintignant, de donc justine lévy, de frédéric mitterrand népotisé par tonton panthéon, de gilbert mitterrand, françafriqué par tatie danielle, du fils higelin, de la fille bové etc… etc… et de tous ceux qu’on sait pas, les fils et filles de journaleux en particulier, qui planquent leur hérédité sous des pseudos honteux et qui se griment le gène récurrent pour qu’on voie pas pôpa ou môman leur faire la courte échelle… Apparemment l’hérédité qui les gêne tant lorsqu’il s’agit de fils de patrons, ou qui les gêne encore plus lorsqu’il s’agit de monarchie, car ils n’ont pas compris, les cons, qu’elle n’est, celle-ci, que de position, cette hérédité qui les gêne tant, là, tout soudain, lorsqu’il s’agit de leur propres gènes ou de ceux des potes de la corporation, la voici inoffensive et mignonette à croquer… Beuark…

Mais pour en revenir à la petite Lévy (justine de son prénom, référence sadienne oblige !), indépendamment de son entarté de père à col ouvert, elle écrit, entre autres riens, dans Libé, à propos de Karadzic :

 « J’agrandis l’image. Je zoome sur le regard. Je me méfie, d’habitude, des clichés genre «regard de tueur fou, de psychopathe etc.». Mais je dois dire que là… C’est pas tant qu’il soit fou, son regard. Il est juste mort, lui aussi. Eteint. C’est un regard qui a tellement vu la mort qu’il est comme brûlé par l’éclat de tout le mal qu’il a fait. »

Ah ! la belle âme perspicace ! ah ! la belle fausse formule toute prête qu’avant même de voir la photo (tu parles si elle a zoomé sur le regard !), déjà elle l’avait écrite au brouillon dans son carnet, que le regard de Kara il est pas fou, comme tous les autres disent – et il faut bien se distinguer un peu…- mais mort, et donc aussi mort, voyez l’enchaînement ! que celui de tous les morts dont Kara est responsable…

Dis-moi justine, quand tu fais de la littérature avec l’horreur des 100.000 morts annoncés et de l’épuration ethnique abominable, quand tu t’excites la plume pour trouver le joli mignonnet refrain qui fera pleurer joffrinou, celui qui  fera dire aux amis de ton père : « Ah ! comme elle écrit bien… ah ! comme on a raison de lui donner le prochain goncourt ! », t’arrives à le regarder ton propre regard éteint de petite saltimbanque immorale...

Et, question annexe, quand tu regardes les yeux brillants de ton papa sous les sunlights de son palais de Marrakech, tu vois quoi dedans ? les grandes tirades morales indignées ou les coffres-forts pleins à craquer ? les yeux des malheureux du monde entier ou les toilettes d’arielle, la détresse des enfants des favellas ou les tableaux de maîtres sur lesquels il s’excite l’esthétique de Hegel ?

Lou qui attend.

Commentaires

Et ils suivent tous les conseils de papa...
"De tout ce que tu viens de lire tu pourras déduire que le mensonge est un péché pour les autres et pour nous une vertu... Avec le mensonge patiemment appris et pieusement exercé, si D*** nous assiste, nous arriverons à dominer ce pays et peut-être le monde; mais cela ne pourra se faire qu'à la condition d'avoir su mentir mieux et plus longtemps que nos adversaires. Je ne verrai pas, mais toi tu le verras: ce sera un nouvel âge d'or... Il nous suffira pour gouverner l'Etat et administrer la chose publique de prodiguer les pieux mensonges que nous aurons su, entre temps, porter à leur perfection..." (Primo Lévi dans Lilith,livre poche biblio n° 3124, pages 157 à 161)

Écrit par : lustucru | mardi, 27 octobre 2009

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