jeudi, 10 décembre 2009
Petite contribution...
Et oui, petite contribution au débat sur l'identité nationale...
Aujourd'hui, c'est Marcel Proust qui s'y colle, dans A la recherche du temps perdu, et plus précisément dans Du côté de chez Swann.
Et c'est pas si mal que ça :
"Que cette église était française ! Au-dessus de la porte, les saints, les rois-chevaliers une fleur de lis à la main, des scènes de noces et de funérailles étaient représentées comme ils pouvaient l’être dans l’âme de Françoise. Le sculpteur avait aussi narré certaines anecdotes relatives à Aristote et à Virgile, de la même façon que Françoise à la cuisine parlait volontiers de saint Louis comme si elle l’avait personnellement connu, et généralement pour faire honte par la comparaison à mes grands-parents moins « justes ». On sentait que les notions que l’artiste médiéval et la paysanne médiévale (survivant au XIX° siècle) avaient de l’histoire ancienne ou chrétienne, et qui se distinguaient par autant d’inexactitude que de bonhommie, ils les tenaient non des livres, mais d’une tradition à la fois antique et directe, ininterrompue, orale, déformée, méconnaissable et vivante."
Lou intemporelle...
12:03 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Votre blog semble être reparti bel et bien ! J'aime beaucoup les nouveaux billets.
Psst :
écrivez Eh oui, pas "Et oui"...
Écrit par : Lorrain | mardi, 22 décembre 2009
Merci pour le "Eh oui" qui me fait toujours hésiter... et merci pour le reste...
Écrit par : Lou | mardi, 22 décembre 2009
- J'aurais dû ajouter : une idéologie de mère de famille ou de pédéraste. Mauriac est quand même supérieur à Proust dans le même genre, vu qu'il a écrit "Génitrix".
Pas "intemporel", extrêmement "temporel" est Proust au contraire.
- Puisque vous en êtes à Proust, un peu de psychanalyse ne devrait pas vous déranger : dans votre rapport conflictuel avec les médiats et la manière dont ils définissent la France qui ne vous convient pas, vous êtes satisfaite. La famille se nourrit de rapports conflictuels. Si les baveux de droite ou de gauche définissaient la France à votre gré, vous seriez frustrée. Je suis persuadé qu'il y a plein de petits pédés lecteurs de Proust qui votent Le Pen (en cachette, ça va de soi).
Écrit par : Lapinos | dimanche, 28 février 2010
Faut admettre, Madame Lou, voter Le Pen après deux pages de Proust, c'est de l'orgasme en pot pour les longues soirées d'hiver, enfin c'est ce que me laissait entendre la Baronne...
Sinon le Genitrix est moins bon que le Génitron (de Céline) mais meilleur qu'une madeleine génitale imbitable.
Écrit par : Lapinos | mercredi, 24 mars 2010
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