mercredi, 16 décembre 2009
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Bon, ok, déontologie oblige, nos journaleux en tous genres ont pas le droit, paraît-il, à la télé ou à la radio, de citer quelque marque que ce soit de bagnole, parfum, chocolat, jambon, micro-onde et autres merveilleux produits dont regorge notre société de consommation que Mai 68 était censé avoir enterrée... Et les bougres s'y tiennent avec beaucoup de sérieux, même si on se doute bien que ces rois de la déontologie à géométrie variable et du tiroir-caisse bien rempli ont mille moyens pour tourner à leur avantage les circonvolutions compliquées de leur bonne conscience...
Mais deux remarques tout de même :
-Premièrement, pourquoi n'interdirait-on pas à tous ces connards du show-biz, bateleurs de télé, saltimbanques de cinéma, animateurs de jeux débiles ou simples cracheurs de micros, de faire de la pub en dehors de leurs heures de service pour quelque produit que ce soit... Car enfin, si ces cons sont recrutés par les chasseurs de pub, c'est bien parce que leur binette est connue, et si elle est connue c'est bien parce qu'elle passe en boucle sur les écrans. C'est donc avec nos ronds que ces cons-là sont devenus les rois du casting publicitaire. Leur interdire ce genre d'amusement lucratif présenterait au moins trois avantages : d'abord leur apprendre la décence, ensuite permettre à de plus nécessiteux de s'y coller, enfin nous éviter de voir dix fois par jour la tronche débile de tonton coffe ou d'antoine ou de jean rochefort ou de robert hossein et plein d'autres que j'oublie qui ont même pas honte, pourris de fric comme ils sont, de venir arrondir le déjà joli édredon de leur fin de mois en vantant les charmes des soupes liebig ou des cercueils roblot...
-Deuxièmement, au nom de quoi n'étendrait-on pas cette interdiction de citer des marques aux « produits culturels » ? On s'imagine bien que les journaleux qui promeuvent tel bouquin, tel spectacle, tel groupe, telle salle, tel cd, tel dvd... etc... ne le font qu'avec de saintes intentions, vêtus de probité candide et de lin blanc, dans le détachement matériel le plus irréprochable et avec le seul louable souci d'informer et de saluer les productions culturelles les plus remarquables... Allons donc, ce ne sont que copinage et racolage et renvois d'ascenseurs et gentilles compromissions entre amis qui font que ces cons-là mettent en lumière ce que leurs maîtres ou leur idéologie ou leurs sordides intérêts personnels leur ont dit de mettre en tête de gondole et jettent aux poubelles de l'histoire et de l'oubli ce qui ne convient ni à leurs têtes formatées et formateuses ni à leurs intérêts financier bien compris...
Déontologie mon cul ! Comme le chantait Paco Ibanez qui le tenait du vieux Quevedo ((1580 - 1645), l'hymne de tous ces enfoirés c'est bien toujours et plus que jamais ceci : « Don don don do do don don don do don dinero... »
Lou ibère...
12:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
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