Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 17 décembre 2009

Besson les bras...

Pourquoi le débat sur l'identité nationale tourne-t-il à la cacophonie et à la confusion ? Pour une raison toute simple, c'est qu'il n'est en fait rien d'autre qu'un débat sur l'immigration, mais débat honteux, qui n'ose pas dire son nom, qui se cache sous de grandes phrases ronflantes et estampillées « pensée unique » alors que le peuple, lui, qui n'a pas de ces précautions politiciennes, dit tout haut enfin, sur le site pourtant soigneusement expurgé du Ministère, ce qu'on ne veut pas entendre depuis 30 ans, ce qu'il a essayé de dire d'élections en élections en faisant monter le score du Front national jusqu'au « séisme » d' avril 2002, ce que tous les médias coalisés de l'establishment le forcent à penser tout bas depuis des lustres...

Car il est clair qu'il n'y a pas de problème d'identité nationale, pour la bonne raison qu'il n'y a pas d'identité nationale, que l'identité, malgré la lexicologie et cet « idem » qui semble tout figer, est forcément changeante... Et de même que l'adulte d'aujourd'hui n'est plus l'enfant qu'il était il ya 40 ans ni le vieillard qu'il sera 40 ans plus tard, tout en restant pourtant lui-même dans son évolution et ses changements, de même la France reste la France (c'est à dire quoi ?? Un territoire ? Et encore.., mouvant et fluctuant...) sous le Mérovingiens, les Bourbons, la Terreur, sous Deschanel, Pétain ou De Gaulle, quels que soient l'attachement privilégié ou le rejet radical que l'on puisse avoir pour telle ou telle période de l'histoire...

Si identité nationale il y a, ce qui peut la menacer, ça n'est pas le changement, mais le changement brutal, soudain et massif : modification des limites territoriales, de la langue, du peuplement, des moeurs, des modes de vie... Le principe même d'une identité c'est qu'elle évolue, mais qu'elle évolue lentement, comme un organisme qui ne peut s'adapter à des conditions de vie nouvelles que si celles-ci sont progressives...

Et donc, dans le débat actuel, l'immigration est cet élément brutal, soudain et massif (surtout dans certaines zones et certains quartiers) qui a apporté des modifications radicales dans les comportements, la religion, la culture, les modes de vie et même les territoires (qu'on songe aux zones de non-droit tenues par les bandes ethniques...). Et ce phénomène est d'autant plus déstabilisant et mal perçu par la société « de souche » que cette immigration n'a pas la retenue ni la gratitude ni la discrétion des vagues précédentes qui respectaient le pays d'accueil et en subissaient les lois, au lieu qu'une grande partie de l'immigration récente considère la France (pour des raisons historiques, sociologiques et culturelles, mais aussi à cause de l'intelligentsia française elle-même qui a fait de l'immigré le nouveau roi devant qui l'on devait s'agenouiller..) comme une ennemie qu'on va sucer jusqu'à la moelle et à laquelle on va imposer ses propres traditions et modes de vie...

C'est ce débat-là ( à condition qu'il se fasse avec des chiffres non faussés..) qui permettrait d'y voir un peu plus clair sur l'identité nationale ou sur tout autre chose, mais c'est ce débat que l'on n'aura pas parce que la gauche n'en veut pas et que la droite, en ces matières, depuis 35 ans, n'a rien su faire d'autre que se coucher devant le monopole caviardo-humanitaire d'une gauche qui a su monopoliser, à la gramsci, tout l'espace culturel...

Lou sérieuse...

Les commentaires sont fermés.