mardi, 26 octobre 2010
Delenda est Republica...
Dans l’affaire des retraites, le plus terrible c’est que ce sont les mêmes qui, depuis des lustres, demandent à l’Etat davantage de services publics, d’aides et allocations diverses et variées, de culture subventionnée, de syndicats soutenus, de handicapés revalorisés, de vieux chouchoutés, de nourrissons cocoonés, de pistes cyclables, de motos-crottes, de maîtres-nageurs-sauveteurs, d’eau et gaz à tous les étages, bref d’Etat-Providence à tous les coins de rue, ce sont ceux-là qui, justement, se battent avec le plus de détermination pour que surtout on aille pas les faire travailler quelques trimestres de plus !
Quant à savoir comment on va faire, dans un monde où les actifs sont de moins en moins nombreux, pour que le gouffre financier qu’a creusé un Etat toujours plus maman-poule finisse par se combler sous peine d’une ruine absolue du pays et d’un réveil particulièrement difficile, ils s’en foutent royalement… Moi, moi, moi, d’abord… et vogue la galère…
Et dire que la République devait nous ouvrir aux valeurs de solidarité, d’altruisme, de souci du bien commun et de citoyenneté partagée… !
Et dire qu’il y a encore des cons pour croire à ce foutu régime !
Dire qu’il ya, chaque jour, des centaines d’éditorialistes qui font semblant de s’intéresser aux guéguerres picrocholines du Parlement, aux rumeurs de remaniement, aux petites phrases de tel ou tel ministre ou ministrable…
Dire qu’on paye de nos ronds des milliers d’experts en politologie pour décortiquer des sondages, analyser des frémissements, gloser les déclarations d’un monde politique qui n’a d’autre ligne bleue des Vosges pour tout horizon que sa réélection ou sa côte de popularité…
Lou romaine...
08:29 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
C'est une description de la démocratie que vous faites là, il ne manque rien.
Romaine !, Giovinezza !.
"La pernicieuse et factice opposition des intérêts du gouvernant et du gouverné, car celui-ci trouve son plus sérieux avantage à être dirigé et guidé quand, tout au fond, la charge du chef est bien faite pour décevoir les ambitieux et les cupides, beaucoup plus que pour les payer."
Charles Maurras.
Écrit par : lustucru | mercredi, 27 octobre 2010
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