jeudi, 28 octobre 2010
Transformateur...
Il y avait jusque là Montaigne et La Boétie, Erckmann et Chatrian, Roux et Combaluzier, Romulus et Rémus, Charybde et Scylla, David et Goliath… il y aura désormais Bouna et Zyed, les deux super-héros du 5° anniversaire, promus soudain au rang de grande cause nationale par les vertus conjuguées de la fée électricité et de toute l’inévitable cohorte d’ordures médiatiques pour qui une banlieue qui flambe et qui reflambe c’est, outre deux gamins qui crament, quelques jolis scoops en perspective…
Et les magistrats ne voulant pas être en reste, voici nos encapuchonnés à hermine qui se disent que finalement, sans doute, probablement et peut-être, ça les étonnerait pas que l’innocence des flics soit pas si évidente que ça, qu’il faut bien consoler les familles, calmer les grands frères, caresser les avocats dans le sens du poil, dénoncer les inhumaines barres hlm, et montrer haut et clair que l’on est toujours bien du côté du manche… Et nous voilà alors repartis pour un tour…
Alors imaginons une seconde que les poulets de la BAC, se doutant des risques encourus par les jeunes cons tellement bien intégrés qu’à 15 et 17 ans ils savaient pas lire les pancartes interdisant l’entrée du site et qui, rappelons-le, étaient en délit de fuite pour mieux sauver sans doute leur conscience tranquille, imaginons donc que les flics, voulant leur éviter de finir carbonisés, aient franchi, eux aussi, l’accès interdit et que les jeunes, croyant que les keufs étaient toujours à leurs trousses, aient donc, comme c’est arrivé, été électrocutés grave, que n’aurait-on pas entendu sur ces salauds de flics, pires que les milices de Poutine, qui poursuivent de jeunes gamins innocents jusque dans les chiottes et sont donc cause directe de leur mort !
Et là, on vous rassure, braves gens, on aurait pas refait le procès, les investigateurs fous de joffrin-rothschild seraient pas allés gratter longtemps les poubelles de l’histoire et le syndicat de la magistrature se serait vite fait fendu d’un communiqué pour se féliciter de ce que justice avait enfin été rendue, et la Licra, avec nos subventions, aurait offert le champagne à tout le quartier…
Lou wattée...
07:33 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
- Il y a deux sortes de femmes : celles qui aiment les flics, et celles qui aiment les voyous.
- Où l'on comprend la tendance naturelle des femmes à la division, c'est que pour un homme, flic ou voyou, c'est à peu près la même chose. Les voyous veulent travailler moins pour gagner plus, et les flics sont de braves fonctionnaires un peu plus raisonnables qui savent qu'avoir les yeux plus gros que le ventre peut mal se terminer.
- Pourquoi croyez-vous qu'il existe une police des polices, Lou ? (souvent la plus dangereuse, car la moins surveillée).
Écrit par : Lapinos | vendredi, 29 octobre 2010
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