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vendredi, 31 décembre 2010

Les vieux m'emmerdent...

Les vieux beaux, surtout. Les vieux artistes en particulier, ces mecs ou ces nanas qui depuis l’âge de 15 ans nous infligent leur ego de scène en scène et d’écran en écran et qui à 85 balais veulent toujours pas décrocher, et à qui, bien sûr, les médiateux, magnifique confraternité des narcissiques associés, servent la soupe à écuelles-que-veux-tu sur tous les plateaux, riant de leur moindre bon mot, opinant du bonnet, dodelinant du chef, encourageant Papie Mamie, qui ont pas besoin de ça, à en faire des tonnes…

Hasard du zapping, les deux dernières épaves aperçues, ces jours-ci, étaient Galabru et Guy Béart… Pauvres débris, se croyant obligés de montrer leur éternelle « jeunesse », leur « esprit » intact, et d’en rajouter alors des louches…

C’est ainsi que Galabru, avec ses effets bien stéréotypés de grosse grondante voix méridionale, laissait percer quelque gaillardise censée nous montrer son allant et son ouverture d’esprit, tandis que Guy Béart se lançait à toute force dans une chansonnette concoctée tout exprès à l’avance, la « Marseillaise » de je ne sais quoi, d’une nullité à pleurer, devant un Ruquier qui avait même pas les couilles de lui dire que son dernier opus en live était vraiment une sacrée merde…

Dernier décombre, le Stéphane Hessel, bourge de chez bourge et fils de bourges, qui nous sort vingt pages à trois euros et 800.000 exemplaires pour nous demander de nous indigner contre la financiarisation de la planète et la forfaiture des politiques…

Dis, ducon, on aimerait connaître exactement la valeur globale de ton patrimoine et quel pourcentage tu en distrais annuellement, pour aider les miséreux qui te déchirent le cœur, avant de s’indigner à tes ordres, sous ta houlette et pour les seules causes qui t’agréent. Et puis, c’est bien beau de s’indigner à 95 berges, quand on commence à sentir le vent du boulet, mais on aurait aimé, Pépé, que tu t’indignas, en 1981, au moment où il te nommait « ambassadeur de France », contre la crapule Mitterrand qui soupait une fois par mois avec Bousquet, contre la crapule Mitterrand qui, dans l’affaire d’Algérie, avait pas été tout à fait dans la ligne de tes engagements libératoires, contre la crapule Mitterrand enfin, qui fut le moins transparent, le plus machiavelo-manipulateur et putassier de tous les Présidents de cette foutue V° république… Mais en ces jours bénis, tes indignations, tu les tenais soigneusement au chaud…

Commentaires

Magnifique billet !
Une négligence ?
"mais on aurait aimé, Pépé, que tu t’indignas, en 1981"...
Que tu t'indignasses !
Sonorités en accord avec le sentiment que la phrase veut communiquer.
Bien à vous.

Écrit par : Ricci | dimanche, 02 janvier 2011

Merci Ricci, pour cette correction fraternelle et méritée... J'avais envisagé l'accent circonflexe, mais il ne passait pas... et il est vrai que le "-gnasses" final était parfaitement adéquat...

Écrit par : Lou | lundi, 03 janvier 2011

Je vous trouve, chère Lou, encore bien trop tendre avec cette merde humaine d'Hessel, le Père Fouettard du libéralisme outrancier. N'oublions pas ses choix et ses chapelles passées qui fleurent bon la charogne.
Bonne année à vous, malgré tout !

Écrit par : Kalle | jeudi, 06 janvier 2011

Etrillé aussi Stéphane Hessel dans le n°9 du fanzine "Au Trou !?" + caricature, en tant que cofondateur de la Fnac, agent de grande distribution de la culture bobo de droite-gauche-droite-gauche (fanzine en lecture gratuite).

Écrit par : Lapinos | mercredi, 12 janvier 2011

Oui "que tu t'indignasses" !

En tous cas, vous vous indignez et c'est bien. C'est con mais j'ai pas la téloche alors évidemment, ya des gens que je découvre chez vous.

Mais je passe de temps en temps vous lire pour prendre un peu d'énergie.

Bye,
Harry

Écrit par : HarryWhhy | jeudi, 17 février 2011

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