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jeudi, 06 juin 2013

Baston à Saint-Lazare...

Eh bien, voilà, ça y est, ils l’ont leur introuvable victime, l’angelot sublime détruit par la bêtise à front bas, l’idéaliste magnanime anéanti par les crânes rasés au cerveau reptilien, le militant humaniste généreux assassiné par l’extrême-droite des temps ténébreux… Le casting est parfait… Manque plus que Polanski pour mettre tout ça en boîte…

Ça a mis du temps, mais voilà qu’à l’occasion d’une vente privée (beau symbole !) les marrons pleuvent, et Manuel Valls qui était planqué sous le comptoir, et François Hollande qui était dans la cabine d’essayage en compagnie de sa grosse, peuvent aussitôt affirmer en prime time qu’ils ont tout vu, que c’est bien l’extrême-droite qui a fait le coup et que Marine Le Pen a même donné le croc-en-jambe assassin…

La Justice n’a encore rien dit ? Ah bon… c’est pas grave, de toute façon Taubirette dira aux juges et aux enquêteurs ce qu’ils doivent dire et le Syndicat de la Magistrature mettra à jour dans les meilleurs délais son mur des cons…

Et puis tout cela sera repris par la gestapette Bergé, Monsieur du Monde et de Télérama, Monsieur du Fric et de la Jaquette, l’ordure parfumée qui souhaitait qu’une bombe explose dans la Manif pour tous, au milieu de milliers de familles, et qui sort maintenant son mouchoir de soie et sa morve dorée pour que s’y engouffrent à l’unisson toutes les gazettes et toutes les télés aux ordres afin de saluer la mémoire du pas encore mort brave soldat Méric…

Imaginons dix secondes le contraire, le facho tué par le bolcho, ça ne serait sans doute qu’un regrettable incident, une petite affaire privée qui aurait mal tourné, la faute au hasard, à la bite urbaine mal placée, aux pavés trop durs, au crâne trop tendre, au regard de travers, et de toute façon, ça n’interviendrait qu’en toute fin de Journal Télévisé, entre la poire et le fromage, Pierrette Bergé ravalerait vite ses larmes, Elise Lucet n’aurait pas ses grands yeux tristes et passerait vite à l’actualité de Roland Garros ou à la météo qui est en train, et nous nous en réjouissons, de s’améliorer nettement…

Bien entendu, je ne voudrais pas terminer cette notice nécrologique sans proclamer urbi et orbi, moi aussi, afin que nul n’en ignore, mon insondable révolte, ma profonde tristesse, mon immense sentiment de scandale devant une violence qui ne devrait jamais arriver dans notre belle démocratie dont les pères fondateurs avaient nom, comment déjà ? ah ! oui, Danton, Robespierre ou Saint-Just… et dont le dernier sous-fifre de l’Intérieur s’appelle Manuel Gaz, l’homme qui n’hésite pas à courser les fillettes en jupette et à gazer les femmes enceintes sur les grands boulevards…

Lou...

Commentaires

Je vous vante pour votre critique. c'est un vrai état d'écriture. Poursuivez .

Écrit par : invité | mardi, 12 août 2014

Je vous approuve pour votre article. c'est un vrai charge d'écriture. Poursuivez .

Écrit par : invité | mardi, 12 août 2014

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