Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 19 novembre 2013

Morts de trouille...

Ah ! qu’il était beau, le joufflu Demorand, hier soir, le courageux directeur de Libé, mort de trouille en direct live devant les caméras, à trembler comme une feuille et bégayer son e-ef-effroi et son ho-ho-horreur a-a-absolue après l’horrible cri-cri-crime perpétré dans ses locaux…
Ah ! les si courageux journalistes ! si vaillants en Afghanistan, si intrépides au Mali, audacieux au Nigéria, valeureux au Kazakhstan… et soudain, pour un peu de chevrotine en plein Paris, les voilà qui se font sous eux, tous intestins libérés, à empuantir le Paf de leur trouille majuscule !

Ah ! comme elle était belle toute la corporation journaleuse gaucho-libertaire, si prompte d’ordinaire à élever au pinacle toutes les plus pires merdes cinématographiques ou littéraires qui crachent sur les flics, la répression, la police, l’ordre bourgeois… ah ! comme ils étaient beaux à sucer tout à coup les roues des flics, à bénir les commissariats, à se rejouer les Experts et encenser les caméras de surveillance partout, le flicage généralisé qui vont permettre de retrouver le coupable… et comme ils sont mignons tous ces gauchistes style Libé ou Charlie-Hebdo qui travaillent, du rez-de-chaussée au plafond, un policier à chaque fenêtre, un gendarme sous chaque bureau, sous la protection rapprochée de la flicaille honnie… !

Ah ! comme ils étaient beaux, hier soir, tous nos antiracistes de papier, nos rayeurs de constitution, nos sous-jacquards de comptoir à clamer partout que le cinglé était « de type européen » ! Eliminée la race, disparue, volatilisée, éradiquée, indigne de nos sociétés post-modernes et métissées… mais qu’un souchien, un « face de craie », un blanc, un petit blanc sans doute, s’en prenne à Libé, et voici aussitôt les vieux réflexes qui reviennent, la « race » qui reprend du service, juste qu’on nous rejoue la pièce avec une distinction toute bourgeoise et toute artiste… cachez ce mot que je ne saurais voir… et que « race » devient « type », histoire de pas avoir l’air trop con… Imaginons la Taubira avec un fusil à pompe chez «Minute », est-ce qu’on aurait parlé d’une femme « de type africain » ?

Ah ! comme il était mignon, le Copé et les autres, droite et gauche mêlées, à plat ventre devant Demorand et consorts, à soudain virer du parti le tweeter fou qui avait laissé entendre que, peut-être, quelque part, les journalistes maîtres du monde, totalitaristes mous, ordures intolérantes, rois du formatage national, menteurs par action et par omission, l’avaient bien cherché… On l’avait viré du Monde et du P.S. l’ordure Bergé qui souhaitait une bombe au milieu de la Manif pour Tous ? Mais là, Copé-la-Carpette, décision immédiate : viré du parti celui-là qui avait peut-être dit la vérité, lui fermer sa gueule… Non que cela excuse l’acte imbécile, certes, mais oui, cela peut sans doute l’expliquer…

Et tous les connards à la Demorand qui jadis… rappelez-vous Tonton Sartre allant porter des oranges à Baader dans sa prison… qui jadis, disais-je, expliquaient et justifiaient à longueur de colonnes par la « violence d’Etat » les terroristes d’Action Directe, de Lotta Continua, de la Rote Armee Fraktion etc… les copains à Ménigon et Rouillan, les voilà maintenant refusant de reconnaître leur propre violence médiatique quotidienne… Car il y a des morts et des blessés par balle et chevrotines, certes, mais il y a, chaque jour, la mort symbolique par silence radio/télé/journaux de tous ces journaux dont on ne parle pas (Présent, Rivarol, l’Action Française, Minute…), de ces penseurs ou analystes qu’on ignore (de Benoist, Lugan…), de ceux qu’on caricature, qu’on déforme, ou qu'on ne cite jamais…

 

Allez Demorand, va vite sécher tes larmes et te rebourrer de caviar jusqu’à la gueule, il en faudra plus pour nous faire pleurer sur ton sort, même si on veut bien compatir aux souffrances du jeune assistant photographe…

Lou...

Les commentaires sont fermés.